HomeA la uneSECURITE ROUTIERE : L’ONASER en guerre contre les ralentisseurs anarchiques et sauvages

SECURITE ROUTIERE : L’ONASER en guerre contre les ralentisseurs anarchiques et sauvages


 

 

Le lancement officiel de la campagne nationale de sensibilisation et de démolition des ralentisseurs anarchiques et « sauvages » a eu lieu le 8 mai 2018 dans la commune de Loumbila dans la province de l’Oubritenga, en présence des autorités administratives et politiques régionales et nationales, des responsables et acteurs de l’Office national de sécurité routière (ONASER), des représentants de la Fédération des associations pour la promotion de la sécurité routière,  des populations  de Loumbila et d’une délégation des chefs coutumiers.

 

Objectif de la campagne : renforcer le niveau de connaissances et de prise de conscience des usagers et des populations sur les conséquences  néfastes des ralentisseurs anarchiques d’une part, et promouvoir d’autre part les bonnes pratiques en matière de civisme et de courtoisie dans la circulation en vue d’une culture de la sécurité routière.  C’est le ministre  des Transports, de la mobilité urbaine et de  la sécurité routière,  Vincent Dabilgou, qui a procédé au lancement officiel de ladite campagne, en présence de ses collègues de l’Administration du territoire, de la Communication et du représentant du ministre de la Sécurité.L’analyse des données des accidents de la circulation routière constatés par la Police et la Gendarmerie nationales fait ressortir que la vitesse est le premier facteur des accidents de la circulation routière au Burkina Faso.  Il ressort que la vitesse est à la fois cause et facteur aggravant des accidents de la circulation, puisque le choc est plus violent lorsqu’il survient en situation de grande vitesse. Dans la lutte contre la pratique de la vitesse, les moyens utilisés par les autorités gouvernementales ont été, entre autres,  l’adoption de textes règlementaires limitant la vitesse de circulation des véhicules routiers tels l’arrêté interministériel portant obligation d’installation  de dispositifs  de limitation de vitesse et de contrôle des temps de conduite et de repos dans les véhicules de transport routier avec l’interdiction de transport mixte, le décret portant normes de conception et de construction de ralentisseurs  routiers de vitesse ou la matérialisation des indications légales de la vitesse par l’implantation des panneaux de limitation de vitesse. Sur la base du décret, la construction des ralentisseurs a été intégrée dans les projets de construction des infrastructures routières,  permettant ainsi la construction de plusieurs ralentisseurs comme dispositifs physiques de réduction de la vitesse des véhicules sur les routes. A titre d’exemples, sur la route nationale N°1, l’axe Ouaga-Bobo,  longue de 365 km, on dénombre 141 ralentisseurs, soit  2 ralentisseurs par kilomètre en moyenne ; sur l’axe Ouaga-Sapouy-Léo-frontière du Ghana distant de 160 km, il existe 93 ralentisseurs dont 43 en terre et sur l’axe  Ouaga-Dori qui s’étend sur 246 km, on totalise 150 ralentisseurs dont 5 ne respectent pas les normes de construction. C’est le ministre Vincent Dabilgou qui a donné ces chiffres dès l’entame de son allocution, pour montrer jusqu’à quel point le phénomène des ralentisseurs anarchiques et « sauvages » constitue une préoccupation à laquelle il faut trouver solution afin de protéger le patrimoine routier et valoriser le statut de « pays de transit » du Burkina qui confère à son réseau routier un caractère régional, selon les mots du ministre. Lorsqu’un ralentisseur n’est pas construit selon les normes règlementaires, il constitue  en soi un obstacle  sur la voie publique, donc un danger pour les usagers de la route, selon les mots du ministre.  Il a laissé entendre que les ralentisseurs anarchiques prennent de plus en plus des proportions inquiétantes et causent d’importants dommages aux usagers de la route, tout en constituant à terme un frein à la croissance économique de notre pays.

« Tous contre ces obstacles sur nos routes »

« Ces tas de monticules de cailloux sauvages et de terre de plus en plus fréquents sur nos routes compromettent le rôle fondamental  de la route qui est d’assurer le transport des personnes et des biens en toute sécurité et confort tout en réduisant le  coût  d’exploitation des véhicules et le temps de parcours », a-t-il indiqué. Pour lui, nous assistons à une aggravation de l’insécurité routière à travers des actes d’incivisme sur le patrimoine routier. Pour le ministre Siméon Sawadogo de l’Administration du territoire, coparrain de la cérémonie, face au phénomène des ralentisseurs sauvages qui dénote de l’incivisme et de la défiance de l’autorité,  il faut démolir ces ralentisseurs anarchiques et sauvages. Raison pour laquelle il s’est joint au ministre Vincent Dabilgou, pour engager, au nom du ministre de la Sécurité et en son nom propre,  les gouverneurs, les maires, les préfets et les forces paramilitaires dans la campagne de sensibilisation et de démolition des ralentisseurs « sauvages » pour que celle-ci soit un succès. Cela, en vue de protéger et sauver des vies. Les ministères de la Sécurité et de l’Administration territoriale ont, de l’avis de Siméon Sawadogo, des rôles importants à jouer dans la phase de sensibilisation et de répression de l’incivisme routier. Pour le président de la Fédération des associations pour la promotion de la sécurité routière,  Remis Batiémoko Sermé, la construction anarchique des ralentisseurs est un danger pour les usagers de la route, contre lequel la fédération lutte, dans le cadre de la promotion de la sécurité routière. Appuyant le ministre Vincent Dabilgou dans ses propos, le président de la fédération des associations a rappelé que l’amélioration de la sécurité routière dans toutes ses composantes, requiert l’engagement de tous. «Nous sommes tous des victimes de la présence des ralentisseurs de fortune sur les routes», a conclu le ministre Vincent Dabilgou qui a appelé les autorités coutumières et religieuses, les populations, à se mobiliser derrière le gouvernement pour contrer ces obstacles sur les routes. La cérémonie de lancement de la campagne de sensibilisation et de démolition des ralentisseurs anarchiques a pris fin par  la démolition d’un ralentisseur de fortune par les ministres Vincent Dabilgou, Remis Fulgance Dandjinou, Ismael Bachir Ouédraogo et Siméon Sawadogo.

Lonsani SANOGO

 

 


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