HomeOmbre et lumièreSITUATION NATIONALE : Quand TOUBA interpelle l’Etat et les travailleurs

SITUATION NATIONALE : Quand TOUBA interpelle l’Etat et les travailleurs


Le mouvement de la société civile dénommé TOUBA (Tous unis pour un Burkina apaisé) a organisé une conférence de presse le 16 septembre 2017, à Ouagadougou. Objectif : interpeller l’Etat et les travailleurs face à la situation nationale, selon le coordonnateur  du mouvement, Richard Adams Silga et son Secrétaire général, Basile Dah, conférenciers du jour.

Le mouvement TOUBA défend les institutions de la République, selon ses conférenciers. Face à ce que ces derniers ont qualifié de « grèves tous azimuts et de surcroît illimitées » des travailleurs, « manque criant d’engagement citoyen au service de l’Etat » qui « sapent les efforts du gouvernement et tétanisent la vigilance des Forces de défense et de sécurité », les conférenciers du mouvement TOUBA ont appelé le gouvernement à avoir « un regard rigoureux sur les prestations des agents des services de l’Etat ».  Des agents travaillent normalement, mais d’autres ne travaillent qu’une heure dans la journée et cela peut émousser la volonté et l’ardeur des agents consciencieux au travail, ont soutenu les conférenciers. « Nous sommes d’accord pour le droit de grève reconnu au travailleur », a confié le coordonnateur du mouvement TOUBA, mais « des grèves tous azimuts, n’est-ce pas demander sur place la barbe du Bon Dieu », s’est-il interrogé. Et de préciser que lorsqu’il y a un enchaînement de grèves, « ça dessert le pays », car « si tout est permis, tout n’est pas utile », de son point de vue. Au droit de grève, le mouvement TOUBA demande qu’on oppose le « devoir de rendement ».  Pour lui, « le respect du serment prêté, matérialisé par l’engagement et le sacrifice au profit du bien-être citoyen, illustre de manière claire le devoir attendu de chaque acteur de la Fonction publique burkinabè ». Un engagement qui s’étend aux membres du gouvernement et au chef de l’Etat lui-même, selon le mot du Coordonnateur du mouvement. Quid de la responsabilité de l’Etat dans la situation que vit le pays ? Pour les conférenciers, l’Etat a longtemps failli et manqué de fermeté. Cela n’est pas bon pour le pays, à leur avis. Les conférenciers demandent à l’Etat de sanctionner « la fainéantise des agents de l’Etat ». Le gouvernement doit développer des stratégies pour occuper la jeunesse, selon les mots du coordonnateur du mouvement TOUBA. Il a demandé au passage « l’industrialisation des secteurs de l’agriculture et de l’élevage pour résorber le chômage de la jeunesse ».  Si le mouvement a salué les Forces de défense et de sécurité (FDS) pour « le labeur quotidien au service de la quiétude nationale », il a laissé savoir qu’il n’est pas satisfait de la Justice, mais la laisse faire, pourvu, a-t-il souligné, qu’elle n’innocente pas un coupable et condamne un innocent.  Comment le mouvement réagit-il à l’arrestation d’un président d’institution, en l’occurrence la présidente du CSC ? A cette question, Richard Adams Silga a dit s’en tenir à la décision de la justice et à la suite réservée au dossier.

Lonsani SANOGO

 


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