HomeA la uneSTRAVOS LAMBRINIDIS, REPRESENTANT SPECIAL DE L’UE POUR LES DROITS HUMAINS : « Le Burkina est un exemple de dialogue démocratique qui devrait inspirer »

STRAVOS LAMBRINIDIS, REPRESENTANT SPECIAL DE L’UE POUR LES DROITS HUMAINS : « Le Burkina est un exemple de dialogue démocratique qui devrait inspirer »


En visite officielle au Burkina Faso depuis le 3 juillet 2017, le Représentant spécial de l’Union européenne (UE) pour les droits humains, Stravos Lambrinidis, a animé une conférence de presse hier 4 juillet pour faire le point  de son séjour.

 

Le nouveau vent de démocratie qui souffle sur le Burkina depuis l’insurrection populaire continue de séduire ses Partenaires techniques et financiers. Présent à  Ouagadougou depuis le 3 juillet dernier, le Représentant spécial de l’Union européenne (UE) pour les droits humains, Stravos Lambrinidis, s’est dit ému du processus démocratique en marche au pays des Hommes intègres. « Le Burkina est un exemple remarquable de dialogue démocratique qui devrait inspirer beaucoup de pays africains », a-t-il soutenu lors d’une conférence de presse qu’il a animée dans la mi-journée du 4 juillet dernier. Cela, après avoir juste assisté à un dialogue direct entre Organisations de la société civile (OSC) et gouvernants organisé par Diakonia  et l’UE, au Centre national de presse Norbert Zongo. Pour Stravos Lambrinidis, en termes de respect des droits de l’Homme, le  Burkina n’est pas parfait.  C’est un bon élève qui, à son avis,  doit davantage se perfectionner. « Le Burkina, comme n’importe quel pays, a des défis à relever », a-t-il dit. Lesquels défis pourraient permettre, de son point de vue, de mieux respecter la dignité humaine. Car, a-t-il soutenu, la dignité humaine n’est pas un concept romantique. « C’est ce qui permet à une société d’être stable. Il faut avoir de la dignité pour pouvoir s’attaquer aux problèmes. Les libertés sont très importantes. On ne peut pas avoir de développement sans liberté », a-t-il laissé entendre. En tant que défenseur des droits de l’Homme, il a salué l’avènement du Présimètre au Burkina. « C’est un processus qui va propulser les gouvernants vers la bonne gouvernance », a-t-il soutenu. En clair, le Présimètre est un forum de veille citoyenne pour le suivi des actions du gouvernement lancé par l’ONG Diakonia.

 

« Il faut que les attitudes politiques soient responsables »

 

L’initiative trouve sa source dans la capitalisation de la « situation room » mise en place à la faveur des élections du 29 novembre 2015. Cette expérience suscitée par l’ONG Diakonia, est soutenue par l’UE à hauteur de 1,9 million d’euros, soit 1,3 milliard de F CFA. Les deux parties ont procédé donc à la signature officielle de la convention de mise en œuvre de cette plateforme dans la matinée du 4 juillet en présence du ministre de la  Communication et des relations avec le parlement, Rémis Fulgance Dandjinou. Justifiant l’accompagnement de l’UE dans la mise œuvre du Présimètre, le chef de délégation de l’institution au Burkina,  l’ambassadeur Jean Lamy,  a laissé entendre qu’après les élections, «  il y a mille choses à faire pour consolider la démocratie et asseoir l’Etat de droit au quotidien ». Selon ses dires, le  bénéficiaire final de cette consolidation doit être  le peuple dont les préoccupations doivent inéluctablement  être au cœur  de la décision politique. « Il faut que les attitudes politiques soient responsables, car les libertés s’accompagnent de responsabilités. Que les comportements soient civiques, avec la règle de droit comme élément cardinal de la démocratie et de la justice », a-t-il soutenu. Pour lui, le Présimètre est donc un projet innovant et prometteur. « Cet outil, connecté aux médias et réseaux sociaux, va permettre un suivi citoyen des politiques publiques de manière permanente, en synergie avec les instances institutionnelles chargées de suivre, contrôler ou accompagner les autorités dans la conduite des politiques publiques, pour que celles-ci atteignent les résultats attendus au niveau de la population », a-t-il fait savoir.

 

Mamouda TANKOANO

 

 


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