HomeA la uneRISQUE D’AFFRONTEMENT ENTRE DOZOS ET KOGLWEOGO : Attention danger !

RISQUE D’AFFRONTEMENT ENTRE DOZOS ET KOGLWEOGO : Attention danger !


S’il y a quelque chose que j’observe avec prudence depuis quelques jours, c’est bien le conflit latent qui oppose les Koglwéogo aux Dozos. J’ai suivi la réaction des coutumiers du grand- Ouest qui ne sont pas passés par quatre chemins pour dire leurs vérités à Boukary Kaboré dit « Le Lion ». J’ai personnellement bien aimé leur franchise. J’ai aussi écouté le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure, Simon Compaoré, qui, au cours d’une réunion avec les chefs coutumiers et les responsables des Dozos, a clairement rappelé que l’Etat n’imposait pas les Koglwéogo aux populations de l’Ouest. Toute chose qui a permis à l’opinion de faire la part des choses. Car, il faut le dire, au regard de la manière dont les choses se passaient sur le terrain, on avait la fâcheuse impression que l’Etat était complice de la démarche de certains Koglwéogo. Certes, je l’ai dit et répété, les Koglwéogo jouent un rôle très important dans la lutte contre l’insécurité au Burkina, notamment dans les zones où ils ont installé leurs quartiers, mais de là à vouloir en faire une force nationale, c’est un palier de trop à ne pas franchir. Il faut vite arrêter la pagaille. A l’allure où vont les choses, on risque fort de se retrouver un jour dans une impasse. Car, je croyais qu’avec les multiples rencontres tenues çà et là, les Koglwéogo allaient réduire un peu leur voilure. Mais, je me rends compte que tel n’est pas le cas. Je me rappelle que, réunis en assemblée générale le 3 décembre dernier, ceux-ci ont refusé d’adhérer à la police de proximité et un de leurs responsables exige même qu’on les rattache à la présidence du Faso. C’est dire que les choses vont de mal en pis. Car, imaginez-vous un instant que les Koglwéogo maillent tout le territoire national, il ne restera qu’à dissoudre les forces de défense et de sécurité pour les laisser faire le travail. Je vous le dis, en vérité. Nous jouons avec le feu.

 

On a le sentiment que les Koglwéogo se croient plus légitimes que les Dozos

 

Car, au regard des positions tranchées des uns et des autres, je parie qu’un affrontement armé n’est pas loin entre Koglwéogo et Dozos. Ce qui serait très regrettable et dommageable pour un pays comme le Burkina Faso, où les différents groupes ethniques, d’Est en Ouest, du Nord au Sud, vivent en parfaite harmonie. N’allumons donc pas un feu que nous ne pourrons pas éteindre. Car, comme on le dit, il est plus facile de détruire que d’arranger. C’est pourquoi j’en appelle au sens de responsabilité de tous. Déjà que nous sommes dans l’œil du cyclone djihadiste, je ne voudrais pas que l’on en rajoute en plongeant notre beau pays dans la violence. Ce serait au péril de notre nation. L’adage ne dit-il pas que « quand la pluie vous bat, il faut arrêter de vous battre » ? En effet, étant donné que les Dozos sont connus pour être aussi une police communautaire qui a fait ses preuves dans la lutte contre le banditisme sous toutes ses formes à l’Ouest du pays, je ne vois donc pas l’intérêt de vouloir coûte que coûte installer des Koglwéogo dans leur ressort territorial, s’il en est un. A moins que cela ne cache d’autres objectifs inavoués. Or, le Burkina Faso actuel n’a pas besoin de mesquineries politiques sur fond de règlement de comptes. Non, je suis contre une telle attitude infantile de voir les choses. Cela ne traduit ni plus ni moins qu’un manque d’inspiration et d’intelligence. Au fait, quand on observe de très près les choses, on a le sentiment que les Koglwéogo se croient plus légitimes que les Dozos. Or, ils sont tous logés à la même enseigne. Aucun des deux groupes n’a une reconnaissance légale. C’est de fait qu’ils se sont plus ou moins imposés à l’Etat qui, prenant en compte les us et les coutumes des uns et des autres, les a plus ou moins tolérés. Alors, il faut tout simplement faire profil bas. Car, celui par qui le malheur viendra au Burkina, en portera l’entière responsabilité devant l’histoire. Mais auparavant, je lui montrerai de quel bois je me chauffe. Que croyez-vous ? Je suis fou, mais j’aime mieux ma patrie que certains d’entre vous qui se croient plus lucides.

 

« Le Fou »


Comments
  • RISQUE FRONTALEMENT ENTRE DOZOS ET KOGLWEOGO : Attention danger !.

    Le contenu de votre écrit est vide de sens. vous annoncez un titre sans pouvoir l’étayer dans votre commentaire. la prochaine foi il vaudrait apporter des preuves de votre titre à travers votre analyse

    9 décembre 2016

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