HomeA la uneRENE EMILE KABORE A LUC ISSAKA KOUROUMA : « Votre lettre est d’une légèreté extraordinaire »

RENE EMILE KABORE A LUC ISSAKA KOUROUMA : « Votre lettre est d’une légèreté extraordinaire »


Dans notre édition du jeudi 20 août, nous publiions une lettre ouverte du sieur Luc Issaka Kourouma au ministre délégué de la Sécurité. L’auteur lui demandait en substance de prendre ses responsabilités et au besoin d’interpeller les acteurs politiques qui, par leur propos, prônent la violence. Ayant été nommément cité, le Rassemblement pour un sursaut républicain (RSR) réagit, à travers son président René Emile Kaboré. Lisez !

 

Monsieur,

Dans le no 5922 du jeudi 20 août 2015 du journal « Le Pays », nous avons lu, non sans intérêt, la lettre ouverte que vous adressiez au ministre de la Sécurité. Ayant été nommément cités, notre parti, le Rassemblement pour un sursaut républicain (RSR) que je représente, et moi-même, sommes fondés à vous adresser le présent droit de réponse afin d’éclairer tous les hommes de bonne volonté qui ne demandent qu’à comprendre et à cerner la réalité des enjeux dans notre pays.

La première observation que nous pouvons faire, c’est que votre lettre est d’une légèreté extraordinaire et qu’elle est truffée de mensonges (et le mot n’est pas trop fort). De ce fait, nous vous mettons au défi d’apporter les preuves :

1- Que le RSR est « un autre parti de l’ex majorité »

2- Que le RSR est un parti « qui évolue dans une logique guerrière, de défi et d’intimidation »

3- Que le RSR et son président sont la propriété de monsieur Eddie Komboïgo (« Eddie Komboïgo et les siens »).

Si vous ne pouvez apporter ces preuves, et très rapidement, tout le monde sera en droit de conclure que vous, Luc Issaka Kourouma, n’êtes rien d’autre qu’un gros menteur, et sans préjudice des poursuites que nous nous réservons le droit d’engager contre vous.

La deuxième observation, c’est que vous amalgamez tout. Les arguments que nous développons pour inviter tout le monde à faire attention, sont à vos yeux « annonciateurs de crise, d’instabilité et de violence ». Quand nous disons que l’exclusion ne peut que nous conduire au chaos, ce n’est pas parce que nous le disons que le chaos viendra, mais c’est bel et bien l’obstination à pratiquer l’exclusion qui entraînera le chaos. Est-ce si difficile à comprendre ? Et en quoi avons-nous tort quand la Justice des 15 Etats de la CEDEAO, abondant dans le même sens, condamne l’Etat Burkinabè et lui ordonne de corriger le tir.

De la même façon, quand vous revenez sur monsieur Assimi Kouanda, vous voulez faire croire que le fait pour des gens d’aller incendier le siège du Parlement, le creuset de la République, incendier des usines, des domiciles, voler et piller des magasins et des boutiques, et jusqu’à provoquer la mort de fils de ce pays, … vous voulez faire croire que tout cela ne serait qu’une réaction aux propos de monsieur Assimi Kouanda ? Drôle de façon de voir les choses : ceux qui n’ont fait que parler sont responsables des actes de leurs bourreaux. Et vous, LE NON-VIOLENT, comment avez-vous accueilli toutes ces violences ? Avez-vous protesté ?

Au RSR, nous les avons refusées avant qu’elles n’interviennent et nous nous en sommes démarqué. Lisez si vous ne l’avez encore fait, l’interview que le Président du RSR a donnée au journal « Le Quotidien » no 1171 du 23 septembre 2014, soit un mois et une semaine avant « l’insurrection ». Vous y verrez que la palme de la violence verbale avait déjà des propriétaires. Et je ne me rappelle pas vous avoir entendu protester, du haut de la tribune, votre non-violence.

En réalité, monsieur Kourouma, ce que vous faites est bien pire que la violence verbale. De façon insidieuse, et sous le couvert d’une lettre au ministre de la Sécurité, on est fondé à penser que vous essayez d’orienter la vindicte populaire contre monsieur Eddie Komboïgo et monsieur René Emile Kaboré. Je vous cite : « J’ai toujours des propos du précédent dirigeant du CDP, Assimi Kouanda, qui affirmait : « … ». Alors qu’à l’époque, personne ne parlait (en tout cas pas officiellement) de brûler… Le peuple a voulu relever le défi lancé par l’ex-patron du CDP. Avec les propos de Eddie Komboïgo, ne sommes- nous pas en présence d’un « remake ? » » Et plus loin vous affirmez encore : « Eddie Komboïgo et les siens ont eu le mérite d’être clairs. Ils nous ont prévenus et avertis. Or un homme averti en vaut deux. C’est pourquoi… ».

Nous voulons vous rappeler, simplement, ce que nous avons plusieurs fois rejeté. Le Burkina Faso appartient à tous ses fils : ceux qui sont morts ; ceux qui sont vivants ; ceux qui vont naître. C’est ce qui fonde nos devoirs. C’est aussi ce qui limite nos droits. Quand des Burkinabè vont mettre le feu à l’Assemblée nationale, ont-ils réfléchi à cela ? Ce monument, matrice, creuset et symbole éminent de la République, est d’abord la propriété des fils qui sont morts. Il est le conservateur de leur mémoire et de la mémoire du Peuple. Y mettre le feu a valeur de crime. Crime contre la République, Crime contre la mémoire des : Yalgado Ouédraogo, Tibo Bernard Ouédraogo, Laurent Bandaogo, Guillaume Ouédraogo, Nazi Boni, Joseph Ouédraogo, Mathias Sorgho, Gérard Kango Ouédraogo et plus près de nous, ceux qui sont encore en vie : Mélégué M. Traoré, Arsène B. Yé, Roch M. C. Kaboré, Soungalo Ouattara, ainsi que tous les députés qui y ont siégé.

Non, monsieur Kourouma, le Burkina Faso n’est pas la propriété d’une partie du Peuple, même si cette partie a fait son « insurrection », et monsieur Assimi Kouanda demeure comme vous, un fils du Burkina Faso et votre frère.

La troisième observation, c’est que vous donnez l’impression de tomber dans le débat à bras raccourcis, sans avoir pris le temps de bien nous lire. Nous nous demandons si vous vous êtes donné la peine de lire notre déclaration liminaire qui procède d’une analyse de la situation nationale. Au début de la conférence de presse ; nous avons même montré, aux nombreux journalistes présents, 2 journaux dont les titres nous paraissaient assez évocateurs de la surchauffe du climat social : L’Observateur Paalga no 8934 et Le Quotidien no 1437, tous du 17 août 2015. Regardez les Unes, lisez-les et dites-nous que nous n’avions pas de raisons de vouloir tirer sur la sonnette d’alarme.

En réalité, monsieur Kourouma, votre lettre au ministre de la Sécurité ressemble à un salmigondis d’où transpire une haine sourde et sournoise, comme chez tous ceux qui, aujourd’hui, donnent l’impression de faire de la politique une affaire de vengeance.

Le RSR, qui depuis sa création prône un sursaut républicain, est conscient de nos insuffisances démocratiques. Il inscrit son action dans la recherche d’un dialogue permanent et inclusif qui favorise un Rassemblement de tous les fils et filles de notre pays autour d’un idéal de paix, pour faire reculer la pauvreté, l’ignorance et la maladie.

Le RSR est un parti politique et ses dirigeants ne sont ni des terroristes, ni des incendiaires. Ce que nous exigeons, c’est le respect de la loi qui doit être et rester la même pour tous. Ce que nous exigeons, et qui se fera tôt ou tard, c’est que ceux qui ont cassé, incendié, volé, pillé et tué, soient traduits devant la Justice. Ce que n’autorise pas la loi ne peut être accepté. C’est ça aussi la lutte contre l’impunité.

Veuillez recevoir, monsieur Kourouma, fils du Burkina Faso comme nous tous Burkinabè, nos fraternelles salutations.

Pour le RSR

Le Président

René Emile KABORE


Comments
  • Si bruler l’assemblée nationale pour empêcher à des députés qui ont été kidnappés et séquestrés pour aller assassiner la démocratie est un crime, comme Monsieur l’amoureux de Blaise le laisse entendre, alors allez porter plainte contre les insurgés des 30 et 31 octobre devant votre même CEDEAO qui vous fait rêver actuellement. Si vous n’avez pas gain de cause, continuez à l’UA et pourquoi pas à l’ONU. Monsieur REK, ce n’est pas le moment de tenir de tels propos. Sachez profiter de la sérénité dans laquelle le peuple pacifique du Burkina vous laisse vaquer à vos occupations et ne compliquez pas la situation.

    25 août 2015
  • le griot est toujours là entrain de faire de la politique. C EST RIDICULE

    25 août 2015
  • AH oui que dit tu de tous ces gens assassiné par le régime sanguinaire de ton “amoureux ” Blaise . Et dernièrement dans sa tentative de vouloir coute que coute modifier la constitution pour mourir au pouvoir Blaise avec votre soutien a assassiné le juge NEBIE. Question à quoi sert une assemblée Nationale où des pères de famille sans scrupule toute honte bue se font séquestré comme de petits enfants pendant trois jours pour voter une loi au profit d’une seule famille? Emile tu est la honte de ta famille. Je souffre pour tes enfants . Tu es tres malhonnête . Ta candidature est invalidé maintenant fait ce que tu peux . Le Peuple vous attend . Bande de clochard.

    26 août 2015
  • Il transpire que REK n’a pas encore réalisé que c’est parce que eux ont volé, pillé et tué en toute impunité pendant 27 ans qu’il y eu casses et incendies libérateurs un certain mois d’octobre 2014. Quel monde !

    26 août 2015
  • Tout ca c’est du baratain. Maintenant qu’il ya exlusion officiellement, on attend de voir ce que vous allez faire. Faites qu’il yait le chaos on va voir. Vous avez toujours utilize l’intimidation comme arme de dissuation jusqu’a ce que le people n’ait plus peur de ca.

    26 août 2015
  • Cet homme me fait vraiment honte. Sana ambition et mu par son estomac, il se permet de toujours faire des déclarations. En tant qu’amoureux de Blaise, il vaudrait mieux pour toi de le rejoindre au Maroc ou à Yamoussokro selon. Épargne nous de tes analyses ridicules et d’une bassesse d’esprit dont toi seul peut avoir le secret.

    26 août 2015
  • Monsieur l’amoureux de Blaise , où était de la Justice des 15 Etats de la CEDEAO, quant le peuple, courageux luttait les mains nues contre les veilleités de modication de la constitution afin de maintenir, a vie , au pouvoir ton amoureux. Encore un Docteur mandiant dans ce pays . quelle honte!

    26 août 2015
  • Monsieur REK est un reptile. Sauf à l’enterrer il ne peut être plus bas que ce qu’il est actuellement. Son amour pour Blaise? Que nenni! Son amour pour les postes oui. On se souvient encore de ses propos quand il a été débarqué du gouvernement. Fini l’amour.

    26 août 2015

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