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RETENUES POUR FAIT DE GREVE


Le point de presse du gouvernement du 24 avril dernier, à Ouagadougou, a été animé successivement par Brice Bicaba, directeur général du Centre des opérations et de réponse aux urgences sanitaires (CORUS), la ministre de la Santé, Claudine Lougué, le ministre de l’Education nationale, Stanislas Ouaro. Pour ce dernier, le gouvernement a été instruit de rétablir les salaires suspendus pour le mois d’avril 2020, concernant les agents du MENAPLN. Sur le plan sanitaire, l’on note un ralentissement de la courbe concernant le taux de nouveaux cas de Covid-19 au Burkina. Toutes ces informations ont été données aux Hommes de médias sous le regard du premier responsable du département de la Communication, Remis Fulgance Djandjinou.

 

Un plan de riposte, pour la continuité éducative dans un contexte de Covid-19, a été adopté par le gouvernement burkinabè. Un plan qui sera mis en œuvre par le MENAPLN, Stanislas Ouaro. Ce dernier, depuis quelques jours, est sur tous les  fronts pour que cette volonté du gouvernement de continuer l’éducation, soit une réalité. En attendant l’ouverture des classes, le ministère en charge de l’éducation a déjà entrepris des démarches, aux dires de son premier responsable, pour mettre en place un dispositif d’enseignement /apprentissage à distance au profit des élèves du préscolaire, du primaire, du post-primaire, du secondaire et de l’éducation non formelle. Et pour y arriver, le MENAPLN compte s’appuyer sur les canaux de communication que sont les médias publics et privés (la radio et la télévision), les applications numériques avec ou sans connexion internet et des polycopes et des annales. Mais le ministre Ouaro s’est voulu on ne peut plus clair : « Ce n’est pas une initiative qui va remplacer l’enseignement dans les classes. C’est pour les  maintenir dans un dispositif d’apprentissage ». Au-delà de cette initiative qui sera financée à hauteur de plus de 8 253 975 220 F CFA par l’Etat burkinabè et ses partenaires, le département en charge de l’éducation planche déjà sur la réouverture prochaine des salles de classe. En effet, selon Stanislas Ouaro, le plan de réponse pour la reprise des cours s’articulera autour des mesures préventives que sont le nettoyage et la désinfection d’établissements scolaires et de structures d’éducation non formelle, le port obligatoire de masques ou cache-nez et de lavage des mains. Pour les masques de protection qui seront distribués à la communauté éducative, ce sont 3 milliards de F CFA qui seront alloués à la fabrication de 12 millions de masques en tissu 100 % coton. Et ceux-ci seront confectionnés par la Confédération textile- habillement avec l’appui de l’armée, précise le ministre Stanislas Ouaro. Qu’en est-il de la fronde sociale dans son département ? Pour le ministre Ouaro, tous les partenaires sociaux ont été associés aux initiatives en cours dans son ministère. Une façon pour lui de calmer les syndicats de l’éducation, Stanislas Ouaro a fait le point du traitement des dossiers de carrières des agents du MENAPLN à fin avril (voir encadré). Toujours dans la dynamique d’apaiser le climat social dans son département, le ministre Ouaro a donné cette information aux Hommes de médias : « Suite à la demande de 14 syndicats du MENAPLN adressée au président du Faso et tenant compte du fait que les établissements sont restés fermés au mois d’avril, le président a instruit le gouvernement pour le rétablissement des salaires suspendus pour le mois d’avril 2020 ». Alors que le MENAPLN en compte 25, « même les syndicats qui n’ont pas adressé de correspondance sont aussi concernés par ces rétablissements de salaires ». Et de préciser ceci : «  A l’exception de 10 agents dont les salaires n’ont pu être rétablis pour des raisons de paramétrage et 13 agents dont les salaires n’ont pu être suspendus en mars 2020 ». Par ailleurs, il relève qu’il y a eu des erreurs dans la transmission de certaines listes pour la suspension et la coupure de salaire et  que ces erreurs seront corrigées.

 

« L’essai clinique sur la chloroquine et l’artémisia aura bel et  bien lieu »

 

Avant l’intervention du ministre Ouaro, c’était le directeur général du CORUS, Brice Bicaba, qui était face à la presse en vue de faire le point de la situation sanitaire marquée par le Covid-19. Il a relevé qu’au niveau des aspects épidémiologiques, l’on peut noter un ralentissement du taux de cas de Covid-19. Autre constat, selon Brice Bicaba, la diminution des alertes au niveau du centre d’appel. Malgré cet état de fait, le premier responsable du CORUS fait savoir que lui et son équipe restent vigilants, car, «  les recherches actives des cas suspects se poursuivent. Il y a le renforcement des capacités de diagnostic et le nombre de prélèvements n’a pas diminué ». Quand la ministre de la Santé a pris la parole à la suite de Brice Bicaba, elle a révélé que l’essai clinique sur la chloroquine et l’artemisia suit son petit bonhomme de chemin. Car, selon ses dires, il a fallu prendre en compte l’aspect éthique, ce qui a été déjà fait et d’annoncer: « L’essai clinique aura bel et bien lieu. Car, le dossier est passé devant le comité d’éthique ». Autre fait autre lieu, la question de la réalisation de l’hôpital de Bassinko. Pour la ministre de la Santé, une convention avait eu lieu avec une structure mais il y a eu des difficultés dans la mise en œuvre de cette convention. Mais elle précise que les choses avancent bien et que n’eût été la situation sanitaire, les choses auraient avancées plus que le constat actuel. Elle a aussi invité les Burkinabè à apprendre à vivre avec le Covid-19 sous l’assistance des techniciens de la Santé.

 Boureima KINDO

 

Point du traitement des dossiers de carrière des agents du MENAPLN à fin avril 2020

En application du protocole d’accord signé entre le Gouvernement et la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE), deux décrets ont été pris en juillet 2018 et en février 2019 pour consacrer, d’une part, l’octroi des taux revalorisés de l’indemnité de logement et de l’indemnité spécifique et d’autre part,  l’octroi d’une bonification d’échelon à titre exceptionnel au personnel du MENAPLN. Pour le traitement de ces dossiers, des mesures ont été prises par le Gouvernement ayant permis de mettre en place des groupes de travail en mars 2019 et en mars 2020 pour traiter lesdits dossiers.

Le point du traitement des deux types de dossiers se présente comme suit:

 

1- Correction des indemnités

Débuté en septembre 2018, le point du traitement des indemnités au mois d’avril 2020 se présente comme suit.

Pour ce qui est de l’indemnité de logement, 88 441 agents (enseignants en classe et encadreurs sur le terrain) au total ont bénéficié de l’allocation des taux revalorisés de cette indemnité, dont:

-77 206 agents ont bénéficié des taux de 2018 et de 2019 ;

-11 235 agents ont bénéficié du seul taux de 2018 de l’indemnité de logement.

 

Quant à l’indemnité spécifique harmonisée, 110 373 agents au total ont bénéficié de l’allocation des taux revalorisés de cette indemnité, dont:

– 89 699 agents ont bénéficié des taux de 2018 et de 2019;

– 20 674 agents ont bénéficié du seul taux de 2018 de l’indemnité spécifique.

 

L’incidence financière globale du traitement de ces deux indemnités est de 54 321 310 039 F CFA, soit 34 398 727 875 F CFA pour l’indemnité spécifique harmonisée et 19 922 582 164 F CFA pour l’indemnité de logement.

 

NB : Parmi les 11 235 agents qui ont perçu seulement le taux de 2018 de l’indemnité de logement, il s’avère que 212 n’ont plus droit au taux de 2019 de cette indemnité, parce qu’ils ont quitté définitivement l’administration (décès, retraite, etc.) avant le début de l’année. Des 20 674 agents qui ont perçu seulement le taux de 2018 de l’indemnité spécifique, 485 ont quitté définitivement l’administration.

On peut donc déduire que seulement 11 023 agents (11 235 – 212) attendent toujours la dernière tranche de l’indemnité de logement et 20 189 agents (20 674 – 485) attendent la dernière tranche de l’indemnité spécifique, excepté quelques cas résiduels d’agents qui, pour diverses raisons, auraient des difficultés pour faire débuter le traitement de leurs indemnités.

 

2- Traitement des actes de bonification d’échelon

 

Le traitement des actes de bonification a commencé en mars 2018.

 

A ce jour, sur un effectif d’environ 99 000 bénéficiaires potentiels, 78 371 agents au total ont eu leurs actes signés dans le SIGASPE, parmi lesquels, 66 852 agents ont bénéficié de l’incidence financière d’un montant total de 20 971 748 329 F CFA.

L’incidence financière globale du traitement de l’indemnité spécifique harmonisée, de l’indemnité de logement et de la bonification d’échelon à titre exceptionnel au mois d’avril 2020 se chiffre à 75 293 058 368 F CFA.

 

Résultats des travaux de regroupement de mars et avril 2020, suite aux mesures prises par le Gouvernement le 5 février 2020 pour apurer la dette sociale du MENAPLN

Les résultats des travaux de regroupement effectués en mars et avril 2020 se présentent comme suit:

 

– Pour ce qui est de l’indemnité de logement, au cours des mois de mars 2020 et avril 2020, au total 56 306 agents ont bénéficié de l’incidence financière (2e  tranche ou les 2 à la fois), soit respectivement 40 788 et 15 518 agents, pour une incidence globale de 4 687 394 275 F CFA (3 382 578 225 F CFA en mars et 1 304 816 050 F CFA en avril) ;

 

– Quant à l’indemnité spécifique harmonisée, pour les mois de mars 2020 et avril 2020, au total 62 026 agents ont bénéficié de l’incidence financière (2e  tranche ou les 2 a la fois), soit respectivement 46 207 et 15 819 agents, pour une incidence financière globale de 3 025 000 000 de F CFA (2 076 485 000 F CFA en mars et 948 515 000 F CFA en avril) ;

 

– Pour la bonification d’échelon à titre exceptionnel, les travaux ont permis de prendre les actes de 10 251 agents. Quant aux agents ayant bénéficié de l’incidence financière, ils sont 4 310 et 2 263 agents ayant bénéficié de l’incidence financière respectivement en mars 2020 et avril 2020 pour une incidence financière globale de 2 818 539 159 F CFA (1 674 987 990 F CFA pour le mois de mars 2020 et 1 143 551 169 F CFA pour le mois d’avril 2020).

 

NB : N’eut été les contraintes nées de la situation sanitaire, une équipe devait constater l’incidence financière des autres actes de bonification d’échelon ainsi que celle des actes d’intégration, dont le traitement est également suspendu.

Il faut noter qu’il y a beaucoup de contraintes qui sont rencontrées dans le traitement du dossier relatif à  la bonification d’échelon, de sorte qu’on observe une certaine lenteur dans la prise des actes y relatifs.

 

Au titre de ces contraintes, on peut citer en autres:

– des agents dont les situations administratives nécessitent un examen des dossiers au cas par cas (des agents n’ayant pas les notes pour avancer au titre des années 2016 ou 2017 avant la prise de leurs actes de bonification d’échelon, des agents en situation irrégulière, non reversés, ayant une classification erronée, etc.) ;

– des agents dont la situation administrative doit être révisée parce que des actes de carrière (reclassement, retraite) ont été pris sans la bonification d’échelon;

– des agents dont les actes de titularisation sont présentement en traitement avant la prise des actes de bonification d’échelon;

– etc.

 

Source : Déclaration liminaire du MENAPLN

 Le ministre de la Communication à propos de l’énergie électrique qui a atteint son équilibre

 

« Les coupures d’électricité auxquelles nous assistons ces jours-ci sont dues à la vétusté de la ligne de distribution et du matériel de transmission. L’électricité que nous avons, suffit largement pour satisfaire la demande avec une marge de 50 MW ».

 


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