HomeA la uneVISITE EMPECHEE DE L’AMBASSADEUR DES USA A BOBI WINE: Quand Kampala renvoie Washington à ses leçons en matière de démocratie

VISITE EMPECHEE DE L’AMBASSADEUR DES USA A BOBI WINE: Quand Kampala renvoie Washington à ses leçons en matière de démocratie


« Après les allégations de fraudes mensongères proférées par le désormais ex-président Donald Trump et les violences au Capitole », l’Ouganda n’a pas de leçons à recevoir des Etats-Unis en matière de démocratie.  Et pan sur le bec de l’Oncle Sam !  Le message du gouvernement ougandais en direction de Washington, à travers son porte-parole, Ofwono Opondo, ne pouvait pas être plus clair : avant de faire la morale aux autres, encore faut-il « commencer par balayer devant sa porte » ! Une brouille diplomatique consécutive à la tentative de l’ambassadrice américaine en Ouganda, Nathalie Brown, de rendre visite à l’opposant Bobi Wine reclus chez lui depuis plusieurs jours. La diplomate américaine avait tout bonnement été priée par des militaires ayant encerclé le domicile de l’opposant, de faire demi-tour alors qu’elle s’y rendait pour s’enquérir de l’état de santé et des conditions de sécurité du poil à gratter de Yoweri Museveni. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’initiative de Dame Brown aura déplu au plus haut sommet de l’Etat ougandais.

Cela étant, l’on ne se doutait pas que bien des satrapes du continent feraient leur miel des récents et surréalistes assauts menés contre l’imposante citadelle – aux sens propre comme au figuré – de la démocratie américaine, le Capitole pour ne pas le nommer, à l’instigation de celui qui aura refusé d’admettre sa défaite électorale jusqu’à son départ de la Maison Blanche.

Par ses graves manquements dans la conduite des affaires de la grande nation américaine, sur fond de graves atteintes aux principes démocratiques, le 45e président des USA aura achevé de renvoyer au reste du monde, l’image d’un pays qui a mal à sa démocratie et qui, ce faisant, ne mérite pas d’être cité comme un modèle.

 Le successeur de Donald Trump  aura fort à faire pour restaurer l’image écornée des Etats-Unis

Toute chose qui aura certainement fait boire leur petit lait à bien des dictateurs africains qui se feront certainement fort d’exploiter cette situation inédite, à l’image de l’Ougandais qui n’aura pas hésité, comme on le voit, à renvoyer les Etats-Unis à ses leçons en matière de démocratie. Même si la mauvaise foi est manifeste, Kampala s’évertuant à s’enfoncer dans les profondeurs abyssales de la satrapie dans le seul et unique intérêt d’un individu résolu à s’éterniser au pouvoir. Toujours est-il qu’après les malheureux événements survenus à Washington Dc, Joe Biden, le successeur de Donald Trump, aura fort à faire pour restaurer l’image écornée des Etats-Unis. Coup sur coup malmenée par le président sortant, la vitrine démocratique des Etats-Unis a fini par voler en éclats avec l’ultime entrée en scène des plus fervents supporters du milliardaire américain.  Il est certain que d’autres cancres démocratiques emboîteront le pas à l’Ouganda, à la moindre critique venant de Washington. Mais heureusement que la page Trump est définitivement tournée avec l’arrivée, le 20 janvier dernier, à la Maison blanche, d’un nouveau locataire.  Et Dieu soit loué que la démocratie ait triomphé des excentricités de Trump, par la force des institutions américaines. La démocratie reprendra son cours normal et pendant ce temps, en Afrique, des dictateurs continueront de ressasser les coups portés par le 45e président, à la vieille et solide démocratie américaine, pour justifier leurs pitreries et autres turpides démocratiques ! Ainsi va l’Afrique !


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