22e EDITION JAZZ A OUAGA : Sensationnelle !

La 22e édition du festival « Jazz à Ouaga »a ouvert ses portes pour les amoureux de la chose, le 25 avril 2014 à l’Institut français de Ouagadougou. Cette édition qui se tient sous le thème : « Le Jazz et la musique : instruments de cohésion et de paix sociale» réunit chaque soir, de nombreux mélomanes. La fête du jazz est prévue pour durer jusqu’au 3 mai prochain.

Sensationnelle ! Ainsi pourrait-on qualifiée la cérémonie d’ouverture de la 22e édition du festival « Jazz à Ouaga » le vendredi 25 avril dernier. En effet, les deux groupes programmés pour le lancement des hostilités en l’occurrence le trio Hamad Compaoré du Burkina et Sidiki et Toumani Diabaté du Mali, n’ont pas laissé indifférent, mieux, ils ont marqué positivement tous ces amoureux du jazz venus renouveler leur attachement au festival. Cette cérémonie d’ouverture a été marquée par des allocutions dont celles du directeur du festival, du Ministre de la Culture et du tourisme, Baba Hama, et de la directrice de l’Institut français, Marine Leloup.
Cette 22e édition est placée sous le thème : « Le Jazz et la musique : instruments de cohésion et de paix sociale». On peut dire, sans risque de se tromper, que la qualité, l’originalité et l’innovation qu’Abdoulaye Diallo et son staff ont promis avant le démarrage des hostilités sont vraiment les maîtres mots de ce festival, dans sa version 2014.
« Jazz à Ouaga 2014 », ce sera au total une quinzaine de concerts qui se tiendront dans une dizaine d’espaces de la capitale burkinabè et ce, sur une période de dix jours. L’animation du plateau est assurée par l’artiste-comédien, humoriste et chanteur, « Maréchal Zongo » qui ne laisse pas une minute de répit au public. Comme quoi, le jazz et l’humour font bon ménage et c’est tant mieux pour les uns et les autres qui n’en demandaient pas moins que de décompresser après une rude journée passée sous le chaud soleil de Ouagadougou. Alors que le « Maréchal Zongo » annonçait les couleurs de la soirée, est intervenue une coupure d’électricité, comme il fallait s’y attendre en cette période de délestage. Et Abdoulaye Diallo d’implorer, pendant son allocution, la pitié, de leur voisine, la nationale d’électricité, pour que les choses se passent bien. Un groupe électrogène était donc chargé de prendre la relève en attendant que la voisine de l’Institut français, la SONABEL, change d’avis et rétablisse l’électricité.
Le festival accueille des artistes de renom tout comme des musiciens émergents venant des quatre coins du monde. Il y a, entre autres, Tim Winsey du Burkina Faso, Filip Jers et Lyckorna Jazz Sextett de la Suède, Anita Farmine Quartet de la France, Meander Sextet du Luxembourg, Gyedu-Blay Ambolley du Ghana, Emily Braden Quartet des Etats Unis, John Yalley-Kyffy de la Côte d’Ivoire, Sosthène Yaméogo et le Wirsuk. « Jazz à Ouaga » 2014, ce sont notamment le festival de jazz, des musiques associées et des rencontres musicales, la 8e édition de la caravane du jazz ou la musique au cœur du Burkina, la 7e édition du concours de musique « Jazz performance 2014 », le Dan-Faso jazz connexion : 2e Résidences de création entre des artistes burkinabè et danois et la 3e soirée Racines.

Christine SAWADOGO

Légende :

1 – Sidiki (extrême droite) et Toumani Diabaté (assis) du Mali, le père et le fils, ont montré sur scène qu’ils sont des virtuoses de la kora (Ph. M. Nagabila)

2 – Au premier plan, le directeur du festival, Abdoulaye Diallo et le ministre de la Culture et du tourisme, Baba Hama (Ph. M. Nagabila)

3 – Le trio Hamad Compaoré a, lui aussi, fait sensation (Ph. M. Nagabila)