SIMON COMPAORE, ministre de la Sécurité : « Pour rien au monde, nous ne cèderons un seul centimètre carré de notre territoire »
Le ministre d’Etat, ministre de la Sécurité, Simon Compaoré, entouré de la haute hiérarchie militaire et paramilitaire, a animé un point de presse le 24 mars 2017, pour faire le bilan des attaques perpétrées sur le sol burkinabè, de 2015 à 2016.
Il était fortement attendu sur la question sécuritaire du pays, surtout sur les nombreuses attaques terroristes perpétrées sur le territoire national. Le 24 mars 2017 a été « le jour du rendez-vous » où le ministre d’Etat, ministre en charge de la Sécurité, Simon Compaoré, a tenu à respecter « sa parole donnée ». Loin d’être « une opération d’exhibition », selon le ministre d’Etat, la rencontre avec la presse avait pour but de faire le point sur les principales attaques terroristes que le pays a enregistrées et également de dire où en sont les recherches.
Pour l’essentiel, l’on retiendra que de 2015 à 2016, plus d’une vingtaine d’attaques ou agressions de nature terroriste ont été perpétrées contre les Forces de défense et de sécurité (FDS) ou contre des civils. Ces attaques se sont soldées par plus de 70 pertes en vies humaines. Des assassinats, des enlèvements et autres types de violences qui portent les griffes de Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), Al Mourrabitoune, Ansar Eddine, Front de libération du Macina (FLM), Etat islamique au grand Sahara (EIGS), Ansaroul Islam de Malam Dicko (le terroriste le plus recherché dans le nord du Burkina Faso). En réaction aux récurrentes attaques, dira le ministre, au moins sept opérations ont été menées par les FDS et d’autres sont en cours. Il s’agit de l’opération Séno à l’Ouest et au Nord-Ouest (en partenariat avec les FDS du Mali), l’opération Tapoa à l’Est, l’opération Séguéré au Nord, les opérations conjointes Burkina Faso et Togo au Centre-Est, le déploiement des Groupements des forces anti-terroristes (GFAT) au Nord et au Nord-Est, les opérations spéciales dans la ville de Ouagadougou, les opérations spéciales dans des zones d’insécurité (Hauts-Bassins, Cascades, Sud-Ouest). A cela s’ajoutent des actions de renforcement des capacités des Forces en cours, entre autres, la montée en puissance de la composante renseignements, le renforcement des capacités et des effectifs des Forces spéciales d’intervention, la coopération avec les pays de la sous-région et amis, la police de proximité, pour venir à bout des terroristes. Selon le ministre, à la date d’aujourd’hui, 70 suspects impliqués dans les attaques terroristes et la menace djihadiste ont été interpellés. D’autres sont toujours recherchés, sans oublier que des procédures de Justice sont en cours.
Les populations invitées à renforcer la collaboration avec les FDS
Par ailleurs, une récente opération des Forces anti-terroristes et la gendarmerie à Petega, village situé à 25 km de Djibo (Soum), a permis de mettre hors d’état de nuire, le 22 mars dernier, Harouna Dicko (abattu), présenté comme étant un fidèle lieutenant de Malam Ibrahim Dicko, et d’arrêter 18 autres personnes. A la question de savoir si le sieur Harouna Dicko était réellement un bras droit de Malam Ibrahim Dicko, le ministre a dit que tout porte à le croire, mais seules les enquêtes permettront de confirmer ou d’infirmer cette thèse.
Qu’à cela ne tienne, pour l’ex-maire de la capitale, les FDS sont décidées à répondre à tout moment aux attaques barbares des terroristes qui tentent tout « pour que nous nous déclarions impuissants ». «Or, c’est sans connaître les Burkinabè. Nous sommes décidés à nous battre, et pour rien au monde nous ne cèderons un seul centimètre carré de notre territoire entre les mains de ceux qui veulent établir des katibat, califats. Il n’en sera pas question. Avec la détermination qui anime les uns et les autres, nous sortirons victorieux de cette guerre qui nous a été déclarée», a-t-il estimé avant d’ajouter : «qu’ils s’appellent AQMI, Al Mourrabitoune, Ansar Eddine, EI ou autres, nous ferons face et l’histoire retiendra qu’à une période donnée, nous avons été injustement et lâchement attaqués, et nous nous sommes organisés, avons opposé une résistance qui nous a permis d’engranger des victoires, d’assurer l’intégrité territoriale de notre pays et la protection de nos citoyens et de leurs biens… J’ai la certitude que la victoire est au bout », foi du ministre d’Etat.
Interpelé sur les actions entreprises pour un retour des enseignants ayant fui le Nord, le ministre d’Etat a indiqué qu’une rencontre aura lieu avec ces derniers, et de façon générale avec l’ensemble des fonctionnaires afin de décliner le dispositif mis en place. « Nous ferons ce qui doit être fait à ce niveau et les fonctionnaires auront l’occasion de le constater », a-t-il rassuré. Selon lui, tous ceux qui ont quitté leur poste, vont y retourner « parce qu’ensemble, nous allons trouver les voies et moyens qui leur permettront de reprendre le travail. C’est cela le plus important… Nous refusons d’être terrorisés, c’est la résistance jusqu’à la victoire finale », a-t-il dit en invitant les populations à renforcer la collaboration avec les FDS afin de booster le combat contre la menace terroriste.
Colette DRABO
Philosophe
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Tous s’accordent à dire qu’il faut renforcer les mécanismes de la démocratie pour une gouvernance vertueuse au Burkina. Certes, des institutions existent pour l’exercice de la démocratie. Mais que valent les institutions sans les hommes et les femmes censés les diriger et animer ? La qualité d’une opinion nationale se base sur la pertinence et l’objectivité des points de vue émis par des citoyens et des communautés .Malheureusement, le Burkina Faso a souvent une opinion publique qui n’est pas crédible. Elle excelle dans des rumeurs infondées, des critiques mesquines sur fond de règlements de comptes et de manipulations politiciennes. Dans les pays développés en Europe, les avis émis par l’opinion publique sont pris au sérieux par les décideurs car, ils sont généralement fondés sur des faits concrets et objectifs. Après les attentats de New York en 2001, les assauts terroristes de Paris, de Bruxelles, de Berlin et récemment de Londres en mars 2017, les citoyens de ces pays sont restés confiants et solidaires de leurs forces de sécurité pour la traque de ces terroristes internationaux. Mais au Burkina, les forces de défense et de sécurité(FDS) ont été plutôt l’objet de dénigrement par de nombreux citoyens à travers des réseaux sociaux, des émissions interactives de médias. On s’adonnait surtout à des règlements de comptes en demandant la démission de tel ou tel ministre, de tel Chef d’Etat ou de gouvernement comme si cela était la potion magique pour éradiquer les attaques terroristes. Malgré l’opprobre jetée sur les services de sécurité par des citoyens à la critique facile et généralement peu valeureux, les FDS ont gardé haut le moral et viennent de démontrer leur capacité à détruire les réseaux terroristes dans le pays. En effet, la traque à succès menée dans le nord du pays le 22 mars 2017 et qui a permis d’abattre l’un des chefs terroristes Harouna Dicko et la mise aux arrêts d’une de ses bandes, marque le début de la stratégie opérationnelle de défense et de sécurité, minutieusement menée sous l’égide du ministre d’Etat ,ministre de la sécurité Simon Compaoré et du Chef d’Etat major général des armées Oumarou Sadou.Le nouveau ministre de la défense Jean Claude Bouda pourra compter sur le général Sadou pour mener à bien sa mission. Exactement comme le ministre de la sécurité, qui a su s’entourer des services tactiques de la police et de la gendarmerie pour agir méthodiquement avec succès. Bravo aux FDS et à leurs autorités. Appel donc aux citoyens à collaborer avec les services de sécurité pour des renseignements précis qui permettront de bouter les réseaux terroristes hors du Burkina au profit de tous.
27 mars 2017Marcel
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Il est très important que les citoyens qui par des mots, des actions s’acharnent à saper le moral des Forces de Défense et de Sécurité(FDS), sachent qu’ils jouent un mauvais rôle. Le Burkina Faso n’est pas le seul pays qui est confronté aux problèmes du terrorisme devenu un phénomène mondial. Cependant, on constate que dans la plupart des pays confrontés au terrorisme, les citoyens ne jettent pas en pâture leurs agents de sécurité. Bien au contraire, ils les encouragent moralement à aller de l’avant dans la lutte contre les attaques terroristes. Le Burkina Faso est quasiment le seul pays où des citoyens prennent plaisir à fustiger les forces de défense et de sécurité en cas d’attaques terroristes et violent même le droit de retenue sur certaines questions militaires qui relèvent du secret d’Etat. Ce sont des comportements qui exposent les auteurs à des interpellations par les services de sécurité. Par conséquent, les citoyens burkinabè, patriotes engagés, sont exhortés à collaborer avec les forces de défense et de sécurité par des renseignements. Chaque citoyen doit comprendre qu’il est son propre premier agent de sécurité car, on saurait mettre un agent de sécurité derrière chaque personne. C’est avec la collaboration par des renseignements que les citoyens contribueront à renforcer les capacités des forces de sécurité à vaincre les menaces et attaques terroristes. Par conséquent, les acteurs politiques, ceux de la société civile et le citoyen lambda burkinabè devront revoir leurs attitudes vis-à-vis des FDS. Il y va de l’intérêt de tous et de la nation. Les forces de sécurité font leurs preuves par des démantèlements de réseaux de délinquants, braqueurs et voleurs avec une bonne collaboration avec des civils en matière de renseignement. Il devrait en être de même dans la lutte contre le terrorisme qui est une nouvelle forme de guerre asymétrique.
27 mars 2017Amélie
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Par la collaboration entre civils, forces de défense et de sécurité, le Burkina parviendra à traquer efficacement les groupes terroristes isolés dans la partie sahélienne du territoire national. Le ministre de la sécurité, en compagnie du Chef d’Etat major général des armées, en décidant de l’interdiction de circuler de 17h à 6 h dans la bande frontalière du Sahel jouxtant le Mali, sera une mesure pour mieux contrôler les mouvements des terroristes pour des ripostes appropriées. Mais il serait très important que des écoles et des lieux publics de la zone sahélienne soient permanemment sécurisés par l’armée. Que les populations collaborent discrètement avec la police et la gendarmerie pour des renseignements. Les citoyens peuvent aussi téléphoner gratuitement aux numéros suivants pour signaler tout cas suspect ou d’attaque : 17(police) ,16(gendarmerie) ,1010 (service de veille de la sécurité).
27 mars 2017Anonyme
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Commentaire…gold
10 août 2017