HomeA la uneSIDIKI DERME, PRESIDENT DE LA FEDERATION LIBRE DES OSC, A PROPOS DES KOGLWEOGO : « Nous sommes contre cette police privée »

SIDIKI DERME, PRESIDENT DE LA FEDERATION LIBRE DES OSC, A PROPOS DES KOGLWEOGO : « Nous sommes contre cette police privée »


La Fédération libre des organisations de la société civile (FELIOS) a organisé une conférence de presse le 16 février dernier au Centre national de presse Norbert Zongo à Ouagadougou. Présenter la fédération et se prononcer sur la situation nationale sont les points qui ont prévalu à la tenue de cette conférence de presse.

Elles sont 8 organisations et associations, réunies au sein d’une coalition dénommée Fédération libre des OSC (FELIOS) qui étaient face à la presse ce 16 février 2016. D’entrée de jeu, le président de la FELIOS, Sidiki Dermé, a laissé entendre que son organisation est contre l’installation des Koglwéogo, qu’elle juge informelle et privée. Les Koglwéogo, selon Sidiki Dermé, sont une sorte de désordre et de justice privée qui viendra semer davantage l’insécurité dans notre pays. « Nous souhaitons que les forces de l’ordre soient plus renforcées et que les populations collaborent de plus en plus en signalant tout cas suspect », a-t-il ajouté. C’est au pied du mur qu’on reconnait le vrai maçon. Par cet adage, M. Dermé, a paraphrasé en signifiant à la population que leur OSC ne sera pas à comparer avec celles déjà existantes, car pour lui, la FELIOS ne se contentera pas seulement d’organiser des marches, mais plutôt d’innover et être plus pratique sur le terrain en organisant des séances de sensibilisation, de conscientisation et de plaidoyer auprès des populations. « Dans les OSC, il y a un travail de fond qui reste à faire et c’est ce travail que nous ferons », a-t-il dit avant de poursuivre : « c’est parce que nous refusons d’être manipulés, ou être des OSC qui ont pour objectif principal de se faire des sous que nous avons créé notre organisation ». Le président Dermé a fait cas des différents soubresauts qu’a connus le Burkina depuis l’insurrection d’octobre 2014, jusqu’à l’attaque du dépôt d’armes de Yimdi en passant par le coup d’Etat manqué de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) et l’attaque terroriste de l’hôtel splendid et du restaurant Cappuccino. M. Dermé et ses camarades ont invité les différentes OSC à resserrer les rangs pour plus de sécurité au Burkina. Le président de la FELIOS a aussi souligné que son organisation a été créée en début février 2016 et n’a pas de source de financement, mais compte sur les cotisations des membres et l’appui des bonnes volontés.

Valérie TIANHOUN

 


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