SOCIETES IMMOBILIERES
L’Association des promoteurs immobiliers du Burkina Faso (APIB) était face à la presse le 17 juillet 2020. Objet : faire part des difficultés qu’ils rencontrent dans leur domaine d’activité et présenter leur nouvelle association qui entend faire face auxdites difficultés.
La filière immobilière au Burkina Faso est confrontée à d’énormes difficultés. C’est du moins ce qu’ont laissé entendre les membres de l’Association des promoteurs immobiliers du Burkina Faso (APIB), le 17 juillet 2020, lors de leur conférence de presse. En effet, selon le président de l’APIB, Roger Nikiéma, la promotion immobilière est aujourd’hui confrontée à une crise qui oppose le gouvernement aux sociétés immobilières. A l’en croire, la filière immobilière n’est pas encadrée par le gouvernement. Pour preuve, a-t-il déclaré, depuis qu’ils sont dans la promotion immobilière, il n’y a jamais eu un cadre de dialogue avec leur ministère de tutelle ni même avec les directions techniques des différents ministères. En plus, Roger Nikiéma a confié que certains promoteurs immobiliers sont victimes de discrimination de la part du gouvernement et que d’autres sont également victimes de l’arrêt de leurs chantiers, sous prétexte que leurs réalisations ne suivent pas les règles en la matière ou que les délais ne sont pas respectés. « Pour les promoteurs qui se sont livrés à la construction des logements sociaux et qui ont livré des villas à temps au ministère, le paiement pose problème à telle enseigne que le promoteur, à un moment donné, se cherche, ce qui a amené certains à vendre les parcelles », s’est-il indigné. Interrogé sur les coûts exorbitants des logements au Burkina que proposent les sociétés immobilières, le président de l’Association a laissé entendre que si l’Etat jouait sa partition dans le domaine, cela allait jouer sur les différents coûts d’aménagement de terrains et ainsi, les sociétés immobilières allaient vendre des parcelles aménagées à des coûts raisonnables. De l’avis toujours du président de l’APIB, face à toutes ces difficultés, il était nécessaire que les promoteurs immobiliers s’organisent en association pour parler le même langage, afin de défendre leurs intérêts ; d’où la mise en place de l’APIB, créée officiellement le 15 mai 2020 et qui a été reconnue officiellement par le récépissé N° 0812001 du 15 mai 2020. Cette association, selon son président, compte, à ce jour, 82 adhérents. Toujours d’après lui, la mise en place de l’APIB trouve son fondement dans la trajectoire inquiétante et l’incompréhension que suscite le domaine de la promotion immobilière. Une trajectoire devenue un sujet de préoccupation, non seulement pour les promoteurs, mais aussi pour l’ensemble des Burkinabè. « L’APIB va travailler à changer l’incompréhension de la pratique de promotion immobilière par un grand nombre de personnes, les difficultés liées à la procédure et à l’obtention des différents documents administratifs, la discrimination qui règne dans le milieu », a-t-il conclu.
Frédéric TIANHOUN
(Collaborateur)