HomeBaromètreTRANSITION POLITIQUE AU BURKINA : « Il faut laisser le gouvernement Zida travailler »

TRANSITION POLITIQUE AU BURKINA : « Il faut laisser le gouvernement Zida travailler »


L’auteur du point de vue ci-dessous s’insurge contre tous ceux-là qui, depuis la chute du régime de Blaise Compaoré, pensent avoir trouvé une occasion de semer du désordre. Il ne fait vraiment pas de cadeau, surtout à ceux-là qui contestent la nomination du sieur Giéguemdé au poste de ministre des Infrastructures et des transports.

 

Le 30 octobre 2014, le peuple burkinabè, dans un sursaut patriotique, s’est levé comme un seul homme, pour défendre la démocratie contre la forfaiture et l’instauration d’un pouvoir personnel de Blaise Compaoré. Depuis cette date historique, le monde entier a fait chapeau bas aux Burkinabè qui ont mis fin à 27 ans de règne en quelques jours. Au départ, la lutte du peuple visait à imposer le respect de la Constitution, en empêchant la modification de l’article 37 de la Loi fondamentale. Mais les événements se sont précipités et l’insurrection populaire a contraint le président Compaoré à la démission.

Alors que plus d’un s’inquiétaient que le chaos allait s’installer au Burkina, les acteurs politiques, la société civile et l’armée ont créé un cadre de dialogue sous l’égide de la CEDEAO, qui a abouti à la signature d’une charte consensuelle et à la mise en place des organes de la transition.

Mais dès la composition du gouvernement, des voix se sont élevées pour contester la présence du ministre Adama Sagnon de la Culture, au regard de son passif dans le dossier Norbert Zongo. Au regard de la forte contestation, l’ex-procureur du Faso a rendu sa démission et le Premier ministre, pour préserver la cohésion sociale, l’a acceptée. Dans le même souci de la paix sociale, l’Exécutif est resté attentif aux préoccupations du peuple et c’est dans ce sens que la commémoration de la Journée des martyrs, initialement prévue le 13 décembre, a été reportée sine die.

Cette reculade du gouvernement est perçue comme une faiblesse par certains qui voient là une opportunité d’installer la chienlit dans le pays, en avançant des arguments du genre « l’armée a volé la victoire du peuple », comme si l’armée était en dehors du peuple. Pour ma part, l’armée a fait la démonstration qu’il y a la cohésion et l’union en son sein, en faisant bloc autour du lieutenant-colonel Yacouba Issac Zida qui a assuré les charges de chef de l’Etat, avant de les transmettre au président Michel Kafando. C’est dire que pour avoir pris leur courage à deux mains et assumé leurs responsabilités, Zida et ses frères d’armes peuvent être considérés comme des sauveurs qui ont permis que le sacrifice du peuple serve véritablement à maintenir le pays dans la paix et la stabilité. Jusque-là, les choses marchent et il faudra laisser le gouvernement Zida travailler sereinement.

Malheureusement, cela ne semble pas plaire à certains individus qui cherchent des poux sur un crâne rasé. C’est le cas par exemple des accusations faites à l’endroit du ministre des Infrastructures et des transports, Moumouni Diéguimdé. Au lieu de le juger sur la base du travail qu’il fait, on passe le clair du temps à le fustiger et à contester sa présence à la tête du département. Pourtant, le ministre Dieguimdé avait rencontré le personnel et tout était rentré dans l’ordre. Qu’est-ce qui justifie de nouveau ces mouvements d’humeur contre le ministre ? De sources dignes de foi, certaines personnes se reprocheraient quelque chose pour avoir dîné dans certaines affaires. Comme la chute de Blaise a surpris tout le monde, elles n’ont pas eu le temps de se préparer pour camoufler des malversations. Craignant d’être rattrapés par leur passé et de se présenter devant le tribunal du peuple, leur sommeil est troublé et, loin du ministère, des individus tirent des ficelles et manipulent des travailleurs. Ils ont peur que Diéguimdé, connu pour sa rigueur et avec qui ils n’ont aucune relation privilégiée, ne sorte certains dossiers pour les soumettre au Premier ministre Zida qui a promis de faire rendre gorge à ceux qui se sont sucrés sur le dos du peuple, si la preuve de leur culpabilité est établie. En somme, laisser le ministre Moumouni Diéguimdé en paix, c’est faire planer l’épée de Damoclès sur leur tête.

C’est le lieu d’appeler les uns et les autres à la vigilance. Les anciens dignitaires du régime ne dorment pas, ils ont la rancune tenace et veulent déstabiliser le processus de transition, pour montrer que sans Blaise Compaoré, le pays ne peut être gouverné. Nous devons respecter la mémoire des martyrs en faisant en sorte que leur sacrifice et le sacrifice du peuple ne soient pas vains. Arrêtons ces mouvements de protestations, faisons confiance à Zida et à tout son gouvernement, et mettons-nous au travail pour montrer au monde que Blaise Compaoré et son clan ne sont pas indispensables, et que notre pays se porte et se portera désormais bien.

 

  1. Jean Gabriel SOMDA

Comments
  • Bonjour M. Somda, si je suis d’accord avec vous pour qu’ensemble les burkinabè soutiennent le Gouvernement il faut cependant reconnaitre qu’il y a des siutations à corriger rapidement. Revenant à votre Ministre Dieguemdé, il me semble qu’il y a trop de choses contre lui. Qu’est-ce qui peut justifier qu’une personne avec tant d’accusations (des malversations au Burkina, fuite aux USA, prison aux USA) puisse mériter d’être Ministre. S’il vous plait est-il le seul burkinabè capable d’occuper ce poste? Même si des anciens dignitaires tirent la ficelle dans l’ombre, il me semble qu’il y a une part de vérité. Je pense aussi qu’il s’agit d’une reproche faite au Premier Ministre; il est le Premier Ministre du Burkina Faso et il n’y a pas que ses amis qui sont capables d’être responsabilisé. Si ce qui est reproché au Ministre Dieguemdé est vrai il devra se mettre de côté; s’il est vraiment bon il peut être conseiller de Zida à la Primature.

    23 décembre 2014
  • M.SOMDA, suis d’avis avec vous que l’on doit se mettre en travail maintenant car novembre 2015 c’est dans quelques jours. Toutefois ne dit-on pas que le sorcier oublie toujours mais les parents de la victime n’oublient jamais. L’histoire finit toujours par rattraper le passé. Voilà pourquoi, nous devrions travailler avec une certaine intégrité. Si ton ministre était blanc et n’avait pas un passé récent trouble, personne n’oserait se mettre sur son chemin pour le décrier. c’est une leçon de morale pour nous tous. Qui se sent morveux se mouche. Continuez de vous moucher M. SOMDA, c’est bien normal en ces temps de poussière.

    23 décembre 2014
  • Il faut éviter l’amalgame. Il y a des principes qui ont été définis et acceptés de tous ceux qui doivent participer aux instances de la transition. Par ailleurs ce qui est reproché au le Ministre GUIGEMDE n’est pas une invention de l’esprit mais des faits avérés avec preuves à l’appui. On ne peut pas vouloir une chose et son contraire. En clair, on ne peut pas reprocher au régime de Blaise d’avoir construit sa gouvernance sur le népotisme, le copinage, le mensonge, les détournements et vols restés impunis, et accepter quelqu’un comme le ministre dans ce gouvernement. De 2 choses l’une: ou le Ministre apporte la preuve que les faits à lui reprochés sont faux, ou il démissionne sachant que ce quia été dit est exact.

    23 décembre 2014
  • Je ne sais pas si mon premier commentaire st passé ou a été éliminé. Je rappelle tout simplement que nous devons éviter les amalgames. Il ne s’agit d’attaques personnelles, mais de rappeler les principes définis et acceptés pour toutes les personnes devant participer aux instances de la transition. Ce qui est écrit sur le ministre GUIGUEMDE n’est pas une vue de l’esprit amis des faits avérés avec des preuves matérielles. De 2 choses, l’une: ou bien il apporte des preuves pertinentes pour démentir ces faits qui lui sont reprochés, ou il démissionne. On ne peut avoir une chose et son contraire: on a accusé le régime de Blaise de corruption, de mensonge, de clientélisme, etc. , on ne peut pas accepter qu’une telle personne avec un tel casier judiciaire soit Ministre. Comment ses pairs le regarderont aux rencontres auxquelles il représentera le Burkina Faso (pays des Hommes intègres!!) surtout que les informations sont sur l’Internet, donc accessibles à tous. Peut-il aujourd’hui se rendre aux USA? Je demande qu’on respecte les principes que la Transition s’est fixée et que nous évitons de tomber dans la complaisance tout simplement pour éviter qu’une personne ne soit soumise aux règles communément adoptées. Je suis certain que personne n’en veut personnellement au Ministre GUIGEMGE, mais son passé le rattrape et ce passé n’est pas conforme aux nomes que nous avons acceptées. On ne peut changer la musique parce que c’est le sir GUIGUEMDE. La règle doit être valable pour tous y compris lui.

    23 décembre 2014
  • Dites à Zida en personne qu’il ya des mots, des phrases, des comportememts qu’un premier ministre ne dit pas. Il a en effet lui même dit que tout ce que le peuple voudra, cela sera fait. C’est malheureux comme phrase. Et cela montre que Zida lui-même n’est pas à sa place. Qu’il retourne à la CASERNE et ça ira certainement mieux pour l’ensemble du peuple

    23 décembre 2014
  • Dites à Zida lui-même qu4IL N4EST PAS 0 SA PLACE DANS LE GOUVERNEMENT. qU4IL RETOURNE 0 LA caserne et laisse des civils . Il est trop maladroit.

    23 décembre 2014
  • Le problème est simple: si les informations révélées par la presse sont fondées, M. Diéguimdé ne mériterait pas d’être dans ce gouvernement. Si les faits sont faux, et vu la gravité des accusations, il faut qu’il prenne la peine d’ester en justice pour diffamation contre le journal et tous ceux qui ont relayé des infos erronées et diffamatoires. C’est pour ce type d’Etat de droit que le peuple s’est sacrifié: plus de 20 morts et beaucoup de dégâts matériels.
    Si l’on devait suivre votre raisonnement, M. Somda, le clan Blaise Compaoré n’allait pas être “chassé” du pouvoir et M. Sagnon serait toujours au gouvernement. Doit-on prendre le risque de laisser un ancien coupeur de route, par exemple, devenir gendarme et attendre de “le juger sur la base du travail qu’il fait” comme vous le proposer ? Je pense que non !
    Les événements de la fin octobre et la transition, dans leurs intentions, ne doivent pas récompenser quelqu’un qui est publiquement compromis par le type de faits allégués par la presse. Et je reste personnellement convaincu que ce n’est qu’un début; connaissant la tactique des journaux, ces “révélations” vont se poursuivre au fil des “démentis” éventuels. Plus tôt ce problème sera pris en charge frontalement par le gouvernement, mieux cela vaudra pour sa cohésion interne et pour le succès de notre transition.

    23 décembre 2014
  • M.Jean Gabriel SOMDAA sache que les écris dans les média que vous tentez honteusement de démentir sont appuyés de preuves, notamment les pièces falsifiées pour le Hadj 2011. en plus, le reporter par souci de professionnalis me a voulu entendre votre idole qui ne l’a pas voulu. S’il ne se reproche rien, pourquoi ne pas donner sa version des choses? C’est trop facile, de s’asseoir dire qu’il n’a rien a reproché. De grâce, épargnez-nous de vos jérémiades.

    23 décembre 2014
  • L’histoire est tellement têtue qu’elle finit toujours par rattraper le passé de tout un chacun. Voici encore une situation qui interpelle tout citoyen lamda dans sa vie de toujours rester intègre. Nul n’est pas blanc sur tous les plans car les mossi disent que l’homme est 9, il ne vaut pas 10. Mais laissons M. le ministre se défendre car il connait mieux son passé que vous M. Somda. A moins d’être son avocat des situations pareilles.
    Qui se sent morveux se mouche; mouchez vous donc M. Somda car c’est la belle période pour s’enrhumer, la poussière aidant. Sans rancune.

    23 décembre 2014
  • Il est du devoir de tout citoyen de contribuer à la prévention des crises possibles dont celle de gouvernance. Aussi a- t-il le devoir tirer des doctrines sociales des gardiens de nos valeurs d’inciter le chef de l’Etat, le juge et les autres détenteurs du pouvoir à se prendre un ministre vertueux.de même il a le e devoir de les prévenir des mauvais compagnons et de leur conseiller de ne rien accepter d’eux. En rappel à ceux qui savent déjà et pour l’information des naïfs qui croient aux repentis : Seule la vérité est durable, ce qui est durable est vérité. Et la vérité a manqué à Moumouni Djiguimdé pour avoir ignoré que lui et le personnel du ministère sont au service du peuple. Et le peuple ne veut plus que des vertueux. Pour cela que
    Son souhait pour la transition est « qu’à partir des hommes qui l’animent se forme une nation appelant au bien, ordonnant les bons usages et en proscrivant les mauvais pour que les suivants soient des récolteurs du succès » .

    23 décembre 2014
  • En cette fin d’année et de Transition de Noel, le moins qu’on puisse dire est que l’activisme de l’ex-président est tout a fait ridicule ! On apprend qu’après son séjour médical au Maroc, il parcourt certaines capital africaines pour chercher dit-on a déstabiliser ou en tout ce qui peut y ressembler le Burkina Faso. Vraiment, si c’est avéré c’est la preuve que monsieur rentrée frauduleusement et calamiteusement dans l’histoire du peuple burkinabé le 15 octobre 1987, n’aime pas le peuple burkinabé. Ce sont donc, ses intérêts et ceux de son clan qui l’intéresse et le préoccupe ! Dés lors on peut comprendre la suspension de ses partis CDP, ADF/RDA et la FEDPBC chevaux de Troie du Dictateur déchue ! Si après 27 ans de pouvoir sans partage, il est resté sourd aux cris du peuple burkinabé, celui-ci l’a contraint à la fuite le 31 octobre 2014. Même, les conseils des hommes de Dieu ne l’on pas ébranlé et le peuple burkinabé avec le soutien du Tout PUISSANT a mis fin à sa Tyrannie et il appartient aux autorités de la Transition d’ouvrir l’Œil et aux futurs autorités en 2015 de prendre les mesures idoines pour mettre hors d’état de nuire tous les adversaires du Grand peuple Burkinabé ! Car blaise compaoré et son clan, c’est bel et bien FINI ! Salut

    24 décembre 2014

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