HomeA la uneREVOCATION DE TROIS AGENTS DU MINEFID

REVOCATION DE TROIS AGENTS DU MINEFID


La Coalition des syndicats engagés dans la lutte contre la baisse du pouvoir d’achat, pour les libertés et pour la bonne gouvernance, a animé une conférence de presse pour annoncer le « redémarrage de ses activités » suspendues pendant un certain temps à cause du coronavirus. C’était le 8 juin 2020, à la Bourse du travail à Ouagadougou.

Bassolma Bazié, Secrétaire général de la CGT-B, n’est pas passé par quatre chemins pour dire que depuis « la marche-meeting du 7 mars et la grève générale du 16 au 20 mars 2020 pour l’application de la plateforme revendicative de la Coalition, la situation n’a pas évolué favorablement ». Au cours de la conférence de presse de la Coalition des syndicats engagés dans la lutte contre la baisse du pouvoir d’achat, pour les libertés et pour la bonne cause, du 8 juin dernier, à la Bourse du travail, Bassolma Bazié a fait l’état des lieux. A l’entendre, « l’insécurité s’est aggravée et les exécutions sommaires et extra-judiciaires mettent à mal le vivre-ensemble des populations, installant les risques de conflits communautaires ». Au niveau de l’éducation, c’est un tableau sombre que le Secrétaire général de la CGT-B a dépeint. En effet, il a trouvé que le fait que le gouvernement ait décidé de la reprise des cours uniquement pour les classes d’examens, va impacter négativement les résultats des élèves puisqu’il est reconnu que les programmes ne seront pas achevés alors que les sujets vont probablement porter sur l’ensemble des programmes. En plus, Bassolma Bazié a déclaré que cette façon de faire compromet la suite des études de nombreux élèves qui vont passer en classe supérieure sans acquérir le niveau requis. Il n’a pas manqué de relever l’alourdissement de la charge des parents qui, pour certains, seront dans l’obligation de recourir à des « répétiteurs » pour relever le niveau de leurs enfants.  Au cours de la conférence de presse, il a également été question de la révocation des trois agents du ministère des Finances pour « actes d’indiscipline d’extrême gravité » en Conseil des ministres. Pour la Coalition, cette décision est « injuste et inique ». Et Bassolma Bazié de renchérir que « l’extrême sévérité de la sanction ne prend pas en compte les circonstances de l’incident comme le prévoit la loi et pèche dans la procédure ». De surcroit, il a estimé qu’« en réalité, la sanction vise à effrayer les travailleurs ». Sinon, « pour révoquer des travailleurs, il y a une voie qui est imposée par la loi » et « la loi, ce n’est pas l’humeur ». Vu ce qui a été énoncé, « dans ce contexte de reculs graves et continus caractérisant la gouvernance du MPP et associés, les syndicats membres de la Coalition, tout en réaffirmant la pertinence de la plate-forme de la Coalition », interpelle le gouvernement sur son rôle régalien d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. Ils exigent du gouvernement l’examen de leur plate-forme et la levée sans délai des sanctions arbitraires contre les travailleurs du ministère des Finances révoqués.

Françoise DEMBELE


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