HomeA la uneSIT-IN AU CNTS : Les agents réclament l’application du décret portant octroi d’une ristourne

SIT-IN AU CNTS : Les agents réclament l’application du décret portant octroi d’une ristourne


Les travailleurs du Centre national de transfusion sanguine tiennent un sit-in de 48 heures depuis le 27 septembre 2016, dans les locaux du Centre à Ouagadougou. L’objectif est d’interpeller le gouvernement sur l’application du décret portant octroi d’une ristourne aux travailleurs du centre.

 

« A bas l’injustice ! A bas les travailleurs inconscients ! A bas les travailleurs incapables ! A bas les travailleurs fantoches ! A bas les gouvernements irresponsables ! Les ministres irresponsables ! », tels étaient, entre autres, les slogans que l’on pouvait entendre de la bouche  des travailleurs du Centre national de transfusion sanguine    (CNTS), le 27 septembre dernier à Ouagadougou. En effet les agents de santé du CNTS sont en sit-in de deux jours de 7h à 11h, soit du 27 au 28 septembre dans 4 villes du Burkina à savoir Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Koudougou et Kaya. L’objectif de ces manifestations est de réclamer l’octroi d’une ristourne aux travailleurs du centre. « Nous interpellons les autorités sur l’injustice que subissent les travailleurs du Centre national de transfusion sanguine depuis plus de 11 ans », a soutenu Paul Yoda, Secrétaire général (SG) de la sous-section du SYNTSHA. Pour lui, un décret pris par le  conseil en 2015, a délibéré pour l’octroi d’une ristourne aux travailleurs du CNTS, mais jusqu’à ce jour rien n’est fait.  « Une loi a été prise en Conseil des ministres et on nous dit que c’est le ministère de l’Economie et des finances qui refuse son application. Pour nous, c’est aberrant », a-t-il clamé. Et dans le même pays, a-t-il poursuivi, d’autres services de santé au Burkina ont plus de 200 000 à 400 000 F CFA comme indemnités de ristourne. « Nous, nous ne demandons que 20% des recettes en fonction du nombre de poches de sang collectées, ce qui équivaut en moyenne à 25 000 F CFA par trimestre. Ce n’est pas la mer à boire que nous demandons au gouvernement », a-t-il affirmé. A entendre Yoda, « la ristourne constitue  une motivation pour les travailleurs du centre, dont l’objectif est de collecter et de distribuer des produits sanguins en quantité et en qualité aux malades depuis plus de 10 ans. De ce fait, les travailleurs sont déterminés à faire aboutir leurs revendications afin de réparer cette injustice, et s’il le faut, ils enchaîneront dans les jours à venir avec une semaine de grève », a-t-il conclu.

 

« Ce sit-in n’a pas de lien avec la crise qui sévit à la CAMEG »

 

Notre sit-in pour revendiquer nos droits, n’a pas de lien avec la crise qui sévit à la Centrale d’achats de médicaments essentiels génériques (CAMEG), a laissé entendre SG Yoda. Pour sa part, la crise à la CAMEG est une crise qui est née de la volonté d’un ministre de mettre fin aux fonctions de certains travailleurs de la CAMEG, ce qui est différent de leur revendication. Quant au directeur des ressources humaines du Centre national de transfusion sanguine, ces manifestations entraînent un blocage au niveau de l’activité transfusionnelle, notamment sur le stock de sang disponible et sur la distribution des poches de sang dans les sites. Cela peut avoir des conséquences très néfastes sur la santé des malades en manque de sang, a-t-il soutenu.

 

Djénéba OUATTARA

(Stagiaire)

 

 


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