HomeA la uneZORGHO : 130 armes remises aux forces de sécurité par les « Koglwéogo «   

ZORGHO : 130 armes remises aux forces de sécurité par les « Koglwéogo «   


 

Les groupes d’auto-défense communément appelés « Koglwéogo »,  venus de   plusieurs  localités du Burkina, ont remis  130 armes de fabrication artisanale et des motos  à  Simon Compaoré, ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure pour le compte des  forces de sécurité burkinabè.  Cette remise intervient après des tractations entre le ministre et les responsables de ces groupes. C’était au cours d’une cérémonie officielle le 27 août 2016 à Zorgho, chef-lieu de la province du  Ganzourgou, en présence du chef d’état-major de la gendarmerie, le Colonel Tuandaba Marcel Coulibaly, et du Directeur général de la police, Lazare Tarpaga.

Les groupes d’autodéfense, aussi appelés « Koglwéogo », ont remis 130 armes de fabrication artisanale aux Force de sécurité burkinabè, le 27 août dernier, à Zorgho, localité située à une centaine de kilomètres de Ouagadougou.  Pour l’occasion, ils sont venus de plusieurs localités du Burkina pour, disent-ils, montrer ce qu’ils ont pu faire sur le terrain pour lutter contre le banditisme.  Parmi les localités concernées par les saisies, on peut citer, entre autres, Pô dans la région du Centre-Sud, Léo, dans le Centre-Ouest, Komandjari dans la région de l’Est.  Avant cette remise officielle, Simon Compaoré, ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure, accueilli à  l’entrée  de la ville de Zorgho  par le gouverneur de la région, est d’abord allé saluer  le chef de canton, Naaba Sanem.  Après une trentaine de minutes  d’échanges à huis clos, la délégation s’est rendue devant le haut-commissariat où l’attendaient les membres des « Koglwéogo ».  Saidou Bikiénga, secrétaire national de l’Association des « Koglwéogo », a donné le nombre  des armes saisies et les localités où elles ont été saisies.  Il a  aussi transmis le message que ses camarades l’ont chargé de transmettre au ministre Simon Compaoré, « dire aux Bandits d’arrêter de voler au Burkina ».  Ils ont souhaité que des moyens soient mis à leur disposition   pour  sensibiliser leurs camarades  afin de réduire à leur plus simple expression, les  erreurs commises jusque là. Car, a-t-il dit, lorsque plusieurs personnes décident de faire une chose, on ne peut pas écarter le risque qu’il y ait des dérapages.  Avec la  sensibilisation, pense-t-il, on peut les réduire. Message reçu cinq sur cinq puisque le premier responsables de la sécurité  a dit que les Forces de l’ordre et de sécurité feront tout ce qu’elles  peuvent pour mettre fin aux actes  de vols et aux pillages au Burkina. C’est d’ailleurs pour  punir ces voleurs  que les prisons sont construites et non pour les paysans, éleveurs et autres activités nobles, a expliqué Simon Compaoré. Il leur a demandé d’être plus regardants vis-à-vis des brebis galeuses en leur sein. Pour lui, ce ne sont pas tous ceux qui disent être des Koglwéogo qui sont animés de bonnes intentions.  En ce qui concerne les dérapages constatés ça et là, cela est de l’ordre normal des choses, car, précise t-il, toute œuvre humaine est perfectible. Du reste, les deux parties ont promis de travailler main dans la main pour vaincre l’ennemi commun, le banditisme au pays des Hommes intègres.  Il a aussi promis que le gouvernement apportera un soutien à ces groupes d’autodéfense.  Signalons que cette cérémonie est la première du genre. En effet, les  premières actions de ces groupes d’autodéfense avaient été appréciées par plus d’un Burkinabè.  Mais les  dérives avaient amené  le ministre Simon Compaoré à rendre public  un communiqué qui interdisait, entre autres, le port d’armes par ces derniers, les sévices corporels et autres atteintes aux droits de l’Homme. Ce qui a entraîné une brouille entre Simon Compaoré et ces groupes.  Les « Koglwéogo » avaient   tenu  une rencontre nationale à Kombissiri, chef lieu de la province du Bazèga, le 22 juin 2016 pour exprimer leur mécontentement face à ces mesures.   Cette rencontre de Zorgho sonne comme le début d’un partenariat  qui  se veut gagnant- gagnant.

Issa SIGUIRE

 ENCADRE

 Simon Compaoré à propos des actions des Koglwéogo : « Le plus beau reste à venir »

 

« Aujourd’hui est un grand jour. Nous sommes venus ici   à Zorgho, pour témoigner notre reconnaissance aux « Koglwéogo »  sous la conduite du Rassam Kandé Naaba.  Nous avons eu des échanges à Ouagadougou en présence des responsables de la sécurité, la  gendarmerie,  la police nationale  et nous avons convenu qu’il était bon qu’on observe le respect des lois  et des règlements essentiels de la république parce que nous sommes dans un Etat de droit.  Nous avons reconnu également que la police et la gendarmerie ont besoin d’un appui de la population, sous plusieurs formes. Des appuis individuels, collectifs, en matière de renseignements, mais aussi en matière d’appui concret s’agissant de la capacité de déloger les bandits, ceux là qui écument les villages, les provinces, les régions et qui sèment la mort et la désolation. Aujourd’hui, c’est du concret.  Les « Koglwéogo »  ont décidé de respecter les  structures de la république.  Et pour cela,  ils sont venus avec leur butin, tout ce qu’ils ont pu retirer chez les voleurs, les bandits de grand chemin et les remettre officiellement aux forces  de sécurité que sont les  gendarmes  et les  policiers.  Je suis venu pour être témoin de ce geste qui témoigne, si besoin en était encore, de leur allégeance à l’autorité publique,  mais aussi témoigner de la reconnaissance  de l’autorité publique  à  l’apport des vrais « Koglwéogo » à la république en matière de sécurité.  Dès que la nouvelle formule de la Police de proximité va être adoptée,  ça le sera incessamment en Conseil des ministres,   nous allons revenir vers ces  Koglwéogo.  Nous allons   échanger avec leurs  responsables  pour leur dire comment l’encadrement va se faire concrètement. Et à partir de là, nous saurons quel apport leur apporter dans le cadre de cet encadrement.  Je crois qu’à partir de là, les victoires vont se décupler. Aujourd’hui, c’est la partie visible de l’iceberg. Le plus beau reste à venir.  C’est en même temps, un signal fort aux voleurs, aux bandits,  que plus jamais, même pas un recoin du territoire ne leur  laissera  de répit. Nous allons passer partout.  Tout sera balayé afin que les honnêtes citoyens de notre pays vivent en paix, dans la quiétude, dans la joie. Je dois dire que je suis un homme heureux.  Et vous aussi parce que désormais,  les voleurs et les bandits savent à quoi s’en tenir et nous allons pouvoir nettoyer partout les poches de résistance dans les villages, dans les provinces et dans les régions. Et cela sera au grand bonheur de tous les citoyens de notre pays.

Propos recueillis et retranscrits par IS


Comments
  • Pour une mise en scène, s’en est vraiment une. M.36 n’est pas une arme de fabrication locale et mieux une armée de guerre dont seule l’armée ou la police l’a dans ses magasins. Le seul conseil que nous avons pour la présente équipe des décideurs est ceci: Arrêter les mises en scène dont vous vous étiez livrées pour plus de 25 années dont le seul résultat palpable fut la constitution d’un pseudo monarchie et le vol à ciel ouvert. Un homme politique n’est pas un caméléon politique, il se doit être un calme lion politique.

    29 août 2016
  • Les boones actions n’aiment pas le bruit. Vous Kogweogo, si tant est que vos actions sont sont inncocentes et que vous avez decidé volontairement de protéger vos frers soeurs, epouses et enfants, pourquoi organiser une ceremonie a grande pompe pour remttre des armes aux autorités.un seul convoie de ces armes vers la villes de Ouagadougou et au commissariat le plus proche n’aurait t il pas été suffisants? Combien avez vous injecter pour tenir un tel evenement? après c’est vous qui aller encore parler de manque de moyens. pouvez vous disposer des moyens pour mieux jouer votre rôle si vous gaspiller le peu que vous avez pour ce genre d evenement. Oubien doit ton voir a travers ce geste un investissements à long termes. je m’adresse maintenant au gouvernment. notre super ministre qui s’est deplacé avec son staff pour aller recuperer des armes…. hum! on verra du tout dans ce pays. la hierarchie au niveau des forces de securité n’aurait-elle pas suffit pour receptionner ces armes. Franchement on a pas besoin de ça.

    29 août 2016
  • S’ils ne fon pas ça, vous serz toujours ceux qui vont les critiquer et les traité de bon a rien. c’es de bonne guerre, histoire de montrer que eux aussi, ils ont encragé des acqui depuios q’uils sont là à surveiller et à proteger les gens. la police aussi fait pareille chaque fois qu’elle attrape des bandts. il en est de m^mee pour les gendarmes.

    29 août 2016

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