RENTREE SCOLAIRE 2020-2021
Je me reposais tranquillement sous l’ombre d’un manguier lorsque, entre-temps, j’entendis des cris d’enfants. Me renseignant, on m’apprend que les enfants ont repris, le 1er octobre dernier, le chemin de l’école. Grande fut ma joie de savoir que la rentrée scolaire a effectivement eu lieu comme prévu par les autorités, mais en même temps, une kyrielle de questions me taraudaient l’esprit. A-t-on pris toutes les dispositions pour éviter un regain de la maladie à coronavirus ? Tous les enfants ont-ils été dotés de cache-nez, toutes les écoles disposent-elles suffisamment de savon et de lave-mains? D’aucuns s’étonneront de savoir que même Le Fou a peur du Covid-19. Eh oui, même fou, j’ai une peur bleue de cette maladie puisqu’il n’y a, pour l’instant, aucun remède approprié ni vaccin contre ce mal que l’on sait très contagieux. Ma crainte est d’autant plus grande qu’il s’agit là, de pauvres innocents. Même si les statistiques montrent que les enfants sont moins exposés à cette maladie, il n’en demeure pas moins qu’ils ne sont pas à l’abri de cette pandémie dont la résurgence inquiète à juste titre, plus d’un Burkinabè. Toujours est-il qu’une éventuelle nouvelle vague de cette maladie pourrait contraindre les autorités à renvoyer les enfants à la maison, comme elles l’ont fait au temps fort de la maladie. C’est pourquoi le souhait du Fou que je suis, est que les autorités éducatives et les parents d’élèves prennent toutes les dispositions pour que l’année scolaire en cours, ne s’achève pas dans les mêmes conditions que celle précédente. Cela dit, outre cette pandémie, il y a une autre maladie de notre système éducatif, qui pourrait perturber l’année scolaire. Vous l’aurez deviné, il s’agit des luttes syndicales. Il est vrai que les dernières nouvelles semblent bonnes puisque « Ouaro 3 », entendez par là l’argent, est tombé.
Je souhaite bonne rentrée scolaire à l’ensemble des acteurs
Mais cela suffit-il à avoir l’engagement ferme des syndicats à ne pas perturber l’année scolaire? Rien n’est moins sûr. Mais gageons que la sagesse prévaudra de part et d’autre et que l’année scolaire ne sera pas prise en otage. Après tout, nul n’a véritablement intérêt à ce que l’année scolaire soit perturbée. En tout cas, ce serait un échec de l’ensemble des acteurs, si on devait connaître la même situation que l’année antérieure. Cela dit, le succès d’une année scolaire n’incombe pas seulement à ces seuls acteurs. Les parents doivent, et cela est plus qu’important, faire preuve de responsabilité. Il ne suffit pas d’avoir la place pour son rejeton et verser la scolarité et puis croire qu’on aura de bons résultats. Les parents doivent sensibiliser leurs enfants à observer les règles de la circulation routière afin d’éviter les accidents. Et cela commence dès le départ de l’élève du domicile. Un enfant qui quitte sa maison en retard, court le risque de se faire percuter par un automobiliste car il aura tendance à se livrer à l’excès de vitesse pour rattraper le temps perdu. Au-delà de la discipline dans la circulation, un autre facteur et pas des moindres qui concourt au succès de l’élève, c’est l’assimilation des cours. Et dites-vous bien, chers élèves, ce n’est pas à quelques semaines de la fin de l’année qu’on doit commencer à apprendre ses leçons. Comme le dit l’adage, « qui veut aller loin ménage sa monture ». La réussite scolaire se prépare dès le premier jour de la rentrée. L’élève qui veut réussir doit être studieux, respectueux de ses enseignants. Aussi doit-il bannir de son esprit toute idée de la courte échelle. C’est dire si chacun doit jouer sa partition pour que l’année scolaire qui vient de prendre son envol, s’achève en beauté. Pour ma part, moi, Le Fou, je souhaite bonne rentrée scolaire à l’ensemble des acteurs.
« Le Fou »