SOUSCRIPTION AU FONDS DE SOLIDARITE COMMERCIALE : Le SG du SYNAT-COM-B dément tout achat de conscience
Le secrétaire général du Syndicat national des commerçants du Burkina (SYNAT-COM-B), Roch Donatien Nagalo, a démenti les allégations d’achat de consciences des responsables du syndicat dont il en est le responsable, et mis en garde les auteurs desdites allégations véhiculées dans certains médias en ligne et des réseaux sociaux. C’était au cours d’une conférence de presse tenue au siège du SYNAT-COM-B à Ouagadougou, en présence des membres des coordinations de yaars et marchés et de syndicats partenaires.
En souscrivant à hauteur de 100 millions de F CFA au fonds de solidarité commerciale, le Président directeur général (PDG) du groupe EBOMAF n’a nullement cherché à acheter la conscience des responsables du SYNAT-COM-B pour qu’ils l’aident à obtenir le poste du président de la Chambre du commerce et d’industrie du Burkina, comme certains médias en ligne et réseaux sociaux veulent le faire croire. Il l’a juste fait pour aider les jeunes à développer leurs affaires et contribuer au développement du commerce au Burkina. C’est en substance ce que le secrétaire général du SYNAT-COM-B, Roch Donatien Nagalo, a tenu à signifier aux Hommes de médias le 4 juillet dernier au cours de la conférence de presse qu’il a animée au siège du SYNAT-COM-B. Il s’est dit surpris de l’attitude de ceux qui ont usé de la voie de presse pour diffuser ces « fausses allégations » d’achat de consciences. « Pourquoi ils n’ont pas attaqué les autres coopérateurs comme SOL CONFORT qui ont souscrit mais plutôt le PDG d’EBOMAF en disant qu’il a acheté notre conscience ? C’est insulter tous les commerçants du Burkina et le PDG d’EBOMAF qui a bien voulu, sur notre demande, apporter son soutien pour le développement de la Coopérative de solidarité commerciale », a martelé Roch Donatien Nagalo.
« L’escroquerie et le chantage doivent maintenant s’arrêter »
Et de qualifier les auteurs des allégations de lâches, car ils n’ont pas décliné leur vrai identité dans leur écrit. « L’escroquerie et le chantage doivent maintenant s’arrêter », a-t-il assené, avant de signifier que l’objectif de leur lutte syndicale, c’est de défendre les intérêts moraux et matériels des membres du SYNAT-COM-B et ils continueront à s’y investir. « Ils ont dit qu’on profite du syndicat pour relever nos affaires, ce qui est faux car nos affaires sont en train de tomber à cause du SYNAT-COM-B, parce qu’on manque du temps pour s’en occuper », a fait comprendre Roch Donatien Nagalo. Pour lever les inquiétudes soulevées dans un article publié dans un organe en ligne le 13 juin 2016, il a fait comprendre que leur fonds de solidarité diffère d’une institution financière. La gestion de ce fonds, a-t-il dit, sera assurée par des professionnels en la matière et non par des commerçants eux-mêmes. Du reste, le capital de la société coopérative de solidarité commerciale (SOCSOCOM), est différent du capital du fonds de solidarité, a-t-il révélé.
« Je ne me suis jamais présenté à des élections pour être candidat d’un parti »
Il a signifié que contrairement à ce qui a été dit, le conseil d’administration n’est pas composé de 4 personnes mais plutôt de 12. Mieux, il y a également un conseil de surveillance, a-t-il ajouté. M. Nagalo a aussi démenti l’information selon laquelle il a été un candidat malheureux aux élections passées. « Je ne me suis jamais présenté à des élections pour être candidat d’un parti », a-t-il soutenu en indiquant que la liste des candidats fournie par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) peut le témoigner. Par ailleurs, la déontologie du SYNAT-COM-B, a-t-il renchéri, interdit les pratiques de la politique politicienne. « Nous sommes juste un syndicat de développement et soutenons toutes les bonnes initiatives du gouvernement relatives au développement du commerce dont la mission nous incombe », a-t-il affirmé. A l’en croire, les informations qu’il dément ont failli pousser les commerçants à s’en prendre aux médias qui les ont publiées. Mais comme ils ne sont pas inciviques, il a demandé de la retenue aux commerçants. A la question de savoir si le syndicat a approché les médias qui ont publié les informations qu’il juge mensongères afin d’apporter un droit de réponse, M. Nagalo a répondu en ces termes : « Est-ce que ces organes de presse ont approché le syndicat pour s’assurer de la véracité des informations avant de les publier ? ». « Nous vous aimons et nous ne voulons pas vous faire la guerre. Evitez donc aussi de publier de fausses informations sur nous », a lancé Roch Donatien Nagalo aux Hommes de médias avant de les inviter à accompagner les commerçants, car, a-t-il reconnu, tout développement passe par la communication. Revenant au bien-fondé de la coopérative, il a indiqué que c’est conscient du problème d’accès au crédit bancaire du secteur surtout informel, mais aussi du rôle moteur que doit jouer le secteur privé, que le SYNAT-COM-B a décidé de mettre cette structure en place pour booster les activités des commerçants qu’il a du reste, rassurés qu’ils auront des moyens pour développer leurs projets. C’est pour pérenniser la coopérative, a-t-il affirmé, qu’une levée de fonds a été organisée et a permis d’avoir 300 millions de F CFA dont la plus grande souscription est celle du PDG d’EBOMAF à hauteur de 100 millions de F CFA. Et au lieu de soutenir cette initiative, certains ont opté pour le sabotage en parlant d’achat de consciences des responsables du SYNAT-COM-B, s’est indigné le SG du SYNAT-COM-B.
Dabadi ZOUMBARA
