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REPRISE DE L’ENROLEMENT BIOMETRIQUE


Le Chef de file de l’opposition politique (CFOP) a animé, le 12 mai 2020, sa traditionnelle conférence de presse. L’allègement des restrictions relatives au Covid-19, la réouverture des classes et la reprise de l’enrôlement des électeurs par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ont été les principaux axes de ce rendez-vous hebdomadaire avec la presse.

L’enrôlement biométrique, le 8 mai 2020 par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), connaît des disfonctionnements. C’est du moins ce que pense l’opposition politique burkinabè. Elle l’a fait savoir au cours d’une conférence de presse animée le 12 mai dernier à Ouagadougou. A en croire les conférenciers, des responsables de l’opposition dans les localités où se déroule l’opération, ont constaté des difficultés dans certaines zones. Dans les communes de Tougouri et de Yalgo dans le Namemtenga, a confié Alain Zoubga, l’un des animateurs du point de presse, les appareils de la CENI ne fonctionnaient pas bien. Seulement une dizaine de personnes ont été enrôlées depuis le début de l’opération, à cause du mauvais état des machines. Dans le Gourma, a-t-il ajouté, seuls 2 villages sur les 34 rattachés à la ville de Fada N’Gourma, ont des points d’enrôlement. Pire, sur 101 sites d’enrôlement prévus dans la commune, seulement 51 sont ouverts à cause de la situation sécuritaire qui prévaut dans la localité. A Garango dans le Boulgou, une dizaine de cartes nationales d’identité (CNIB) de personnes souhaitant se faire enrôler affichent des données de personnes résidant à Pouytenga. D’autres nouvelles CNIB n’apparaissent pas dans la base de données de l’Office national d’identification (ONI). Les mêmes problèmes sont également constatés dans le Koulpelgo, selon l’Opposition. A ces problèmes, s’ajoutent les agissements de certains représentants du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) qui ont tenté d’empêcher des militants de l’opposition de se faire enrôler. « Au regard de ces faits constatés, l’Opposition invite la CENI à corriger ces graves anomalies pour poursuivre sereinement l’enrôlement des électeurs », a insisté Dr Alain Zoubga, par ailleurs président du parti l’Autre Burkina/PSR. En plus des questions liées à l’enrôlement biométrique, l’opposition a inscrit à son ordre du jour, la reprise des cours. Pour éviter une année blanche, l’opposition a invité le gouvernement à entreprendre un certain nombre d’actions pour sauver l’année scolaire en cours. Il s’agit de réparer l’injustice commise sur le personnel de l’éducation, à savoir les coupures de salaires, d’annuler l’extension de l’Impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS), de reprendre le dialogue avec les syndicats de l’éducation, d’impliquer les acteurs concernés dans la recherche de solutions, de permettre aux classes intermédiaires de calculer leurs moyennes de l’année sur la base des deux premiers trimestres, quitte à prévoir une rentrée scolaire anticipée en septembre pour des cours de mise à niveau ou de rattrapage. L’opposition politique les invite à la solidarité et au sacrifice pour sauver l’année scolaire, non pas pour le gouvernement, mais pour les enfants. Actualité oblige, l’allègement des restrictions relatives au Covid-19 s’est invité au débat. Dr Alain Zoubga et ses camarades estiment qu’à cause des « contre-vérités répétées du gouvernement et des manipulations qui entourent la gestion de la pandémie, la majorité des Burkinabè ne croient plus en l’existence du Covid-19 ». Une situation qui, selon lui, est « extrêmement dangereuse, parce qu’une négligence des gestes-barrières peut faire resurgir la maladie » qui, du reste, a déjà causé 50 décès et affecté 760 personnes.

Issa SIGUIRE


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