VILLAGE DE SINIENA : Un train-marchandises termine sa course dans un pont

Un train-marchandises a littéralement déraillé à l’entrée du village de Siniéna, localité située à une dizaine de kilomètres de Banfora, le 24 août 2016. Aucune perte en vie humaine n’a été déplorée, de l’avis des agents de la compagnie en charge des rails. Toutefois, à peu près une dizaine de wagons de la locomotive sont entrés en collision.

 

Le village de Siniéna, une bourgade située à 10 kilomètres de Banfora, lorsqu’on va de Banfora à Niangoloko, a été le théâtre du déraillement d’un train-marchandises le 24 août 2016, très tôt dans la matinée. En arrivant sur les lieux, il était aisé de constater que l’accident s’est produit sur un ouvrage de franchissement, dans une zone marécageuse. En voyant la position de la locomotive, on peut imaginer qu’elle est montée sur le pont ; celui-ci s’étant affaissé avec elle, les wagons qui suivaient jusqu’à la 8^e position se sont fracassés les uns sur les autres jusqu’aux wagons citernes transportant du carburant. Et comme ceux-ci étaient vides, aucun risque d’incendie n’était à craindre.  Les agents de SITARAIL, que nous avons trouvés sur les lieux, de même que ceux de la police de SITARAIL se sont refusé à tout commentaire. Toutefois, l’un d’eux, sous le couvert de l’anonymat, nous a confié que le conducteur, ses assistants ainsi que les vigiles qui assuraient la sécurité, sont sortis indemnes. Mais sur les lieux, les commentaires allaient bon train. Pour  certaines personnes venues de Banfora pour constater les faits et qui estiment que le bilan aurait été lourd s’il s’agissait d’un train de passagers, cet accident serait lié au manque d’entretien conséquent de la voie ferrée. Mais pour les habitants du village de Siniéna, il pourrait être lié aux multiples inondations que le village connaît depuis ces derniers temps. A les entendre, une pluie diluvienne s’est abattue sur le village le 23 août 2016, de 19h à 23h. Les rails ainsi que la RN7 qui sont voisins étaient submergés. « Jusqu’aux premières heures de la matinée, il y avait toujours de l’eau », a confié l’un d’eux. Selon les habitants, c’est sans doute ce qui a fragilisé le remblais au niveau de l’ouvrage de franchissement et provoqué le déraillement.

 

Mamadou TRAORE

(Correspondant)