VIOL COLLECTIF D’UNE LYCEENNE A OUAGADOUGOU : Les présumés auteurs aux arrêts
Selon nos informations, les faits remontent à il y a quelque deux mois. Trois garçons, mineurs, agressent sexuellement une mineure et filment leur acte dans une maison abandonnée à Ouaga 2000. Ils sont tous de l’établissement privé « L’Aurore ». Quelque temps après cette « barbarie » sur la victime de 15 ans, l’affaire est découverte. L’administration de leur établissement alors informée, convoque les élèves. Ces derniers reconnaissent les faits et s’excusent. Les deux familles sont saisies. Face à la tragédie et au regard de la gravité de l’acte, les parents des jeunes garçons négocient avec ceux de la victime pour une solution à l’amiable. Des personnes-ressources auraient été contactées pour intervenir. Mais la solution à l’amiable ne va pas fonctionner. D’abord, les frères de la victime vont débarquer à L’Aurore pour régler leurs comptes aux trois garçons. Ces derniers échapperont à leurs « poursuivants » car ayant été remis à la gendarmerie. L’affaire ne va pas s’arrêter là puisque la vidéo sur le viol a été mise sur les réseaux sociaux ; à travers les téléphones portables, les gens se la partagent. La scène suscite émoi et colère. Les condamnations fusent de partout ; la Justice se met en branle. Au moment où nous mettions sous presse, les trois mineurs étaient aux arrêts, attendant d’être déférés au parquet. En attendant la suite de cette affaire, nous vous donnons à lire quelques déclarations.
* « Les auditions sont en cours pour situer les responsabilités », selon le Procureur du Faso
« Dans la nuit du 15 au 16 février 2018, mon parquet était informé de ce qu’une vidéo mettant en scène une jeune fille subissant des violences sexuelles de la part de plusieurs personnes, circulerait sur les réseaux sociaux. Nous avons eu accès à ladite vidéo et dès la matinée du 16 février, avons confié au Commandant du Groupement de Gendarmerie de Ouagadougou la charge de mener une enquête circonstanciée sur les faits tels qu’ils ressortent de la vidéo. L’officier de police judiciaire avait pour mission d’identifier la victime et les auteurs de la violence sexuelle, puis de procéder à l’arrestation de ces derniers. Dès le vendredi 16 février, la Brigade de Recherches de la Gendarmerie de Ouagadougou parvenait à identifier et à procéder à l’arrestation de trois personnes mises en cause. Il s’agit de Y.M.A.L, D.F et S.M, mineurs respectivement âgés de quinze (15) et dix-sept (17) ans, domiciliés à Ouagadougou. Nous rassurons l’opinion publique que ces personnes sont en garde à vue et les auditions sont en cours pour situer les responsabilités et un procès-verbal d’enquête sera établi. Les mis en cause seront ensuite transférés à notre parquet pour la suite de la procédure, conformément aux textes en vigueur. »
Ouagadougou, le 17 février 2018
Le Procureur du Faso SEREME Maïza
* Le ministère de la Femme pour le retrait de « cette vidéo ignoble des réseaux sociaux »
« C’est avec une vive consternation que le ministère de la Femme, de la solidarité nationale et de la famille a été alerté d’un cas de violences sexuelles infligées à une lycéenne âgée de quinze (15) ans par un groupe de trois (3) élèves d’un autre établissement de la ville de Ouagadougou. Pire, la scène a été filmée et diffusée sur les réseaux sociaux, toute chose qui a créé une réprobation générale au sein de l’opinion publique.
Le ministère en charge de la femme, soucieux de la protection des droits de la femme, a entrepris, à travers les services de la Direction régionale du Centre, des démarches qui ont abouti à l’identification de la victime. La ministre de la Femme a donné des instructions pour que des dispositions diligentes soient engagées pour l’accompagnement psycho- social de la victime ainsi que de sa famille. En outre, toutes les dispositions seront prises pour assister la victime sur le plan judiciaire afin que les auteurs soient punis à la hauteur de leur forfait inhumain. Le ministère interpelle les parents quant à leur responsabilité dans l’éducation des enfants sur les bonnes mœurs et le respect de la dignité humaine, surtout celui de l’intégrité de la femme et de la fille. Il en appelle également à la conscience collective pour que cette vidéo ignoble soit retirée des réseaux sociaux. »
* L’Association d’appui et d’Eveil Pugsada condamne
« C’est avec tristesse et consternation que l’Association d’appui et d’Eveil Pugsada (ADEP) a appris en fin de semaine dernière le viol d’une jeune fille de 15 ans, élève en classe de troisième au lycée classique de Ouagadougou, au moment des faits. Ses bourreaux, eux, sont inscrits au lycée l’Aurore. Le crime se serait déroulé au premier trimestre de l’année scolaire en cours, dans l’arrondissement 12 de Ouagadougou. Une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux démontre clairement la cruauté avec laquelle cette jeune fille a été prise à partie par ses bourreaux. Les cris, les larmes, les supplications de la jeune fille n’ont pu toucher les cœurs de ses violeurs. Ils l’ont souillée, blessée, humiliée, dévastée, détruite. Ils n’ont pas su voir en cette jeune fille, leur sœur. Tout en compatissant à la douleur de la victime et de sa famille, l’ADEP condamne avec la dernière énergie ce comportement barbare, déviant et bassement animal, issu malheureusement de notre responsabilité collective. Par conséquent, l’ADEP en appelle à la conscience de toute la communauté éducative, interpelle les autorités nationales pour susciter une introspection nationale en vue de revisiter un pan de notre système éducatif, mais aussi de renforcer les actions de sensibilisation et d’informations sur les lois en vigueur et veiller à la répression de tels actes dans toute la rigueur pédagogique.
Elle appelle également les autorités judiciaires du Burkina Faso qui se sont saisies de la question, à retrouver au plus vite tous les coupables, à les punir à la hauteur de leurs forfaits, conformément aux lois en vigueur, notamment la loi 061- 2015- CNT portant prévention, répression et réparation des violences à l’égard des femmes et des filles et prise en charge des victimes. L’ADEP encourage par ailleurs les autorités à rechercher tous ceux et celles qui se sont faits complices de ces violeurs en gardant le silence, afin que cette affaire soit le début de la fin des violences sexuelles dans notre pays et plus particulièrement en milieu scolaire. Les causes de ces comportements déviants sont connues : dépravation des mœurs au niveau des parents, du personnel administratif et des élèves, moralité des auteurs du harcèlement sexuel et du viol, laxisme de l’administration, perception sexiste des filles, démission des parents et de toute la société dans l’éducation des enfants, silence complice des victimes et de leurs parents au nom d’une prétendue protection de la réputation de la famille, etc. Au-delà du cas de la jeune fille, l’ADEP appelle toutes les victimes silencieuses des harcèlements sexuels et des viols à briser la glace et à dénoncer leurs bourreaux. Elle saisit l’occasion de cette triste situation pour rappeler que le harcèlement sexuel et surtout le viol en milieu scolaire présentent des conséquences incalculables pour les jeunes filles victimes et leurs familles. Elles payent un lourd tribut. Elles souffrent de perturbations et d’échecs scolaires, de traumatismes psychologiques, courent surtout le risque de grossesses non désirées, d’avortements clandestins et d’infection aux IST et VIH/Sida. En outre, elles font l’objet de stigmatisation et d’exclusion sociale. Alors, allons-nous assister impuissants à la perte de l’âme de notre peuple? Mais où sont donc passés notre conscience, notre morale, notre sens du vivre-ensemble, notre amour du prochain, notre dignité et notre honneur, caractéristiques du pays des Hommes intègres? Il est temps pour nous d’agir. C’est pourquoi l’ADEP, tout en invitant les jeunes filles à adopter des comportements responsables, appelle aussi tous les élèves, le corps enseignant ou personnel administratif, les parents d’élèves, les médias, l’Etat, la société civile ainsi que la société tout entière à les protéger.
En rappel, l’Association d’appui et d’Eveil Pugsada est une organisation féminine de la société civile burkinabè créée en 1995 et dont la mission est d’ «œuvrer à l’amélioration du statut et des conditions de vie des filles, notamment par le développement de l’exercice de leurs droits et par le renforcement de leurs capacités à prendre une place significative au sein de la société ». Tous et toutes, disons: « plus jamais ça au Faso »!
Fait à Ouagadougou, le 18 février 2018
Signé la Présidente du Conseil d’Administration P/O
* Mys’TIC Burkina demande justice pour la victime
« Ces derniers jours, nous avons vu circuler sur les réseaux sociaux, une vidéo à caractère pornographique montrant l’agression d’une jeune lycéenne burkinabè du Complexe Scolaire L’Aurore sis à la Patte d’Oie, dans la ville de Ouagadougou par un groupe de jeunes hommes. Nous dénonçons avec la plus grande énergie cet acte ignoble et souhaitons que les droits de la victime supposée soient pleinement respectés. Les faits de cette nature tendent à se banaliser dans notre société et chez nos jeunes. Notre implication pour que la loi sur les agressions sexuelles au Burkina soit appliquée, est nécessaire. Aucune tentative pour étouffer cet acte ignoble, déshonorant et humiliant ne devrait être tolérée. Une fille burkinabè a été agressée, semble-t-il contre sa volonté. Une fille burkinabè a vu son image et sa dignité vilipendées et souillées. Une fille burkinabè a connu, outre une agression sexuelle, les effets néfastes de l’utilisation des Tic. Cette fille burkinabè a le droit de bénéficier de la protection de la loi et du soutien (psychologique et matériel) nécessaire pour retrouver un tant soit peu sa dignité. L’application pleine et entière de la loi 061-2015 CNT portant prévention, répression et réparation des violences à l’égard des femmes et des filles et prise en charge des victimes, servira à dissuader d’autres personnes ayant ce type de projet abject. Une sensibilisation périodique sur le sujet et sur l’utilisation des Tic dans les établissements scolaires et universitaires serait la bienvenue. Aussi, des cours d’auto-défense et de valorisation pour les femmes et de “masculinité positive” pour les hommes (comme au Kenya) sont souhaités pour que chaque femme, chaque homme connaisse ses droits et ses devoirs dans la société ».
Le Bureau
Vendredi, le 16 février 2018
http://mystic-burkina.com
Made
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Voila ma déclaration: Des élèves font ça à ma fille, ils n’auront plus l’occasion d’utiliser leurs “queues”. Ça m’étonne pas que cette scène se déroule à Ouaga 2000, ou les gens n’ont du temps que pour leur argent. Si ces jeunes sont relâchés par la procureur du Faso, cela arrivera à sa propre fille.
19 février 2018tine
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je reste sans voix.je ne fais que pleurer tou simplemen.mon dieu ou va le monde????même pas de compassion.les victimes c’est toujours nous les femmes.tjrs humiliées..des mineurs qui n’ont aucun respect de la dignité de la femme.hmmm.de mon point de vue tou simplement que justice soit faite.à la justice de donner le bon exemple.
20 février 2018thyna
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..cela est une insulte envers nous les jeunes filles même les chiens ne font plus cela
20 février 2018Quel déshonneur! que justice soit faite
Guillaume
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Je suis bouleversé par cette information de vidéo de viol que je voudrais voir. l’acte de ces jeunes fait de Ouaga 2000 un cimetière où l’humanisme, la morale et l’étique sont enterrés. A quoi sert de gagner beaucoup d’argent si vos enfants deviennent moins que des chiens. honte à nous parents d’où sont sortent ces montres apocalyptiques. Quelle “catéchèse” ces jeunes ont-ils appris? chacun parent selon sa réligion doit veiller et prier pour et avec ses enfants pour qu’ils aient un coeur de chaire et de sang rempli de l’Esprit de Sainteté . Mais à parler de choses saintes, il y a combien de parents aujourd’hui qui savent le faire? moins de 1 parent sur 100. ce n’est donc pas étonnant l’apocalypse que nous vivons maintenant. Parents allez y vous même à la catéchèse pour renaître de nouveau. C’est un deuil
21 février 2018Anonyme
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Cela interpelle les parents sur la nécessité d’une éducation rigoureuse de leurs enfants filles comme garçons
21 février 2018Xy
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Je suis heureuse de savoir que justice sera fait mais malheureusement sa ne saurais compensé la douleur , l’indignation qu’elle ressentira constamment car elle ne pourra jamais oublier surtout a chaque fois qu’elle entendra le mot “viol” .
22 février 2018Moi aussi j’ai subi cela aussi sauf que j’avais 18 ans et que mon agresseur était un parfait inconnu , un salopard qui a profiter de ma naïveté et de ma bonté a respecter les autres même les inconnus . c’était le 27/12/2008 je ne pourrais jamais oublier cette date , j’ai été malade pendant 1moi et quelque, totalement anéanti par le jugement des uns et des autres car la plupart des gens juge sans connaître les faits et automatiquement c’est la fille qui voulait .quand mon père ma amené au district de yennega pour ma consultation on a trouver deux sage femme ( deux mères qui avait certainement des filles) qui m’ont amené dans leur salle de consultation, sans me connaître elles se sont permise de me jugé, a m’agressé moralement en disant “on vous connais vous les jeunes filles d’aujourd’hui arrête de pleurer ferme ta bouche et sors d’ici” ,j’ai pas été consulter par ses dames mais blaissé par leur jugement (je ne pourrai pas les reconnaître aujourd’hui hors pourtant leur paroles sonne toujours dans mes oreilles et je ne cesse de les haïr de tout mon âme, elles ,l’agresseur et tout personne qui sais moquer de ma douleur). je suis aller expliqué cela a mon papa et il na rien dit ,mais je l’ai vue retenir ses l’arme et les yeux tout rouge il ma juste dit allons a yalgado alors. Une fois laba je fut examiner par un gynécologue , en examina il a su que je venais de perdre ma virginité car l’hymne récemment déchiré été toujours visible, cet homme a pleurer avec moi , a compati a ma douleur. Il ma prescrit un ordonnance pour que je ne tombe pas enceinte,je il ma demander s’il c’était protégé et je l’ai repondu “je ne sais” et effectivement je ne savais pas ce que sais que la protection , j’étais innocente , j’avais pas de notion sur les rapports sexuelle on abordait pas cet genre de sujet a la maison . donc suite a ma réponse il ma dit d’aller faire un prélèvement de sperme au laboratoire national et ma ensuite conduit chez un de ses collègues qui traite le VIH pour qu’il m’aide a éviter le sida au cas ou l’agresseur a le sida et c’est alors que j’ai été mis sous traitement A-Hervé pendant un moi complète.qu’Allah bénis cet homme car il c’est battu pour que justice me soit rendu, il a incité mon père a m’amené déposé une plainte (car il ne voulait pas c’était une honte pour lui que tout le monde apprennent cela, sa fille était devenu une honte ) . il nous a donné une enveloppe pour le commissariat avec son contact et tout. le commissaire aussi été choqué et comme je n’avait pas de nom pour mon agresseur j’ai juste donné le surnom que j’avais entendu en indiquant le quartier dans lequel l’événement a eu lieux et a ma grande surprise il le connaissait,cet malfrat avais tout un tonne de dossier pour viol, vol … Le commissaire nous a aussi fait savoir qu’a chaque fois qu’il arrêt on le liber sans jugement et qu’il fera tout pour le coinsé. Effectivement il fut arrêté un jour et on fut nombreuses au commissariat pour déposé une plainte contre lui, l’affaire alla même a la justice on nous confronta une a une a lui mais jusqu’à aujourd’hui pas d’appel pas de justice ,il s’en est juste sorti vainqueur la tête haute et je demeure jusqu’à aujourd’hui dans ma douleur a m’efforcer pour oublier donc je suis heureuse de savoir que justice sera rendu a ma petite sœur . Et beaucoup de courage a tout les femmes victimes de viol.
jx
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les filles s’abillent mal c’est une abomination!
23 février 2018estella
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Commentaire…vraiment c’est la honte pour le peuple burkinabè surtout pour nous les filles. que justice soit faite!
24 février 2018ZL
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Cela laisse voir que nous devont savoir a qui faire confiance comment elle s’est retrouver seule avec ces ga elle du ete piegé par une de ses amies je pense
2 mars 2018