HomeA la uneSUSPENSION DES EVALUATIONS DANS LES ETABLISSEMENTS SCOLAIRES : « C’est une année blanche qui est programmée », dixit Dramane Sankara de l’AESO

SUSPENSION DES EVALUATIONS DANS LES ETABLISSEMENTS SCOLAIRES : « C’est une année blanche qui est programmée », dixit Dramane Sankara de l’AESO


L’Association des élèves du secondaire de Ouagadougou (AESO) a animé, le 18 janvier 2019, une conférence de presse pour se prononcer sur la crise que traverse le système éducatif depuis la suspension des évaluations par les enseignants, consécutive au  non-respect, par le gouvernement, du protocole d’accord signé. Face aux Hommes de médias, les conférenciers ont invité le gouvernement à respecter ses engagements afin de sauver l’année scolaire.

 

Ce sont des élèves extrêmement déterminés à sauver l’année scolaire 2018-2019 qui étaient face à la presse le 18 janvier dernier. Très inquiets de la situation qui laisse planer l’ombre d’une « année blanche », ils ont décidé de donner de la voix en interpellant le gouvernement à revoir sa copie, notamment en respectant le protocole d’accord signé en 2018. « Quand on arrive à dire qu’il n’y a pas d’évaluations, pas de traitement des dossiers d’examens, pour nous, c’est clair et net que c’est une année blanche qui est programmée. Comme nous sommes soucieux de notre devenir et étant donné que  cela fait maintenant environ deux mois que cela dure, nous avons pensé qu’il était de bon ton que nous interpellions le gouvernement sur sa responsabilité à respecter les engagements qu’il a pris afin que tout le monde tire son compte », a affirmé le coordonnateur du comité exécutif de l’AESO, Dramane Sankara.   Pour lui, leur salut ne viendra que  de l’application du protocole d’accord par le gouvernement. « L’application du protocole d’accord va ouvrir une ère nouvelle pour le système éducatif burkinabè. Si le gouvernement s’engage à l’appliquer, je ne vois pas de raison que  les enseignants refusent de faire les évaluations », a-t-il dit, ajoutant que : « Nous sommes dans une situation extrême. Nous ne sommes pas au 2e trimestre puisque nous n’avons pas encore eu les bulletins du 1er trimestre où  nous n’avions même pas terminé les évaluations. Nous pouvons dire que nous sommes toujours au  1er trimestre de l’année scolaire ».

Des AG pour dégager des perspectives

 

Et pour sauver ce qui peut encore l’être, le coordonnateur a appelé l’ensemble des élèves de la ville de Ouagadougou et environs à « participer massivement aux assemblées générales organisées par les sections de l’AESO dans les différents lycées, afin de dégager des perspectives claires et à la hauteur de la situation,  et à se tenir prêts pour d’éventuels mots d’ordre que commanderait l’évolution de la situation ». Pour lui, seules les assemblées générales dégageront la suite des actions face à la situation.Tout en invitant l’ensemble des élèves de la ville de Ouagadougou à être  solidaires de la lutte des enseignants et de l’ensemble des travailleurs du monde éducatif, les conférenciers ont lancé un appel pressant à l’autorité afin qu’elle se penche de façon diligente sur la plateforme revendicative de la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE), pour éviter une crise profonde du système éducatif. D’ores et déjà, ils ont affirmé tenir l’autorité pour seule responsable de toute dégradation future du climat social dans les différents lycées de la ville.Pour rappel, les enseignants regroupés au sein de la CNSE, ont lancé depuis le 3 décembre 2018, un mot d’ordre de suspension des évaluations sur l’ensemble du territoire national. Un mot d’ordre  qui a connu une évolution avec, entre autres,  la suspension des compositions (harmonisées ou non) au primaire, la suspension des évaluations dans le préscolaire, le non-  traitement des dossiers d’examens et concours au primaire, post-primaire et au secondaire, etc.

 

Colette DRABO

 

 

 

 


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