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RETOUR MOUVENTE DES ETALONS LOCAUX DU CHAN  


Eliminés dès la phase de groupes de la 6e édition du CHAN Cameroun 2020, les Etalons A’ ont regagné Ouagadougou le lundi 1er février 2021. Alors que c’est un retour qui devait se passer dans la plus grande discrétion surtout qu’ils n’ont pas réalisé un bon résultat, c’est malheureusement une situation désolante qui a été offerte à l’opinion nationale voire internationale. En effet, on a suivi sur les réseaux sociaux, des joueurs de cette équipe nationale en train de se déshabiller dans le hall du stade Dr Issoufou Joseph Conombo. Des informations rapportées sur sa page Facebook, notre confrère Lassina Sawadogo relève que le responsable du matériel des Etalons A’ a fait savoir aux joueurs qu’ils devaient remettre les équipements qu’ils portaient à leur arrivée au Burkina Faso. Ce à quoi les joueurs n’ont pas voulu adhérer à l’arrivée et il a fallu l’intervention du coach adjoint, Boureima Kaboré, pour que les joueurs s’exécutent sinon, ils pourraient avoir des problèmes sur leurs primes qui n’avaient pas été encore payées. Ils ont dû accepter tout en refusant de remettre les maillots d’entraînement. Très vite, l’affaire s’est répandue au-delà des frontières du Burkina Faso avec toutes les interprétations possibles et c’est alors que Lazare Banssé, président de la Fédération burkinabè de football (FBF), a réagi sur une des chaines de télévision. Tout en faisant savoir que ce fut une indélicatesse, le président de la FBF a confié : « Je vais ordonner qu’on leur remette, en plus des 6 jeux de maillots qu’ils ont, les bermudas et les survêtements ». Au sortir d’une telle situation, il y a de quoi s’interroger sur les raisons qui ont pu guider les joueurs à avoir un tel comportement si au départ, comme l’a relevé le président de la FBF, il était prévu qu’ils conservent les maillots et remettent les autres équipements. Il serait donc bon qu’on en sache davantage pour ne pas porter des accusations inutiles dont notre football n’a pas besoin. Un sujet sur lequel il faudra communiquer pour que l’opinion sache si les joueurs voulaient garder ces équipements en plus, comme souvenirs de leur participation à ce CHAN, ou s’ils avaient d’autres problèmes à soumettre.  De ce que l’on sait, cette affaire d’équipements à remettre est une pratique qui se déroulait bien avant l’arrivée de Lazare Banssé à la présidence de la FBF. La raison, dit-on, ces équipements sont achetés sauf pour les Etalons A, qui font partie du contrat avec l’équipementier. Mais, on pourrait s’interroger sur ce qui n’a pas marché pour qu’un tel spectacle puisse se produire et là, nous apprenons qu’avant leur départ pour cette compétition, les mesures des joueurs ont été prises pour coudre leurs tenues. Ces derniers se disaient donc qu’en principe, cela devrait leur revenir après le tournoi. Au-delà de ce qu’on a vécu, il se susurre aussi que les joueurs n’ont pas apprécié le fait que le séjour ait été prolongé plus que prévu. En effet, sortie de ce CHAN à l’issue de son troisième et dernier match de groupe le 24 janvier 2021, la délégation burkinabè, pour un problème de vol disponible, s’est vue dans l’obligation de prolonger son séjour. C’est ainsi qu’elle a été priée de libérer son hôtel trois jours après, soit le 27 janvier, comme le prévoit la CAF et de se trouver un autre gîte. Un séjour qui a dû se prolonger de cinq jours et, selon certaines sources proches de la délégation, cela a quelque peu joué sur le mental des joueurs qui ne supportaient plus cette longue attente sans rien faire et sans aucun soutien financier. Certains, avons-nous appris, sollicitaient la famille depuis le Burkina pour des transferts d’un peu d’argent pour de petits besoins. Tout cela a irrité plus d’un d’entre eux qui ne comprenaient pas ce qui se passait alors que toutes les équipes éliminées, étaient rentrées avant celle du Burkina. Une situation qui a fait dire à une source très proche de la délégation, qu’il y a eu une mauvaise préparation dans l’organisation du voyage de la délégation burkinabè.

 

Antoine BATTIONO  

 

 


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