HomeA la uneRENE EMILE KABORE A PROPOS DE LA VALIDATION DES CANDIDATURES : « S’il y a exclusion, le pays retombera dans la crise »

RENE EMILE KABORE A PROPOS DE LA VALIDATION DES CANDIDATURES : « S’il y a exclusion, le pays retombera dans la crise »


« Le pays est plus que jamais dans une confusion » , « le débat sur l’inclusion est dépassé »,« nous sommes dans une situation d’ébullition », « s’il y’a une exclusion fondée sur la modification de l’article 37 de la Constitution, le pays va retomber dans la crise », etc. C’est l’analyse faite par le porte-parole du Rassemblement pour un sursaut républicain (RSR), René Emile Kaboré, sur la situation sociopolitique nationale. C’était au cours d’une conférence de presse animée par les membres du RSR, le 17 août 2015 à Ouagadougou.

 

« Une étincelle suffit pour rallumer le feu de la violence». C’est le constat que le porte-parole du Rassemblement pour un sursaut républicain (RSR), René Emile Kaboré, a fait de la situation sociopolitique nationale, lors de la conférence de presse qu’il a principalement animée le 17 août dernier. En effet, à la veille de la validation des candidatures pour les législatives prochaines par le Conseil constitutionnel (NDLR : la validation a lieu aujourd’hui), le RSR, membre du «groupe de l’Appel du 9 avril contre l’exclusion », a échangé avec les Hommes de médias afin d’attirer l’attention de tous les acteurs sur la crise qui menace le pays si certaines candidatures venaient à être invalidées. Pour les membres de ce rassemblement, tous les Burkinabè, sans exception, doivent prendre part aux élections prochaines. «S’il y a une exclusion fondée sur la modification de l’article 37 de la Constitution, le pays va retomber dans la crise », a soutenu M. Kaboré pour qui, le tableau que présente le pays est des plus sombres. « Le pays est plus que jamais dans une confusion.    Nous sommes dans une situation d’ébullition car, il y a des tensions en l’air. Il n’y a pas un jour où il n’y a pas de propos ou d’actes contre l’apaisement. Nous souhaitons que ce petit temps (NDLR : le reste du temps de la Transition) que nous allons passer ensemble soit un moment de partage sur notre processus électoral. Si nous n’y prenons garde, au lieu de nous sortir d’affaire, ce temps peut nous conduire tout droit en enfer», a-t-il prévenu. Et d’ajouter : « Si l’insurrection populaire devient un mode de conquête du pouvoir, une insurrection peut en cacher une autre car le Burkina appartient à tous ses fils et filles ».

 

« Nous n’avons pas l’intention de jouer les gros bras »

De son constat, le débat sur l’inclusion est clos, au regard de la décision de la Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). « Le Conseil constitutionnel n’est plus dans son rôle, dans la mesure où le verdict de la Cour de justice de la CEDEAO et la déclaration du président du Faso sont censés avoir clos le débat sur l’article 135 du nouveau Code électoral », a-t-il renchéri. Toutefois, il a reproché le chef de l’Etat, Michel Kafando, qui, après avoir pris l’engagement, a-t-il dit, de respecter l’Ordonnance de la CEDEAO, n’a jusque-là pas traduit sa parole en acte. A la question de savoir ce que le RSR entend faire si toutefois le Conseil constitutionnel invalidait les candidatures de certains de ses membres, son porte-parole, René Emile Kaboré, a été on ne peut plus clair. « Il n’y a pas dans notre Constitution des mesures de balisement. S’il y a des membres de notre camp dont les candidatures venaient à être invalidées, nous nous réserverons le droit de ne pas prendre part aux élections car nous n’avons pas l’intention de jouer les gros bras ». Et Achille Compaoré, membre du RSR, d’ajouter : « Nous ne pouvons pas aller aux élections avec un sentiment de haine ». L’autre constat relevé par les membres du RSR, a été ce qu’ils ont appelé l’irresponsabilité et la démission de la classe politique sur les questions de l’heure. Toute chose qui a permis, à leur avis, l’irruption des Organisations de la société civile (OSC) sur les décisions relatives à la politique. C’est au regard de ce constat que le RSR a voulu non seulement tirer la sonnette d’alarme, mais aussi exhorter le président de la Transition, Michel Kafando, à se conformer à la décision de la CEDEAO. Car, ont insisté les conférenciers, « nul ne doit être exclu des élections à venir ». Du reste, les membres du RSR ont déploré l’incendie de l’Assemblée nationale. « On a commis un crime contre la mémoire de tous les députés qui y ont siégé», ont-ils lancé.

Mamouda TANAKOANO et Judith TCHIMADI (Stagiaire)


Comments
  • Il ne faut pas accorder des interviews à des gens pareils. Vous êtes lu sur la toile et vos lecteurs penseront que le Burkina est ébullition.

    Il n’y aura rien qui se passera dans ce pays. Bien au contraire, si le peuple s’est levé, c’était pour dire merde au CDP et a ses alliés. Ce même peuple est toujours présent.

    Il y a des gens, je me demande où passeront-ils pour faire leurs meetings? Certains seront chassés comme des malpropres dans certaines localités du Burkina.

    Wait and see.

    18 août 2015
  • Hum, Burkina est doux dèh! Malheureusement que certains burkinabé se comportent comme des animaux de la pire espèce. Des comportements de ce genre, qui est devenu l’apanage ces derniers temps au sein des ex-barons et nouveaux barons de l’ex-majorité (oups) vient nous rappeler à souhait que notre révolution n’a pas été achevée. Elle est restée vers la ZAD alors qu’on devait l’amener à Kosyam (lol). Mais tout a une fin, tôt ou tard.
    Dieu sauve le BF

    18 août 2015
  • C’est la mouche qui dit au baobab de bien se tenir parce qu’elle va s’envoler. Nous n’avons pas senti votre présence donc votre absence, que dis-je, est ce que vous avez été présent.

    18 août 2015
  • Si Emile Réné Kaboré et ses amis n’avaient pas soutenu la modification de l’article 37, on ne parlerait pas aujourd’hui d’exclusion et d’inclusion;
    Si Emile Réné Kaboré et ses amis politiciens frelatés continuent de nous troubler le sommeil, le peuple va leur montrer le vrai sens du mot ” Exclusion”,
    Si Emile Réné Kaboré et ses acolytes se taisent, ils comprendront eux-même le vrai sens du mot “Inclusion”, donc pas de crise au Faso,
    Si Emile Réné Kaboré et son bien aimé Blaise s’étaient mariés en son temps, ils nous auraient épargné de cette fameuse conférence de presse.

    18 août 2015
  • Que le Conseil constitutionnel invalide vite ces candidatures immondes pour qu’ils réagissent et qu’on puisse s’en occuper. On les attend. Ils ne vont pas brûler le pays. Bandes de bougres!

    18 août 2015
  • internaute “Megd”, vous avez raison, mais comme ces gens n’ont plus quelqu’un derrière eux si ce n’est le nom de leur “parti” et la presse pour chialer et utiliser des mots afin qu’on fasse attention à eux…. R.E.K. a un peu raison puisse que c’est comme cela qu’on vit à Kokologho chez lui : la haine et les menaces “d’enfer sur terre”. Qui a oublié ce qui a conduit à la mort brusque de leur chef Naba Kango?

    18 août 2015
  • Ah! le Burkina! Réné Emile Kaboré ne tomber pas dans les memes dérives que Assimi Kouanda! Savez-vous, il se trouve? Alors faites attention à vos propos extravagants

    19 août 2015
  • ” les membres du RSR ont déploré l’incendie de l’Assemblée nationale. « On a commis un crime contre la mémoire de tous les députés qui y ont siégé», ont-ils lancé” Les insurgés ont purifié l’Assemblée nationale de la pourriture des députés CDP, qui se sont enfermés à Azalaï Hôtel pour s’encanailler deux nuits durant avant de venir torpiller la constitution. Cet autodafé est un acte souverain du peuple burkinabè, et votre Blaise lui-même avant sa fuite ne s’est pas épanché sur la perte du bâtiment.Il a dit:”Peuple Burkinabè, je t’ai compris, j’ai compris ta soif de changement…”L’Assemblée nationale a été souillée par un virus pire que Ebola, quoi mieux que le feu pour éliminer tout germe.Mais je crois qu’il y a des virus qui ont échappé et qui veulent jouer aux mutants…

    24 août 2015

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