HomeA la uneRETOUR DE SOPHIE PETRONIN AU MALI : Il ne faut pas tenter le diable

RETOUR DE SOPHIE PETRONIN AU MALI : Il ne faut pas tenter le diable


Quelle mouche a bien pu piquer Sophie Pétronin, l’ex-otage retournée au Mali et recherchée par la gendarmerie malienne pour on ne sait encore, quelle raison ?  Libérée, de même que le défunt opposant malien, Soumaila Cissé, le 8 octobre 2020, à prix d’or (contre échange de prisonniers terroristes maliens), après quatre années de captivité dans le Nord du Mali, l’ex-humanitaire franco-suisse ne s’est pas gênée ni n’a ressenti aucune crainte à refouler le territoire de ses anciens ravisseurs.  Un comportement en dépit de tout bon sens ! Est-on tenté de dire !  Sophie Pétronin a-t-elle agi sur un coup de tête, après que plusieurs demandes de visas lui ont été refusées par Bamako ?  Et qu’est-ce qui a bien pu décider son fils Sébastien, à accepter de mener avec elle, cette nouvelle aventure risquée et qui confine à l’irresponsabilité ?  Qu’elle ne se sente pas heureuse en Suisse ou qu’elle soit dévorée par l’envie irrépressible de retrouver sa fille adoptive, cela peut-il suffire à justifier cette initiative kafkaïenne ?  En tout cas, la France n’a pas tardé à réagir en sommant sa ressortissante de rentrer au bercail.  Et même  si Sébastien tente de voler au secours de sa mère, il doit se rendre à l’évidence que les arguments qu’il a avancés, ne sauraient justifier cette attitude de l’ex-otage. Il ne faut pas tenter le diable. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la posture de Paris est amplement justifiée

L’Elysée a le droit de se prémunir contre le même diable

C’est son droit de ne pas encore avoir à payer au prix fort, un comportement déraisonné d’une septuagénaire qui semble se soucier comme d’une guigne, de sa propre sécurité et si cela ne se limitait qu’à ça ! Quid des conséquences pour la France, que pourrait induire son acte ?   Si elle ne se préoccupe nullement de ce qui pourrait encore lui arriver en tentant encore le diable, l’Elysée, pour sa part, a le droit de se prémunir contre ce même diable, c’est-à-dire ne pas se retrouver encore en difficulté, parce qu’elle aurait une fois de plus à devoir secourir une ex-otage qui aurait provoqué son propre malheur.  C’est dire si la réaction des autorités françaises est compréhensible. Mais Sophie Pétronin entendra-t-elle raison ? Il faut l’espérer.  Car, si, à Dieu ne plaise, l’aventure venait à tourner court pour la vieille dame, ni elle ni son fils Sébastien qui joue à l’avocat de diable ne pourraient s’en prendre à la France ni à l’Etat malien.

CBS


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