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SIT-IN ET GREVE DES TRAVAILLEURS DES MEDIAS PUBLICS : Le SYNATIC maintient son mot d’ordre


Le Syndicat national des travailleurs  de l’information et de la communication (SYNATIC) a tenu une assemblée générale (AG), le 30 août 2016 dans la cour de la Télévision du Burkina. Objectif: tester la mobilisation des membres du syndicat, s’encourager et redonner les consignes pour la réussite du sit-in du 1er septembre 2016 qui devrait mobiliser les travailleuses et travailleurs des médias publics tels Sidwaya, l’Agence d’information du Burkina (AIB), la RTB (radio, télé et multimédia), le Réseau de diffusion, toutes les RTB2, le Service d’information du gouvernement (SIG) ainsi que les Directeurs de la communication et de la presse ministérielle (DCPM).

 

Une dernière revue de troupes avant le sit-in du 1er septembre 2016 ! C’est le sens de l’AG du SYNATIC à laquelle ont répondu massivement les travailleurs des médias d’Etat dans l’après-midi du 30 août 2016, selon le Secrétaire général du SYNATIC, Siriki Dramé. De 8h à 14h, les travailleurs des deux sexes vont cesser tout travail et se retrouver devant le ministère en charge de la Communication pour une  « première manifestation d’avertissement à l’endroit des autorités gouvernementales » afin qu’elles répondent favorablement à leurs doléances, notamment l’amélioration conséquente de leurs conditions de vie et de travail, selon Siriki Dramé. Ce qui est demandé, a-t-il rappelé, c’est un statut particulier pour les travailleurs des médias publics, notamment la mise en œuvre d’une des lois sur les médias d’Etat qui doivent passer au statut d’établissements publics de l’Etat. La rencontre dirigée par Siriki Dramé et ses camarades du bureau du SYNATIC, a été un cadre d’échanges interactifs entre les travailleurs venus nombreux à l’AG et déterminés à faire plier les autorités.  « Nous fabriquons les ministres, les députés et la nation », a fait entendre une voix lors de l’assemblée. « Nous ne sommes pas contre quelqu’un, nous défendons une profession », a renchéri une autre voix. « Nous n’avons pas d’indemnités de risques alors qu’après l’armée, il n’y a pas un métier à risques autre que le journalisme », a déploré un militant qui a souhaité une grève illimitée à cet effet. Plus d’une personne a demandé que le sit-in commence dès 6h le 1er septembre pour mieux affecter le fonctionnement normal des médias publics. La direction du bureau du SYNATIC, selon le SG Dramé, a fait aux travailleurs le point de la rencontre avec le ministre en charge de la Communication et les intentions du gouvernement de satisfaire les revendications contenues dans la plateforme revendicative du syndicat ainsi que le compte rendu de la tournée des membres du SYNATIC dans les régions où existent  les éditions Sidwaya et la RTB. Il leur a indiqué que le sit-in est un mouvement de protestation et non une grève. « Jaugeons nos forces, allons par étapes », a rassuré Siriki Dramé. Il a fait savoir que le SYNATIC s’attendait à obtenir un délai clair qui va le rassurer sur le traitement des doléances contenues dans la plateforme revendicative, mais il est resté sur sa faim. Ce qui explique, à son avis, la volonté des militants du SYNATIC, à Ouagadougou comme dans les autres régions du pays, d’aller à des actions plus fortes pour avoir gain de cause. « Nous allons passer à l’action et nous espérons que le gouvernement va réagir rapidement », a confié Siriki Dramé.

 

L’espoir d’une réaction concrète du gouvernement après le sit-in

 

Et si après le sit-in le SYNATIC n’obtient pas gain de cause ?, a demandé un journaliste. « Nous sommes optimistes, la mobilisation est forte et nous espérons que nous aurons un retour concret (du gouvernement) après le sit-in »,  a répondu le SG qui a mentionné qu’après le sit-in, le SYNATIC avec ses membres, feront le point et donneront la conduite à tenir. « On a donné assez de temps aux autorités et quand on connaît l’apport des Hommes de médias privés ou publics dans les évènements sociopolitiques au Burkina, c’est normal qu’on améliore leurs situations », a conclu Dramé qui voit en ce sit-in du 1er septembre et de la grève prévue pour le 7 septembre prochain une relance du mouvement. Quid des travailleurs de la presse privée ? « Nous sommes en route », a rassuré le SG qui a rappelé les luttes de 2013 quand les travailleurs des télévisions privées BF1 et Canal 3 ont tenté des luttes qui se sont soldées par des licenciements à BF1 et la fermeture de Canal 3 qui a rouvert grâce à la combativité du syndicat. « Que le SYNATIC meurt et renaisse de ses cendres pour prendre en compte nos amis de la presse privée », a lancé de façon péremptoire un militant à l’AG.

 

Lonsani SANOGO

 

 


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