HomeA la une1RE  VICTOIRE DES ETALONS (VERSION KAMOU MALO) AUX ELIMINATOIRES DE LA CAN 2021

1RE  VICTOIRE DES ETALONS (VERSION KAMOU MALO) AUX ELIMINATOIRES DE LA CAN 2021


Absents de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019 au pays des Pharaons  après une participation régulière à une phase finale de CAN depuis 2010, les Etalons version Kamou Malo étaient très attendus pour ce qui s’apparentait à une opération de rachat. Mais devant leur public et dans leur antre fétiche du Stade du 4-Août, la chevauchée des équidés du nouveau coach national, a laissé un goût d’inachevé aux supporters burkinabè, quand leur prestation n’a pas contribué à semer le doute dans certains esprits. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé d’arracher la victoire devant une équipe accrocheuse de l’Ouganda. D’autant plus que dans la volonté de rajeunissement de l’équipe, réclamée par plus d’un, Kamou Malo n’a pas hésité à faire confiance à des jeunes comme Frank Lassina Traoré, Eric Traoré et autre Edmond Tapsoba, tous titularisés d’entrée pour ce match qui passait à bien des égards, pour leur baptême du feu.

 

Le public sportif était partagé entre doute et déception

 

Et l’histoire aurait été certainement plus belle si les Etalons avaient réussi à concrétiser les occasions franches de but qu’ils se sont créées à l’entame du match, donnant parfois le tournis à leurs adversaires, notamment celle de l’attaquant Franck Lassina Traoré qui a été sauvée in extremis  sur la ligne de but par un défenseur ougandais, alors que le gardien était archi battu.  Mais la suite sera beaucoup plus laborieuse pour Charles Kaboré et ses camarades qui ne parviendront jamais à trouver la faille et qui ont même parfois donné des frayeurs à leurs supporters. C’est donc en toute logique que le public sportif était partagé entre doute et déception, au sortir du nul blanc concédé face aux Cranes de l’Ouganda  en cette première sortie officielle, après l’échec de 2019 qui s’est traduit pas la non- qualification du Onze national à la phase finale de la CAN. C’est dire si en concédant d’entrée de jeu le nul à domicile, les Etalons se déplaçaient déjà à Karthoum avec une certaine pression. Car, tout autre résultat que la victoire face au Soudan du Sud jugé à raison ou à tort comme un petit poucet, aurait été négatif. Ce qui aurait eu pour conséquence de mettre davantage le coach Malo et son équipe sous pression. Mais ces derniers ont su tirer leur épingle du jeu, en l’emportant par 2 buts à 1.  Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette victoire arrachée de haute lutte dans la capitale soudanaise, est une bonne opération à double titre. Non seulement elle permet, sur le plan comptable, aux Etalons d’engranger 3 précieux points qui leur permettent de rester collés au haut du classement (2e à la différence de buts derrière l’Ouganda), mais aussi et surtout, elle est bonne pour le moral des Burkinabè dans leur ensemble, à commencer par le coach Kamou Malo qui essuyait déjà des critiques. Surtout qu’elle intervient au moment où les Forces de défense et de sécurité du Burkina, infligeaient de leur côté, de lourdes pertes aux forces du mal qui ne cessent d’endeuiller le pays, en envoyant ad padres une trentaine de terroristes.

La route pour Cameroun 2021 est encore longue

 

Cette victoire est d’autant plus importante qu’elle est la première, dans cette compétition, du nouveau coach national, Kamou Malo. Il sait qu’il a la lourde tâche de prouver que la Fédération burkinabè de football a eu raison de faire confiance à l’expertise nationale, après l’expérience des entraîneurs étrangers qui ont produit les résultats que l’on sait. C’est pourquoi il ne faudrait pas s’endormir sur ce premier laurier en pensant que le plus dur a été fait. D’autant que la route pour Cameroun 2021 est encore longue, avec encore quatre matches à disputer. C’est dire si en se remettant immédiatement dans la dynamique de la victoire qui les propulse à la deuxième place du groupe, les Etalons peuvent désormais croire en leurs chances,  même si tous les doutes sont loin d’être totalement dissipés. Mais désormais, ils n’ont plus droit à l’erreur. Mieux, ils ont le devoir de confirmer tout le bien que l’on dit de cette équipe en reconstruction, pour se rassurer d’abord eux-mêmes, et rassurer ensuite le nombreux public sportif burkinabè qui attend non seulement la qualification, mais aussi que l’équipe produise un jeu séduisant et consistant. Pour cela, Kamou Malo aura besoin du soutien de tous. Surtout de celui du public sportif qui doit savoir faire preuve de patience. Car, ce n’est pas en deux mois que l’on reconstruit une équipe comme les Etalons, encore moins un groupe jugé vieillissant mais qui présente le meilleur palmarès du pays avec une deuxième et une troisième places glanées respectivement en 2013 et en 2017 dans la plus prestigieuse compétition du continent.  Et c’est peu dire que Kamou Malo est désormais face à un choix cornélien : celui de l’expérience avec les vieux briscards qui ont prouvé qu’ils encore de beaux restes, et celui de la jeunesse avec toute l’inexpérience qui va avec. C’est pourquoi l’on espère que cette victoire va créer un environnement beaucoup plus apaisé autour du groupe Etalons pour permettre au coach de travailler sereinement, d’autant que Kamou Malo a obligation de qualifier les Etalons à la prochaine phase finale de la CAN.

« Le Pays »


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