HomeA la uneSEMAFO – BISSA GOLD : Les travailleurs réclament le paiement des heures supplémentaires

SEMAFO – BISSA GOLD : Les travailleurs réclament le paiement des heures supplémentaires


 

Les responsables du  Syndicat des travailleurs de la géologie, des mines et des hydrocarbures (SYNTRAGMIH)  ne sont  pas contents des  traitements  réservés aux travailleurs par la  Société d’exploration minière en Afrique de l’Ouest  ( SEMAFO) à Mana, de Bissa Gold à Sabcé,    de  KOMET et de  la société de recherche High River Gold/ Jilbey Burkina. Ils ont animé une conférence de presse le 25 avril 2018 à la Bourse du travail de Ouagadougou, pour le faire savoir.  Le non paiement des heures supplémentaires  de travail en est la principale cause.

 Le  paiement des heures supplémentaires ! C’est ce que réclament les responsables du  Syndicat des travailleurs de la géologie, des mines et des hydrocarbures (SYNTRAGMIH).  Ils sont montés au créneau le   25 avril 2018, pour dénoncer des pratiques qu’ils jugent illégales de la part de certaines sociétés minières  exerçant au Burkina. Il s’agit de la  Société d’exploration minière en Afrique de l’Ouest  (SEMAFO), de Bissa Gold,    de  KOMET et de  la société de recherche High River Gold/ Jilbey Burkina. Au niveau de la mine de  SEMAFO, a indiqué  Lassané Simporé,  l’organisation du travail se faisait sur la base du 7/7, c’est-à-dire,  7 jours de travail  pour  7 jours de repos comme l’avaient demandé les travailleurs de ladite société.  Le hic est que ce changement d’horaires de travail   a été  fait   sans  la prise en compte du paiement des  heures supplémentaires de travail.   C’est ainsi que les travailleurs réclament l’application de la rémunération  des heures de travail supplémentaires de nuit et les heures  de nuit des jours fériés, pour les lundis fériés qui suivent les dimanches de jours de fête, appliquer la majoration de 160%, revoir les modes de répartition des heures supplémentaires entre 115, 135 et 160%.  Et ce, conformement à  l’arrêté no. 2007-004/MTSS/SG/DGT/DER du  7 mars 2007 fixant les modalités  d’application de la semaine de travail  de 40 heures. Ce que refuse SEMAFO, alors que   des sociétés minières  qui exercent au Burkina appliquent ce système de travail et paient correctement les heures supplémentaires.     Quant à la mine de Bissa Gold, a ajouté Lassané Simporé,  les travailleurs ont pratiqué, en janvier 2012, le 7/7 dans les conditions légales de  paiement des heures supplémentaires et de la prime de quart-  et entre temps,   la direction, en avril 2013, a imposé le 4/4, c’est-à-dire 4 jours de travail pour  quatre jours de repos. Ce qui a, du coup, fait perdre aux travailleurs leurs avantages d’heures supplémentaires. C’est pourquoi ils réclament l’application de la cédule 7/7, avec le paiement des heures supplémentaires.  En plus de SEMAFO et Bissa Gold, la société de recherche High river Gold/jilbey Burkina est dans le collimateur des animateurs de la conférence de presse du jour. Au niveau de cette société, la majorité des travailleurs a été licenciée sans respect  des procédures en vigueur. Deux des représentants encore dans le personnel restant, se voient refuser l’avancement d’échelon, contrairement à la pratique en cours. A Komet, les travailleurs ne sont pas totalement  déclarés à la Caisse nationale de sécurité sociale  (CNSS). Pourtant, des précomptes sont effectués.  A en croire Lassané Simporé,  les problèmes ont été posés au niveau des autorités compétentes. D’ailleurs, a-t-il indiqué, ces  dernières  ont reconnu le caractère illégal de l’approche des directions générales des deux mines. C’est pour cela que lui et ses camarades exigent la satisfaction de leurs revendications.  «Nous rejetons cette vision et demandons l’application des heures supplémentaires qu’engendreraient les nouvelles cédules de travail», a-t-il dit. Pour lui, «la direction tente de se soustraire à la loi et les travailleurs qui réclament la juste mise en application des textes sont taxés d’extrémistes, d’irresponsables». Or, soutient-il, «ce n’est pas une nouvelle revendication, mais une réclamation dont la solution réside dans l’application correcte des textes du travail en vigueur contenus dans le droit positif burkinabè».

 

Issa SIGUIRE

 

Réaction de la mine  SEMAFO

 

– Au départ, l’organisation du travail se faisait sur la base du 7/7 , c’est-à-dire 7 jours de travail et 7 jours de repos : cette modalité a été en vigueur pendant toute la période de production de la mine ;

– après 10 ans, le minerai se fait rare, la production est en baisse ;

-la direction décide de réduire le temps  de travail des employés afin de préserver une cinquantaine de postes ;

Il était possible, pour la direction de SEMAFO, de procéder à des licenciements puisque la mine est en fin de vie ;

– il  est de ce fait décidé le passage à 5 jours de travail et 2 jours de repos ;

-SEMAFO est la compagnie  qui paye le mieux  dans le secteur minier au Burkina ;

– Maintien du salaire de base pour tous les employés ;

-Préservation de 54 emplois dans le schéma actuel  proposé par la direction ;

-La quasi-totalité des délégués de la mine se désolidarisent des décisions prises par le syndicat des mines SYNTRAMIN ;

– difficile pour la direction de  payer des heures supplémentaires puisqu’il n’y en a plus avec le système de 5 /2 ;

– toutes les décisions ont été prises après de larges concertations avec les délégués des travailleurs ;

-ce nouveau roulement respecte  les lois du travail en vigueur au Burkina.

 Source : Service de la Communication de SEMAFO

 

 

 

 


Comments
  • Temps les africains ne commence pas a ajire céverrement vi-a-vi des blanc il vont jamais nous prendre au sérieux fra

    20 mai 2018

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