HomeA la uneRENVERSEMENT D’UN CAMION A SAINT LEON:1 mort, deux blessés et de nombreux dégâts matériels

RENVERSEMENT D’UN CAMION A SAINT LEON:1 mort, deux blessés et de nombreux dégâts matériels


Hier dimanche 19 février 2017, aux environs de 8h, un camion chargé de cartons de savon en paillettes s’est renversé et a causé la mort d’un enfant de cinq ans, fait deux blessés et des dégâts matériels dans le quartier Saint Léon, dans l’arrondissement n° 1 de Ouagadougou.

 

Le spectacle est saisissant. Dans la rue de la Femme à proximité de la Rose des Sables, une foule grouillante encercle un poids lourd qui s’est renversé, dans la matinée, avec ses marchandises. Le camion-remorque, lourdement chargé de savon en paillettes, n’a pas pu tenir son poids qui l’a envoyé au sol. Selon un témoin, Florent Tassembedo, le camion est tombé sur un restaurant de la rue dit restaurant par terre, au moment où ‘’six à sept clients y étaient’’. Un autre témoin, Ibrahima Akano, précise que le camion était stationné depuis la veille et ‘’c’est ce dimanche matin que le chauffeur a voulu bien le positionner pour le déchargement de la marchandise dans le magasin. C’est en faisant la manœuvre que le camion s’est renversé et les marchandises, s’éparpillant, ont touché mortellement un petit enfant qui n’a pas pu se sauver à temps.’’ Le camion s’est, en effet, littéralement couché, fauchant mortellement dans sa chute un garçonnet de cinq ans, du nom de Alfred Convolbo. Et faisant une blessée : la restauratrice. Une autre restauratrice non loin du lieu de l’accident est tombée en syncope à la vue de cette scène peu croyable. Les sapeurs-pompiers qui étaient à pied d’œuvre ont transportés les blessés aux urgences médicales.  Selon Mouni Tassembedo, conseiller municipal du secteur n°2, ‘’lorsque le camion est tombé, les gens ont accouru et ont commencé à dégager les décombres. Cela a facilité le travail des sapeurs-pompiers qui ont fait sortir l’enfant qui était, malheureusement, déjà décédé’’. Des riverains n’ont pas manqué d’exprimer leur colère à travers des propos peu amènes envers les forces de l’ordre. Malgré donc ces états d’âme, les populations ont su raison garder, en évitant d’écouter des voix qui demandaient d’incendier la marchandise. Mieux, elles se sont montrées solidaires en aidant à désengorger la voie. Contrairement à ce qui se passe généralement, aucune scène de pillage n’a été observée au moment où nous quittions les lieux.  

 

‘’Nous tentons de faire de notre mieux, mais il faut reconnaître qu’il y a des commerçants qui ne sont pas faciles’’ 

 

S’exprimant sur les causes éventuelles de cet accident, des riverains pointent du doigt l’état de la rue qu’ils trouvent assez étroite et mal entretenue, tandis que d’autres s’insurgent contre le très grand nombre de magasins qui amène les camions à rentrer fréquemment dans le quartier. ‘’Cela nous expose à ces types de dangers’’, gronde Abdoul Aziz Zongo, un autre riverain. Le chef de sécurité de l’arrondissement n°1, l’officier de police municipale André Ouédraogo, ne fait pas non plus dans la langue de bois. Il semble reconnaître qu’il y a eu des signes avant-coureurs. Ainsi, il relève : ‘’nous avons reçu de nombreuses plaintes par rapport à la circulation des poids lourds dans le quartier. Nous tentons de faire de notre mieux, mais il faut reconnaître qu’il y a des commerçants qui ne sont pas faciles. On a beau les sensibiliser sur les dangers qu’ils créent aux riverains, ils ne voient que leurs intérêts. La vie des riverains les préoccupe peu. Je pense que cette situation va interpeller les autorités afin qu’elles prennent les décisions qui seyent. J’ai foi que d’ici là, ces décisions seront prises et vous allez constater qu’il y aura une nette amélioration par rapport à l’obstruction des ruelles dans ce quartier’’. Le maire de l’arrondissement, Saïba Nikiema, lui, tempère en faisant savoir que le quartier est devenu une zone commerciale parce que nombre de gens ont vendu leurs cours que les acquéreurs ont transformées en magasins. ‘’Mais au regard de ce qui vient de se passer, nous allons travailler à mettre de l’ordre pour ne plus vivre ce genre de drames’’, prévient-il.

Si les témoins s’accordent à reconnaître que c’est la surcharge du camion qui a causé l’accident, une conseillère régionale requérant l’anonymat, dit avoir interpellé, la veille même, non seulement des personnes ressources, mais aussi  le chauffeur du camion sur le danger que constituait ledit camion, avec son chargement hors norme. Mais rien n’y fit et le malheur arriva.  

 

Idrissa TRAORE


Comments
  • que le bon dieu console
    les parents de l enfants.
    depuis quand on va vivre
    sans ces incivisme
    des engins qui charge des
    marchandises et on voit l incapacité du camions de tenir.
    nous encouragerons la securité
    s il prendront des mesures pour ca

    20 février 2017

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