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REOUVERTURE DES CLASSES


Dans quelques jours, les élèves reprendront le chemin de l’école. Leurs enseignants aussi. Les vacances sont finies. Place au travail et ce, pour huit à neuf mois. J’imagine, à l’heure actuelle le calvaire des parents d’élèves qui, en plus des frais de scolarité, doivent se saigner pour mobiliser l’argent du goûter sans compter la moto ou le vélo, c’est selon, qu’ils ont pu payer avec leurs économies de bout de chandelle. J’en connais un d’ailleurs qui a quatre enfants à scolariser et qui me disait, la dernière fois, que quand arrive la période de la rentrée des classes, il ne sait pas où donner de la tête. Il passe des nuits sans sommeil. C’est pourquoi certains n’hésitent pas à dire que la rentrée scolaire est  synonyme de rentrée en colère. Car, après toutes ces dépenses que je  viens de citer, certains parents sont obligés d’écourter leur sommeil pour déposer leur rejeton à l’école, avant de continuer au bureau. A midi ou carrément le soir, il faut repartir le chercher. Au-delà même du carburant que cela nécessite, il y a que cela demande de la concentration, surtout dans une ville comme Ouagadougou où la circulation est très stressante ; certains usagers foulant allègrement au pied les règles élémentaires du Code de la route. Pour toutes ces raisons, j’ai envie de dire que la rentrée  scolaire est un moment de calvaire à la fois pour les élèves, leurs parents et leurs enseignants. Passe encore si en fin d’année, l’enfant obtient une bonne moyenne et réussit avec brio à son examen. Cela fait oublier  très rapidement la souffrance endurée durant l’année scolaire.

 

 

Je demande à tous les acteurs de l’éducation de faire montre de responsabilités

 

 

Je le dis parce que j’ai la fâcheuse impression que certains élèves n’ont pas pitié de leurs parents. Si fait qu’ils passent le temps à fainéantiser pendant que d’autres préfèrent faire l’école buissonnière. Et ce n’est pas tout. D’autres passent pour être des spécialistes des grèves si bien qu’à la moindre alerte, ils vont d’établissement en établissement pour perturber les cours. Ce que je ne dis pas, c’est que bien de ces garnements-là sont pour la plupart drogués et ne savent même pas souvent le mobile pour lequel ils vont en grève. Ils cherchent seulement des occasions pour feinter les cours. Moi, je n’interdis  pas à un élève d’aller en grève. C’est d’ailleurs un droit reconnu à tous les citoyens. Mais encore faut-il que le motif soit valable. Moi-même fou, j’ai eu, quand j’étais encore élève, à conduire des grèves. Mais jamais je n’ai violenté quelqu’un ni cassé quoi que ce soit, comme on le constate aujourd’hui chaque fois qu’il y a mouvement d’élèves. Il faut arrêter cette manière de percevoir les choses. L’école n’est pas un lieu de pagaille. Loin s’en faut ! C’est un lieu où l’on forme les cadres et les futurs dirigeants du pays. Je souhaite que cela soit compris de tous au grand bonheur de notre pays.  Cela dit, je demande à tous les acteurs de l’éducation de faire montre de responsabilités pour que nous ayons une année scolaire apaisée, qui sera couronnée de  bons résultats. Tel est mon souhait. Bonne année scolaire à tous et à toutes ! Que le bon Dieu veille sur tous !

 

« Le Fou »    


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