HomeA la uneVIOLENTS COMBATS AU NORD DU MALI : La paix n’est pas pour demain

VIOLENTS COMBATS AU NORD DU MALI : La paix n’est pas pour demain


 

Les éléments du Groupe d’auto-défense touareg Imghad et alliés (GATIA), pro-bamako et de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) se sont encore affrontés, hier 17 août 2015. Les combats entre les deux camps se déroulent depuis le week-end. Le bilan fait état d’une quinzaine de morts dont des chefs militaires, appartenant à la CMA,  de véhicules et d’importante quantité d’armes et de munitions récupérés. Par ailleurs, certains chefs de la CMA auraient trouvé refuge auprès des bases des Nations Unies. Ces combats se déroulent sous les yeux complices des autorités de Bamako. Mais voilà, ces affrontements d’hier, ajoutés aux précédents et à tous les actes terroristes, ramènent à un seul constat : le Mali n’a pas encore fini avec ses démons. Et à l’allure où vont les choses, la paix n’est pas pour demain.

En effet, l’utilisation de l’armement lourd doit être une source d’inquiétude pour les acteurs de bonne foi, impliqués dans la résolution de la crise malienne. Car ces derniers évènements pourraient être annonciateurs d’un retour à une guerre ouverte. Ce qui pourrait favoriser le retour en force des djihadistes de tout poil qui avaient été contraints d’abandonner leurs positions.

IBK et son régime devraient avoir une lecture lucide du contexte

C’est dire que le pouvoir de Bamako ne devrait pas se réjouir de la victoire de ses alliés du Gatia qui ont réussi à faire mordre la poussière à la CMA. Avant que la situation ne dégénère complètement, le Président Ibrahim Boubacar Keita (IBK) et son régime devraient avoir une lecture lucide du contexte en appelant les va-t-en-guerre au calme et au respect du processus enclenché depuis juin ; même si, et on ne l’oublie pas, cet accord divise plus qu’il n’unit.

En tout cas, la situation du Mali est d’autant plus inquiétante qu’au moment où les groupes armés se combattaient, l’armée algérienne déjouait une tentative de contrebande d’armes, dont des obus antichars, près de la frontière avec le Mali. A qui étaient destinées ces armes ? Ou encore, qui a voulu  introduire ces armes dans le septentrion malien? La question reste sans réponse, mais il est fort probable que les destinataires des armes saisies soient les groupes armés qui se livrent une guerre sans merci.

Michel NANA


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