HomeA la uneRECONCILIATION NATIONALE : Le Cadre d’expression démocratique dénonce un manque de volonté politique

RECONCILIATION NATIONALE : Le Cadre d’expression démocratique dénonce un manque de volonté politique


C’est au cours d’une conférence de presse tenue ce 15 décembre 2016, à Ran hôtel, que le Cadre d’expression démocratique (CED) s’est prononcé sur l’actualité nationale, notamment sur les procès des personnes détenues suite au putsch manqué et à l’attaque du dépôt d’armement de Yimdi. Mais l’occasion était aussi belle, pour cette organisation de la société civile, de faire le point sur toutes les activités qu’elle a menée dans le cadre de la réconciliation nationale.

 

« Pour que les burkinabè parlent de véritable réconciliation, il faut une volonté politique de la part des dirigeants, afin que nous puissions avancer librement main dans la main,  pour un Burkina meilleur ». Ces propos sont du coordonnateur national du CED, Pascal Zaïda, tenus lors du point de presse que le Cadre a animé le 15 décembre dernier à Ouagadougou. Selon ce dernier, le Burkina a besoin d’une véritable réconciliation, mais pour y arriver, il faut qu’il y ait la vérité et la justice pour que ceux qui doivent répondre à la justice le fassent. D’où la nécessité de saluer le tribunal militaire qui annonce pour les prochaines semaines, des procès. Le coordonnateur a aussi souligné que cette réconciliation pourra prendre la forme qui conviendra aux autorités politiques en place, mais l’essentiel est surtout de ne pas annihiler les efforts mis en œuvre pour que les Burkinabè se pardonnent. Pour que plus jamais, un burkinabè ne soit contraint de vivre hors du pays à cause des esprits de rejet et de revanche. Que l’orgueil, a-t-il poursuivi, et l’arrogance soient bannis à jamais, quelle que soit la grandeur que l’on peut avoir de l’œuvre qu’on a posée. Car pour lui, l’élément fondamental pour aller à la réconciliation est que la classe politique doit s’asseoir autour d’une même table pour dialoguer. C’est pourquoi son organisation, depuis sa création, a entamé des tournées de plaidoyer auprès des autorités coutumières, religieuses et politiques. Même si certains ont refusé ces rencontres, c’est au chef de l’Etat de prendre une décision politique pour une réconciliation véritable. Selon ma compréhension, a précisé M. Zaïda, c’est au pouvoir en place d’aller vers l’opposition et les autres pour l’intérêt de la nation et non le contraire.

 

Valérie TIANHOUN

 

 


No Comments

Leave A Comment