HomeA la uneSIT-IN DU PERSONNEL DU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE (CHU) DE OUAHIGOUYA : Les agents dénoncent la dégradation des conditions de travail

SIT-IN DU PERSONNEL DU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE (CHU) DE OUAHIGOUYA : Les agents dénoncent la dégradation des conditions de travail


Les 16 et 17 novembre 2016, le personnel du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Ouahigouya a observé  un sit-in au sein de leur structure. Par ce mouvement, les agents entendaient attirer, une fois de plus, l’attention des autorités sur la dégradation progressive des conditions de travail dans leur unité de santé.

 

« J’ai des difficultés à comprendre qu’une structure de santé comme l’hôpital et de surcroit un Centre hospitalier universitaire puisse fonctionner sans électricité ni eau. En tout cas, j’attends que l’on me convainque que cela est possible ». Ces propos de  Rasmané Zoetgnandé, Secrétaire général du comité SYNTSHA du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Ouahigouya, relèvent que c’est suite à leurs interpellations maintes fois renouvelées sur la  dégradation progressive des conditions de travail à l’hôpital de Ouahigouya mais sans solutions pérennes que les agents ont été obligés d’observer un sit-in de 48 heures soit les 16 et 17 novembre 2016,  afin d’amener l’opinion publique à  prendre conscience des difficultés vécues quotidiennement dans leur structure, mais aussi d’exiger des autorités de meilleures conditions de vie et de travail. « Pour vous dépeindre sans exagération la situation de l’hôpital de Ouahigouya actuellement,  je dirai que les coupures d’eau et d’électricité sont fréquentes dans notre hôpital. Notre groupe relai a été endommagé par la foudre depuis le 3 juillet 2016. Imaginez un peu ce qu’une interruption d’électricité, même de courte durée, peut engendrer comme désagréments surtout la nuit. Certains services ont déjà fait plus de deux semaines sans électricité ici. Au plan de la logistique, il n’y a qu’une seule ambulance branlante qui assure toutes nos évacuations. Quant aux infrastructures, il manque des locaux pour certaines spécialités alors que notre hôpital vient d’être érigé en CHU ; cela nous inquiète. Certains de nos appareils sont souvent en panne et il faut attendre longtemps pour voir leur remise en état de marche. Nous disons que c’est trop et c’est cet ensemble de difficultés non exhaustives qui justifie notre mouvement », a expliqué M. Zoetgnandé. Approché, Docteur Henri Ouoba, Directeur général du CHU de Ouahigouya ne réfute pas les propos du Secrétaire général du comité SYNTSHA. Aussi, dit-il « Les difficultés égrainées par les travailleurs sont malheureusement des réalités que nous vivons. Mais je puis vous rassurer qu’elles sont connues de tous, y compris notre hiérarchie à laquelle j’ai toujours rendu compte de notre situation avec ampliation aux responsables syndicaux de l’hôpital. Pour la difficulté de fourniture en électricité, il y a eu des tentatives de réparation sans succès du groupe électrogène de relai après le dommage qu’il a subi. Nous avons alors saisi qui de droit pour sauver notre structure et je crois que bientôt, cette difficulté sera un vieux souvenir parce qu’on nous a annoncé l’acquisition d’un nouveau groupe électrogène de plus grande puissance. Nous sommes actuellement dans cette dynamique et j’ai espoir qu’à toutes les difficultés nous trouverons des solutions’’. Vivement que ce nouveau groupe électrogène arrive pour soulager les peines des travailleurs mais aussi et surtout la souffrance des patients qui n’en demandent pas mieux.

 

Mathias MILLOGO, (Collaborateur)

 

 


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