TENTATIVE D’AGRESSION DE MOUSSA ZERBO A BOBO
L’implantation de l’hôpital dans la forêt de Kua ne cesse de faire couler beaucoup d’encre et de salive. En effet, les avis sont partagés sur le site choisi pour abriter ledit centre hospitalier. La dernière action face à cette affaire de contestation est la tentative d’agression des membres du mouvement pour la protection de la forêt de Kua (MPFK) à Bobo, au cours d’une conférence de presse tenue le 26 mai dernier. L’union pour le progrès et le changement (UPC), lors d’un point de presse tenu hier 27 mai, met en garde le pouvoir de Roch Marc Christian Kaboré contre des actes de vandalisme.
Ils sont d’accord pour la construction de l’hôpital dans la ville de Bobo-Dioulasso, mais souhaitent que cette infrastructure soit construite sur un autre site que la forêt de Kua. Eux, ce sont les membres de l’UPC. Ils l’ont fait savoir au cours d’une conférence de presse tenue le 27 mai dernier à Ouagadougou. Par la voix du 2e vice-président chargé des affaires politiques, Adama Sosso, l’UPC accuse le pouvoir d’être au centre des actes de vandalisme concernant l’affaire de la forêt. En rappel, celui en date du 26 mai, où le député de l’UPC, Moussa Zerbo, a été agressé avec les camarades du MPFK lors d’une conférence de presse que ces derniers animaient pour s’opposer à la destruction de la forêt de Kua. « L’UPC condamne fermement ces actes de vandalisme et regrette que ces agissements rétrogrades et anti-démocratiques soient soutenus par des chapelles politiques tapies dans l’ombre. Nous mettons en garde toute tentative d’étouffer la liberté d’expression de citoyens soucieux de protéger leur environnement et contre toute agression d’un député, quel que soit son bord politique. De ce fait, le parti témoigne son soutien à l’ensemble des membres du mouvement qui ont pour objectif de protéger l’environnement en s’opposant à la destruction de la forêt », a-t-il précisé. Pour le député de l’UPC, Hamadou Sanon, si le gouvernement refuse de prendre ses responsabilités, eux, ils le feront à sa place, car le Burkina appartient à tous les Burkinabè et non au gouvernement seul. Il ne comprend pas pourquoi le gouvernement s’acharne sur la forêt de Kua pour installer l’hôpital, si les Chinois qui sont les donateurs n’ont pas de préférence sur le lieu. Ce qui est déplorable, selon lui, c’est qu’il n’y a pas eu d’étude préalable sur le site et certains ministres comme celui des Affaires étrangères, après des visites sur ledit site, se permettent de raconter du n’importe quoi en disant que le site choisi n’atteint pas la forêt. Tout compte fait, l’UPC prend pour responsable le gouvernement pour tous les actes de vandalisme ainsi que des conflits qui vont dégénérer à cause de cette affaire.
Valérie TIANHOUN