HomeA la uneSIMON COMPAORE, MATDSI : « Nous allons lutter contre l’incivisme avec une main de fer dans un gant de velours »

SIMON COMPAORE, MATDSI : « Nous allons lutter contre l’incivisme avec une main de fer dans un gant de velours »


Le ministres des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière et son collègue en charge de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure, ont animé un point de presse sur la problématique de la sécurité routière en présence des journalistes et des Forces de défense et de sécurité le 26 mai 2016 à Ouagadougou, dans la salle de conférence de l’Agence nationale de l’aviation civile. A l’occasion, les ministres sont revenus sur l’arrêté interministériel portant obligation d’installation de dispositifs de limitation de vitesse et de contrôle des temps de conduite et de repos dans les véhicules de transport routier et interdiction du transport mixte.

 

Comment éviter les pertes en vies humaines dans le cadre des transports comme l’accident qui est survenu le 19 mai 2016 avec la compagnie de transport STAF entre Boromo et Ouahabou, faisant 24 morts et une trentaine de blessés ? Le ministre en charge des Transports et de la sécurité routière, Souleymane Soulama, a souligné que l’arrêté interministériel est une réponse du gouvernement à ce drame du 19 mai et l’objectif principal est la réduction du nombre des accidents graves de la circulation routière. Dans cette dynamique, le gouvernement  invite les forces de contrôle et de sécurité  à mettre en application, de façon ferme et conséquente, le décret du 12 août 2003 portant définition et répression des contraventions en matière de circulation routière, ainsi que son modificatif d’avril 2005. Pour ce ministre, ce ne sont pas les textes qui manquent, mais plutôt leur application et certains ne demandent qu’à être respectés. Pour le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure, Simon Compaoré,  il sera fait « une mise en œuvre réussie et  intelligente de l’arrêté interministériel ». Les Polices nationale et municipale ainsi que la gendarmerie nationale seront mobilisées à cet effet, avec des instructions fermes pour traquer l’incivisme caractérisé par le non-respect du code de la route, des feux tricolores, …avec « une main de fer dans un gant de velours », selon les mots du ministre d’Etat. Ce dernier souhaite que soit éradiqué l’incivisme dans toutes les villes du Burkina. Les forces de contrôle et de sécurité ont-elles les moyens d’une telle ambition ? « On ne peut pas être plus royaliste que le roi », a laissé entendre Simon Compaoré selon qui, « c’est à dessein que ceux qui sont chargés d’implémenter les mesures prises ont été invités à la rencontre ». Le directeur général de la Police nationale, Lazare Tarpaga, a confié qu’il est difficile de soutenir que les forces de contrôle et de sécurité ont tous les moyens pour bien exécuter les mesures prises, mais elles disposent, entre autres moyens, des radars permettant de contrôler les contrevenants qui violeraient la limitation de vitesse, les obligations et interdictions diverses. En agglomération, la limitation de vitesse est de 50km/heure pour les conducteurs de véhicules routiers de transport, sauf prescriptions contraires, 90km/heure hors agglomération pour les véhicules de transport routier autres que le transport de marchandises ou matières dangereuses et 80km/heure pour les véhicules de transport routier de marchandises ou matières dangereuses. Comment éviter les pot-de-vin lors des contrôles ? Comment éviter les bavures des forces de contrôle et de sécurité ?   A ces questions, le ministre d’Etat a invoqué un système de contrôle à mettre en place, un dispositif qui contrôle ceux qui contrôlent. Une « police des polices » en quelque sorte. La non observation des dispositions de l’arrêté ministériel expose les contrevenants à l’immobilisation immédiate et à la mise en fourrière du véhicule en cause et au retrait temporaire ou définitif de la licence de transporteur le cas échéant, sans préjudice des autres sanctions applicables. Un délai de 6 mois est accordé aux usagers des véhicules automobiles qui circulent sur le sol burkinabè pour se conformer aux dispositions de l’arrêté interministériel de  19 articles.

 

Lonsani SANOGO

 

 

 

 

 Les statistiques sur l’état de la sécurité routière


 

Conséquences 2010 2011 2012 2013 2014 2015 1er trimestre Total
Nombre d’accidents 11 976 11 983 16 230 19 770 19 189 4 969 84 117
Nombre de morts 756 999 958 1 125 954 254 5 046
Nombre de blessés 11 459 11 707 13 643 16 582 15 530 4 565 73 536


Source : Dossier de presse

 


No Comments

Leave A Comment