RECONCILIATION ET UNITE NATIONALE Léandre Bassolé présente l’importance du HCRUN aux forces vives du Centre-Ouest.
Le Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN) s’est entretenu avec les forces vives de la région du Centre-Ouest dans la salle de conférence du Conseil régional de la dite région le lundi 25 juin 2018. Les missions de l’institution, l’état des lieux des dossiers en cours de traitement, l’appel à l’implication de tous dans le processus de réconciliation sont autant de sujets qui ont été évoqués par le président de l’institution, Léandre B. Bassolé et ses collaborateurs.
Après l’insurrection populaire d’octobre 2014, le régime de la Transition a identifié la réconciliation nationale comme un défi majeur pour l’avenir du Burkina Faso. Il était impérieux de trouver un cadre clair pour amener les Burkinabè à se parler et à se pardonner pour un avenir meilleur. Et c’est cela qui a conduit à la mise en place du HCRUN depuis novembre 2015. Sa mission fondamentale consiste à créer les conditions favorables à la réconciliation et l’unité nationale, à la cohésion sociale, gage de paix et de stabilité pour un développement durable, parce que selon son président, Léandre Bassolé, notre pays doit pouvoir offrir ce bien-être à ses fils et tenir la place qui est la sienne dans le concert des nations. Dans un souci d’atteindre les objectifs, le HCRUN a décidé d’aller à la rencontre des forces vives dans les 13 régions , en vue de les sensibiliser et de les informer sur son importance et ses missions. A cet effet, c’est la région du Centre- Ouest qui, en premier lieu, a reçu l’équipe de HCRUN avec à sa tête son président, dans la salle de conférences du Conseil régional le 25 juin. Pour l’occasion, la mobilisation des fils et filles de la région en disait long sur leurs attentes. Prenant la parole en premier, le gouverneur de la région a souhaité que chaque participant au sortir de ces échanges soit un ambassadeur de l’accomplissement de l’œuvre de la réconciliation. Des propos corroborés par le président Bassolet en ces termes : « Que chacun se sente qu’il est aussi acteur comme le HCRUN dans le processus de la réconciliation ». Tout en rassurant que le HCRUN n’exclut pas la vérité et la justice avant la réconciliation.De la nature de l’institution, ses missions en passant par le traitement des dossiers, le président, la première vice-présidente, Lucienne A. Zoma, et le 2e vice-président, Issaka Sam, ont passé tour à tour au peigne fin les travaux des commissions de l’institution. Il est ressorti de la part de Lucienne Zoma qu’en plus des 565 dossiers transmis composés de crimes économiques et de sang, de contentieux administratifs et fonciers, etc. ; la CEO travaille également à l’apaisement des cœurs. Pour la deuxième commission, elle, s’occupe de que la réhabilitation, l’indemnisation et la réinsertion sociale des victimes, selon le 2e vice-président. Quant aux forces vives de la région, elles ont dans l’ensemble salué l’initiative du HCRUN. Et sur les quinze intervenants 9 ont concerné la situation des travailleurs déflatés de Faso-Fani. Pour certains d’entre eux, l’institution est lente dans ses actions et elle doit aller plus vite et bien, ont-ils suggéré. Pour M.Bazié, parler de réconciliation c’est bien, mais il a dit clairement que les Burkinabè n’ont pas de problème de vivre ensemble entre eux. Le problème, ce sont les politiciens, insiste-t-il, qui nous créent tout ce désordre.Face à ces préoccupations, le président a relevé d’autres qui ne sont pas du ressort de son institution. Pour la question du traitement non rapide des dossiers, il a demandé l’indulgence et la compréhension des uns et des autres, car les dossiers, n’étant pas de la même nature, cela entraîne des vitesses différentes de traitement.
Modeste BATIONO