TRACASSERIES ROUTIERES : Le ras-le-bol des chauffeurs routiers
L’Union des chauffeurs routiers du Burkina (UCRB) était face à la presse, le vendredi 30 septembre 2016, à la Bourse du travail à Ouagadougou. Il était question pour le syndicat des chauffeurs routiers, en collaboration avec la Confédération syndicale burkinabè (CSB), de revenir sur les tracasseries routières et la mise en place de la Police des polices.
« Problématique des rackets sur les différents corridors et mise en place de la Police des polices », étaient les principaux sujets de la conférence de presse animée le 30 septembre dernier à Ouagadougou, par l’Union des chauffeurs routiers du Burkina (UCRB), en collaboration avec la Confédération syndicale burkinabè (CSB). Le président de l’UCRB, Brahima Rabo, a tenu à préciser que la libre circulation des biens et des personnes est une réalité absolue dans la zone UEMOA, et pour sa mise en œuvre, relève-t-il, le concours des chauffeurs routiers s’avère indispensable et contribuera du coup à la stabilité économique. Malheureusement, souligne Brahima Rabo, la tâche des chauffeurs routiers est souvent mise en difficulté par des pratiques de corruption et de rackets émanant des forces de sécurité déployées sur les différents corridors. Et pourtant, pour les chauffeurs routiers, la mission de ces forces de sécurité est le contrôle d’identité des personnes occupant les véhicules et la vérification de la légalité des pièces administratives des véhicules empruntant le corridor. Mais, affirme Brahima Rabo, la recherche du gain facile a pris le dessus sur la probité et la loyauté. Face à ces pratiques, l’UCRB, en collaboration avec la CSB, a entrepris des actions de plaidoiries auprès des autorités pour les tenir informées de cette situation qui n’honore pas les forces de sécurité.
C’est dans ce sens que des rencontres ont eu lieu avec le chef d’état-major de la Gendarmerie nationale, le directeur général de la Police nationale et le ministre en charge des Transports, sur la question des rackets. Le président Brahima Rabo a rappelé que le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure, leur a accordé une audience, dans la perspective de trouver des alternatives à cette problématique des rackets. Une audience qui s’est tenue le jour même du sit-in des chauffeurs routiers, en juillet 2016. C’est ce qui explique la décision des autorités de renforcer la sécurité sur les axes routiers en créant la Police des polices, afin d’interpeller et de sanctionner les éventuels éléments des forces de sécurité qui s’adonneraient à ces pratiques. Les chauffeurs routiers saluent cette décision, parce que c’était une de leurs doléances. Mais leur souhait est que cette nouvelle unité puisse mener sa mission avec loyauté et professionnalisme, pour redorer son image déjà écornée. Le secrétaire général de la CSB, Olivier Guy Ouédraogo, a fait savoir que la structure-mère de l’UCRB, sera toujours aux côtés des chauffeurs routiers pour la satisfaction de leurs doléances.
Antoine BATTIONO
