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SIMON COMPAORE A PROPOS DE L’ENQUETE PARLEMENTAIRE SUR LE FONCIER URBAIN : « Que ceux qui n’ont pas entendu mon nom continuent de chercher »


Le rapport de la commission d’enquête parlementaire sur les parcelles continue d’alimenter les débats au sein de l’opinion publique et de la classe politique. Dans les commentaires qui vont bon train, d’aucuns s’interrogent sur le fait que des noms d’anciens maires comme Simon Compaoré n’ont pas été cités dans ledit rapport. A ces commentaires, la réaction de l’ancien bourgmestre de la capitale et actuel ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure ne s’est pas fait attendre. Dès le lendemain de la publication du rapport de la commission d’enquête, Simon Compaoré, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a réaffirmé sa conviction de n’avoir rien à se reprocher durant ses 17 ans passés à la tête de la commune de Ouagadougou. Il l’a dit, le vendredi 14 octobre 2016, en marge de l’atelier national d’immersion sur le présimètre dont il a présidé l’ouverture. L’occasion a été également saisie par Simon Compaoré pour se prononcer sur des sujets d’intérêt national.    

 

« Je n’ai rien à me reprocher »

 

« Je voulais féliciter le président de l’Assemblée nationale, tous les députés et singulièrement la commission qui a fait le travail. On est dans un Etat de droit et comme on le dit, il n’y a pas d’accusation. Même si on vous accuse, vous avez tous les arcanes de la Justice pour vous expliquer et vous dédouaner. Mais ce qu’il y a, c’est qu’une couverture a été levée sur un certain nombre de choses dont on avait déjà parlé. Et chacun sera comptable et devra s’assumer. En tant qu’ancien maire, nous avions aussi fait ce petit exercice en montrant que tous ceux qui ont géré, doivent rendre compte et être prêts à tout moment, lorsqu’il y a une interpellation de la part de la population, des élus ou de la Justice, à rendre compte, à s’expliquer. C’est un très bon exercice qui honore notre pays. Vous n’avez pas entendu le nom de Simon Compaoré. Simon Compaoré est très fier d’avoir passé 17 ans à la tête de la ville de Ouagadougou. Et même si demain, je ne suis pas au Burkina Faso et que l’on m’appelle, on me dit qu’il y a quelque chose qui est retenu contre moi, je ne mettrai pas un seul jour avant de rejoindre le Burkina Faso. Que ceux qui n’ont pas entendu mon nom, continuent de chercher et quand ils le trouveront et quand il sera nécessaire de m’appeler, qu’ils m’appellent, je viendrai m’expliquer. Mais je sais que je n’ai rien à me reprocher. Avant mon départ de la mairie, j’ai convoqué la presse, j’ai répondu à des questions. Je suis parti, j’ai dit que j’étais prêt à tout moment, à répondre à n’importe quelle question liée à ma gestion durant 17 ans à la tête de la mairie. Mais je n’ai aucune crainte parce que je n’ai pas de dossier tabou ou des dossiers retirés parce que gênants dans ma gestion. Je suis très fier et je marche la tête haute, je suis à Ouagadougou. Je souhaite qu’il plaise à Dieu que je ne quitte jamais Ouagadougou. Et que si je dois partir de ce monde, que ce soit à partir de Ouagadougou, ma ville natale ».

 

« Il est temps que nous cessions de nous flageller »

 

« On a entendu dire autour du nouveau référentiel (ndlr : PNDES) qu’il y en a qui se réjouissent parce que, semble-t-il, il y a certains bailleurs qui hésitent à nous accompagner. Ce qui est déjà faux. Mais, est-ce qu’il est normal qu’un vrai Burkinabè se réjouisse du fait que nous ayons des difficultés pour mobiliser des ressources pour implanter un référentiel qui va permettre de booster la dynamique économique et sociale dans notre pays ? C’est vraiment dommage. Il est temps que nous cessions de nous flageller ».

 

« Chaque ministre est responsable de ses propres turpitudes »

 

« Tous les ministres du gouvernement Thiéba ont reçu des instructions fermes, et du président du Faso et du Premier ministre, de se prêter à l’exercice incontournable de la redevabilité. La redevabilité est quelque chose d’extraordinaire. A tout moment, nous serons prêts à répondre à une invitation quelconque lorsqu’il s’agira de montrer patte blanche, lorsqu’il s’agira de participer à l’exercice de redevabilité (applaudissements). Puisque le président du Faso et le Premier ministre ont indiqué le chemin, ce n’est pas nous les ministres qui allons faire autre chose. Il nous a été dit que chaque ministre est responsable de ses propres turpitudes. Celui qui, au lieu de parler, s’occupe des marchés, plonge les mains, mouille la moustache, il n’y a rien à faire, il n’aura pas de quoi s’agripper. Vous savez, l’Assemblée nationale a fait un exercice extraordinaire. Ils ont communiqué hier. Nous sommes à l’heure de la redevabilité. C’est pourquoi chacun est responsable de ses propres turpitudes. C’est pourquoi il n’est pas normal qu’un maire finisse son mandat sans faire cet exercice de redevabilité. Il doit rendre compte aux populations. C’est pourquoi je suis à 100% d’accord avec l’exercice de redevabilité. On est à l’heure de l’action, de la communication et de la redevabilité. La redevabilité est le fait qu’ayant une parcelle de pouvoir qui vous a été octroyée par l’Etat ou le peuple à travers un mandat électif, l’on puisse rendre compte. C’est rendre compte et être prêt à essuyer aussi les critiques de ceux à qui l’on rend compte, vos mandants en sorte. C’est cette culture de redevabilité qui a toujours manqué chez nous au Burkina Faso et qui a fait que des gens sont nommés et ils repartent sans avoir communiqué, sans que l’on ne sache en réalité qu’est-ce qu’ils ont fait, quel a été leur bilan. (…). La culture de redevabilité veut que sur les engagements que vous avez pris, vous rendiez compte. C’est ça qui est de nature à consolider la confiance entre vous et les citoyens ».

 

Propos recueillis par Saïdou ZOROME

(Collaborateur)

 

 

 


Comments
  • Ok! De toute façon, il y a toujours des pilleurs intelligents et des pilleurs cancres: Des personnalités du régîmes Compaoré ont rapidement écoulé leur butin dès réception! Ils faudrait les tenants du pouvoir acceptent souvent qu’ils ne sont pas plus intelligents que nous, même au niveau des études. Les cancres se sont assis sur des gris -gris illusionnistes en pensant se construire un trône au ciel! Souvent je suis demandé si un seul dirigeant de ce régime croit en Dieu. Voila la preuve que ces gens s’en foutait du peuple, et voila la justice de Dieu. Comment des multimilliardaires se permettent encore de piller les plus pauvres, si ce n’est avoir un morale de carnassier? Comment des maires peuvent se permettre d’aller lotir des champs et autres terrains vides en contournant les non-lotis, dans le seul but de se remplir les poches! Moi si j’etait à la place d’un de ces pilleurs j’irais me pendre juste pour faire honneur à mes aieux!

    18 octobre 2016
  • Si, Simon Compaoré soutien qu’il n’a rien à se reprocher, c’est possible qu’il n’ait pas signé des attestions d’attribution de parcelles, mais il ne peut pas jurer que lui tout puissant patron des maires d’arrondissements de Ouagadougou, n’était pas au courant des trafics de parcelles par ses agents dans la commune. De toutes les façons, Dieu le voit et il devrait faire son mea culpa et en tant que Premier responsable de cette commune pendant 17 ans ; et d’autant plus que certains ou « certaines mairesses » d’arrondissements étaient ses protégés. Salut !

    18 octobre 2016
  • L’ex-maire Simon Compaoré au regard des statuts particuliers des communes de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso qui n’autorisaient pas l’implication des maires centraux dans les commissions de lotissements, était donc en marge des opérations foncières. Cependant, face aux scandales et plaintes récurrents relatifs aux parcelles, Simon Compaoré a diligenté en 2008, des audiences foraines dans les arrondissements de Ouagadougou pour que les citoyens expriment clairement leurs préoccupations et griefs sur les lotissements en vue de solutions. Des responsables de commissions d’attributions qui avaient commis des actes indélicats ont été dénoncés, arrêtés et sanctionnés. Par conséquent, Simon n’est pas concerné par les lotissements et autres gestions des réserves administratives. C’est une affaire de conseillers municipaux et des commissions d’attributions de parcelles en collision peut-être avec des commerçants véreux qui veulent acheter mille et une parcelles à Ouagadougou pour leurs intérêts personnels. Souvent, des actes délictueux de lotissements et ventes de parcelles étaient commis à l’insu même de certains maires d’arrondissements par les agissements frauduleux de certains conseillers municipaux. La meilleure solution, c’est d’informatiser les fichiers des parcelles à lotir sinon, les mêmes insuffisances et dérives perdureront dans la mesure où des gens visent les postes de conseillers municipaux essentiellement pour s’enrichir par la spéculation foncière.

    18 octobre 2016
  • Je suis d’avis avec Simon. Il a bien dit que toute personne qui détient des preuves qu’il a dealé des parcelles le dénonce, mais personne jusqu’à présent. Je ne suis pas un fan de Simon encore moins du MPP, mais je loue le courage de ce Monsieur.

    Dans ce pays, les gens sont très forts dans la calomnie sans preuve. C’est comme cet acharnement contre Zida. Tout le monde reprend que Zida a volé, mais personne n’apporte la preuve de son délit.

    Le CDP et autres alliés qui ont fait le beau temps ces 27 dernières années et qui se retrouvent de l’autre côté de la barrière, ils peuvent bien lancer ou balancer des potins sur x ou y et cela dans l’anonymat, mais rien personne.

    19 octobre 2016
  • Comme le disait Omar Bongo je cite : “Qui va organiser des présidentielles pour les perdre?”
    Simon dit être blanc comme neige, il a peu t’être raison.
    Mais si l’on regarde bien, la commission n’a pas enquêter dans les zones ou il y’a des doutes qui pourraient accuser un leader du MPP.
    Donc arrêter de nous prendre pour des cons!!!
    Simon a fêter ses milliards ici a Ouaga. Depuis quand un fonctionnaire burkinabé devient milliardaire?
    On voit et on connait votre jeu.

    26 octobre 2016

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