HomeA la uneTARGET MALARIA

TARGET MALARIA


A l’occasion de la marche mondiale contre Monsanto-Bayer et l’agrochimie, le Collectif citoyen pour agro écologie (CCAE) a animé une conférence de presse, le 15 mai 2021, à Ouagadougou. Objectif : dénoncer le projet Target malaria, les tentatives d’introduction des cultures génétiquement modifiées au Burkina Faso.

 

 « Après l’échec de l’aventure du coton génétiquement modifié, un futur drame programmé est en cours au Burkina. En effet,  sous le fallacieux  prétexte de combattre le paludisme, le Burkina est devenu un laboratoire à ciel ouvert où les populations sont des cobayes d’une expérience hasardeuse et suicidaire : il s’agit de manipulation de moustiques génétiquement modifiés », a fait savoir Ali Tapsoba, porte-parole du  collectif citoyen pour agro écologie (CCAE), lors de la conférence de presse que le collectif a animée le 15 mai dernier à Ouagadougou. Selon Ali Tapsoba,  sous la houlette du projet Target malaria, des œufs de moustiques génétiquement  modifiés ont été importés de l’Impérial collège de Londres vers le Burkina Faso en novembre 2016. L’institut des recherches en sciences de la santé (IRSS) du Burkina Faso est le porteur du projet au Burkina Faso. Target malaria bénéficie des financements de la Fondation Bill et Melinda et de l’Open philanthropy project fund et de la Defense advanced research projetcs angency (DARPA) qui est un organe de l’armée américaine. Et d’après Ali Tapsoba, « Target malaria pourrait aboutir à la création d’une arme bactériologique à travers le bricolage des insectes ». A l’entendre,  depuis les lâchers de moustiques  génétiquement modifiés  en juillet 2019, aucune étude d’impacts des lâchers sur les populations locales et les écosystèmes, et  la santé humaine n’a été effectuée. « Le terrorisme scientifique doit s’arrêter au Burkina Faso », a-t-il dit. Et d’ajouter que : «  Nous refusons d’être des cobayes d’une science hasardeuse. Nous exigeons l’arrêt du projet Target malaria ».  Le porte-parole de CCAE a, par ailleurs, indiqué  que : « dans le village de Soumousso aux encablures de Bobo-Dioulasso, se déroule une autre expérience mortelle. Là-bas, on pulvérise les moustiques d’une décoction de champignon toxique et de gêne d’araignée d’Australie et du scorpion du désert. Le champignon génétiquement modifié sécrète une puissante neurotoxine qui sera fatale aux moustiques ».

La transmission du virus se fera par les moustiques

Le CCAE dénonce également les tentatives d’introduction du niébé BT, une variété génétiquement modifiée pour résister aux insectes ravageurs afin de réduire les pertes de rendement de grains de niébé. Quels sont les risques liés à la production en continu de la toxine BT par la plante sur la vie des sols et de la biodiversité ? Quels sont les risques pour la santé humaine de consommer du niébé BT, à court, moyen et long terme ?  Quels sont les risques de contamination des variétés locales ? S’interroge le porte-parole de CCAE. «Avec le virus de Wuhan qui défie toutes les avancées scientifiques aujourd’hui, on devrait stopper la manipulation des virus », a confié Ali Tapsoba. A l’en croire,  avec les manipulations de moustiques génétiquement modifiés, le Burkina risque d’être le prochain foyer d’expansion de pathogènes. Et de poursuivre que :« nous risquons de vivre pire que le Covid-19, car la transmission du virus se fera par les moustiques » . Le collectif envisage de continuer les actions citoyennes pour stopper les projets de modifications génétiques au Burkina Faso. Il s’agit de l’interpellation des décideurs (gouvernement, parlementaires), la mobilisation citoyenne, la diffusion des savoirs locaux contre le paludisme et des actions en justice.

Rahamatou SANON

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


No Comments

Leave A Comment