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TENUE DE LA SNC BOBO 2024 : Un autre signe de la résilience du peuple burkinabè


Du 27 avril au 4 mai 2024, se tient à Bobo-Dioulasso, la capitale économique du Burkina Faso, la 21ème édition de la Semaine nationale de la culture (SNC). Une édition qui se tient dans un contexte de persistance de la crise sécuritaire en lien avec le terrorisme. Et dont le thème : « culture, mémoire historique et sursaut patriotique pour un Burkina nouveau », se veut aussi évocateur qu’il vient rappeler la situation difficile que traverse le pays depuis plus de huit ans, depuis l’attaque meurtrière de Cappuccino et de Splendid hôtel, en janvier 2016, qui signait par le sang, l’entrée du terrorisme au pays des Hommes intègres. Mais tel un roseau, le Burkina Faso a plié sous les coups de boutoir et les attaques toujours plus lâches et plus barbares les unes que les autres de l’ennemi, mais n’a pas rompu. Mieux, aujourd’hui, la donne a considérablement évolué sur le terrain avec le changement de paradigme des Forces de défense et de sécurité burkinabè qui sont passées de la défensive à l’offensive, pour traquer l’ennemi jusque dans ses derniers retranchements. Et même si la bête immonde est encore loin d’être vaincue, les Burkinabè gardent l’espoir de lendemains meilleurs et surtout du retour de la paix dans leur pays. En attendant, l’heure est à la mobilisation générale pour faire face à l’ennemi commun. Et à la résilience pour montrer à la face du monde que malgré l’adversité, le pays reste debout.

 

C’est une manifestation culturelle qui donnera aussi un coup de fouet à l’économie nationale

 

Et à l’image du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO), du Tour du Faso qui sont autant d’événements majeurs d’envergure internationale qui se tiennent bon an mal an, cette 21ème édition de la SNC est un autre signe de la résilience du peuple burkinabè. C’est pourquoi les Burkinabè doivent s’approprier l’événement par une forte participation pour lui donner tout l’éclat qui montrera à la face du monde que malgré les difficultés, ils ne sont pas près d’abdiquer. Cela est d’autant plus important qu’au-delà de la volonté de nous tenir sous leur diktat, l’objectif des terroristes est de paralyser la vie de la Nation et tous les secteurs d’activités. C’est dire si la tenue régulière de ces événements d’envergure, qu’ils soient culturels ou sportifs, est une autre arme contre le terrorisme.  Et ces manifestations parlent d’autant plus pour le Burkina qu’elles donnent de lui, l’image d’un pays ouvert au monde et fièrement dressé pour faire mentir les clichés apocalyptiques. Le pays invité d’honneur, cette année, est le Niger. Et dans une Alliance des Etats du Sahel (AES) qui se veut plus solidaire que jamais, cela est loin d’être une surprise quand on sait que l’année dernière, le Mali était l’invité d’honneur du FESPACO 2023. Toujours est-il qu’à en croire les organisateurs de l’événement, des délégations de haut niveau de pays amis venant d’Afrique et d’ailleurs, sont aussi attendues à ce rendez-vous du donner et du recevoir qui se veut aussi un cadre de rapprochement des Burkinabè et de brassage des cultures. Au-delà, c’est une manifestation culturelle qui donnera aussi un coup de fouet à l’économie nationale en général et à celle de la ville de Bobo-Dioulasso en particulier, au travers de la foire d’exposition et de vente qui se tient en marge de la compétition et qui attire généralement beaucoup de monde.

 

La SNC Bobo 2024 est un moment fort de la vie de la Nation

 

Sans oublier les retombées de la manifestation pour un secteur hôtelier et touristique en pleines difficultés, depuis la crise sanitaire du Covid-19 et qui continue de subir les contrecoups du terrorisme. C’est dire si la SNC Bobo 2024 est un moment fort de la vie de la Nation, qui a toute sa raison d’être. Encore plus en ces moments difficiles où des menaces de fractures sociales pèsent lourdement sur le vivre-ensemble. Et où les Burkinabè sont appelés au sursaut patriotique pour resserrer les rangs et défendre la terre de leurs ancêtres à l’effet de libérer le pays de la prise mortelle de prédateurs et autres aventuriers sans foi ni loi qui ont juré sa perte pour des raisons obscures. En tout état de cause, avec son nouveau logo, cette SNC Bobo 2024 se veut aussi bien celle de la rupture que du renouveau. A ce propos, on espère que les innovations annoncées et qui vont de l’amélioration des conditions d’hébergement et de restauration des artistes à l’achat en ligne des badges et des tickets, en passant, entre autres, par la mise à disposition d’un catalogue des sites touristiques, des établissements hôteliers et des restaurants de la région des Hauts-Bassins, et l’ouverture d’une porte d’entrée VIP sur l’aire de la foire, tiendront la promesse des organisateurs. Et apporteront une plus-value à un événement qui a su résister au temps et qui reste fidèle à sa tradition de célébrer tous les deux ans, la culture burkinabè sous toutes ses dimensions. La cérémonie d’ouverture prévue pour ce samedi 27 avril 2024, est placée sous le très haut patronage du président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, dont la seule présence à la manifestation, se veut la traduction de l’intérêt et de l’engagement des autorités pour la cause de la culture. Que la fête soit belle !

 

 « Le Pays »

 


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