HomeA la uneSIMEON SAWADOGO, MATDCS, A PROPOS DES RECRIMINATIONS DE L’ONA SUR LA REVISION DU CODE ELECTORAL  

SIMEON SAWADOGO, MATDCS, A PROPOS DES RECRIMINATIONS DE L’ONA SUR LA REVISION DU CODE ELECTORAL  


Il était face à la presse dans la matinée du 27 août 2020 au Service d’information du gouvernement, à Ouagadougou. Lui, c’est le ministre en charge de l’administration du territoire, Siméon Sawadogo qui, dans un souci de transparence sur les intentions du gouvernement  et des acteurs politiques qui ont souhaité la modification du Code électoral, a voulu, à travers ce point de presse, donner des informations relatives au vote du projet de loi portant modification du Code électoral.

 

Répondre aux préoccupations des Hommes de médias en lien avec la récente adoption du Code électoral modifié le mardi dernier et, par la même occasion, donner des informations relatives à ce code, telles étaient les raisons du point de presse du gouvernement. Au pupitre  du SIG, le 27 août dernier, le ministre Siméon Sawadogo, revenant sur une des interrogations incessantes par rapport au large consensus qui devrait précéder le vote de la loi, pense qu’il n’est pas juriste mais « quand on dit large consensus cela ne veut pas dire unanimité ». Pour lui, il y a eu un consensus car «  tout ce qui est apporté à l’Assemblée actuellement, doit requérir l’assentiment du dialogue politique (APMP/CFOP), ce qui serait un large consensus » ; lequel consensus a conduit le gouvernement à proposer la modification du Code électoral à « 25 articles et un paragraphe » dont l’une des raisons, selon le ministre, est l’apparition de la maladie à coronavirus qui a eu raison du calendrier électoral. Aussi,  la situation sécuritaire préoccupante dans certaines zones du Burkina n’a pas facilité un certain nombre d’actions, ce qui a nécessité cette révision. Une révision dite de consensus, selon le ministre d’Etat, et qui, par contre, est décriée par une partie de l’opposition en l’occurrence l’Opposition non alignée (ONA). Mais pour Siméon Sawadogo, leur interlocuteur  le mieux indiqué est le CFOP et ce, conformément aux textes qui évoquent que le CFOP est le porte-parole attitré de l’opposition. « Ceux qui pensent que c’est anticonstitutionnel peuvent purement et simplement utiliser les voies de recours au lieu de crier dans l’opinion publique. Tout le monde peut dire ce qu’il pense. Mais est-ce que c’est ce que tu penses qui est juste ? Il faut qu’on s’en tienne aux instruments qui existent en cas de litige », a indiqué le MATDCS.

 

La date pour le  dépôt des  candidatures aux législatives connaîtra un changement

 

Ce Code électoral prend en compte les cas de force majeure dans le défaut d’enrôlement dans certaines localités, dans l’organisation  et la validation des élections, selon le gouvernement. Un autre point qui a suscité de l’intérêt de la part des acteurs  politiques, est l’extension des lieux destinés à recevoir les affiches liées aux élections après autorisation de l’autorité compétente. Pour Siméon Sawadogo, cet « aspect est important, car l’ancien article disait que ça doit se faire sur les panneaux autorisés par la mairie. Nous  avons fait modifier cet article 69, sinon cela allait être difficile. Vous imaginez une commune comme Matiacoili qui n’a même pas un panneau d’affichage, il faut donc mettre à contribution les caïlcédrats ». Autre changement de calendrier dû à cette modification du Code électoral est la réduction du délai de dépôt des déclarations de candidatures aux législatives à 60 jours avant le scrutin au lieu de 70 jours. Pour le ministre, cela permettra notamment de prolonger la date des dépôts des dossiers de candidatures aux élections législatives du 22 novembre, qui était prévue du 7 au 13 septembre 2020.

 

Boureima KINDO

 


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