HomeA la uneVOTE DU REGLEMENT DE LA PROCEDURE DE DESTITUTION DU PRESIDENT AMERICAIN:Donald Trump s’en sortira-t-il?

VOTE DU REGLEMENT DE LA PROCEDURE DE DESTITUTION DU PRESIDENT AMERICAIN:Donald Trump s’en sortira-t-il?


L’audition des témoins dans la procédure de destitution du président américain, Donald Trump, sera désormais publique. Ainsi en a décidé la Chambre des représentants, à majorité démocrate, qui a voté hier, le règlement d’impeachment du président Donald Trump.  C’est dire si l’homme qui tweette plus vite que son ombre, doit avoir des soucis à se faire. En tout cas, les témoignages publics dans un pays comme les Etats-Unis, produisent généralement un effet de bombe auprès des citoyens. Tant que les témoignages étaient confidentiels, Donald Trump pouvait continuer à crier au complot, au montage.

Mais, en les rendant publics, ce discours ne saurait prospérer plus longtemps. Et l’on pourrait dire que ceux qui demandent au président américain de reconnaître les faits et de demander pardon n’ont pas tort. Le moins que l’on puisse dire, c’est que Donald Trump voit son fauteuil de plus en plus menacé et vit dans la crainte cruelle de se retrouver nu comme Ubu roi, et de perdre son statut « d’homme le plus puissant du monde », après que la chambre des représentants ait approuvé l’enquête en vue de sa destitution. Pris dans ce grand tourbillon qui pourrait lui être fatal, Donald Trump se démène comme diable dans un bénitier. S’en sortira-t-il ? On attend de voir.

Au Gondwana, quand on a semé le vent des scandales, on récolte bien trop rarement la tempête

Toujours est-il que vue d’Afrique, la mauvaise passe dans laquelle il se trouve en ce moment empêtré, peut paraître surréaliste voire incompréhensible aux yeux des Africains. Car, en Afrique en général, et dans les Républiques bananières en particulier, la probabilité qu’un chef d’Etat, qu’il soit en exercice ou non, soit contraint aux assauts de l’humiliation, relève quasiment de la chimère. Et cela se comprend : un chef d’Etat en fonction, ça se vénère ou presque. Et un ancien dirigeant, même contraint à la retraite, a généralement pris le soin de négocier son départ et de se mettre à l’abri. Il est quasiment assuré de couler des jours tranquilles. En tout cas, au Gondwana, quand on a semé le vent des scandales et autres pratiques scabreuses de gestion, on récolte bien trop rarement la tempête.

Tout le contraire de l’Occident où le dirigeant peut, du jour au lendemain, être épinglé par la Justice. Tout cela parce que, contrairement à l’Afrique, dans les démocraties occidentales, la notion «d’intouchable» n’existe quasiment pas. Si, en Occident, les dirigeants  payent généralement pour leurs fautes, il n’en va pas de même en Afrique. C’est à l’inverse du continent noir où quand on est chef, on se croit tout permis et on se permet tout. C’est dire combien, pour l’Afrique, le chemin qui mène à une gouvernance vertueuse, reste encore long ! Et c’est cela aussi notre différence avec les autres. Toute chose qui continue à accentuer notre retard.

« Le Pays »


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