HomeA la une40 ANS DE FIDELITE A DIEU DANS L’HUMILITE : Mgr Joseph SAMA jubile

40 ANS DE FIDELITE A DIEU DANS L’HUMILITE : Mgr Joseph SAMA jubile


L’Eglise Famille de Dieu de Nouna a entouré son pasteur, Mgr Joseph Sama, de sa prière et de son affection, le samedi 23 janvier 2016, au moment où il rendait grâce à Dieu pour les 40 ans de vie sacerdotale et 15 ans de vie épiscopale. « Cet homme timide et n’aimant pas parler en public », selon les mots de Mgr Der Raphaël Dabiré qui a prêché l’homélie, était entouré de ses confrères évêques, Mgr Jean-Gabriel Diarra, évêque de San au Mali, Mgr Justin Kientega, évêque de Ouahigouya, et Mgr Jude Bicaba, évêque de Dédougou, et une centaine de prêtres.

Toute la vie de Mgr Joseph Sama telle que ses diocésains la connaissent et telle que la prédication de Mgr Der Raphaël Dabiré son condisciple du petit séminaire l’a révélée, est simplement une invitation continuelle au service et à l’humilité, des dispositions de tout missionnaire qui veut conduire le troupeau vers le Christ et le Christ seul. Ce n’est sans doute pas pour rien, que sa devise épiscopale « je suis parmi vous comme celui qui sert » lui convient à merveille. Mais le jubilaire veut garder les pieds sur terre. En véritable disciple du Christ, seul prêtre parfait, il a choisi, selon le prédicateur, de célébrer ce jubilé pour s’enthousiasmer de la grâce de la vocation et pour reprendre fermement la marche à la suite de celui qui l’a choisi malgré ses limites : « Vous me connaissez bien aujourd’hui, dit-il à ses diocésains, avec mes qualités et mes défauts. Vous connaissez ma timidité et mon esprit souvent craintif. Pardon pour les désagréments que j’ai pu faire subir à certains ». L’histoire de la vocation sacerdotale de Mgr Joseph Sama savamment narrée par Mgr Der Raphaël Dabiré, révèle que la vocation de tout enfant pour la vie consacrée n’est pas comme la tendance veut le faire croire, une affaire exclusive entre l’appelé et l’appelant. Certes, tout appelé entend l’appel et y répond librement et personnellement, mais ceci n’exempte pas les parents d’orienter dans la foi leurs enfants sans les y contraindre.
Henri Sama, militaire français, participe à la guerre. En pèlerinage à Lourdes, il promet à la Vierge Marie de donner son fils qui naîtra comme prêtre de Jésus Christ, si elle obtenait de lui qu’il regagne son pays la vie sauve. La vierge ayant accompli sa mission d’intercession, Henry Sama regagne son village natal, Nouna, et tient sa promesse en 1947 avec la naissance de Joseph Sama. Dans la tradition de l’Eglise, une telle vocation téléguidée est vouée à l’échec car le choix doit être personnel. C’était sans compter avec la Providence qui dirige et orchestre tout. Le choix du papa a coïncidé avec celui du fils, qui a cheminé sans coup férir vers la réponse définitive de l’ordination sacerdotale en 1976, exceptée l’opposition de sa maman qui le trouvait trop timide pour être prêtre. Pour Mgr Dabiré, prédicateur, « il faut voir en toute vocation, l’expression du dessein éternel de Dieu qui fait que dans le cas de Joseph Sama, ce n’est pas la promesse de son père qui est plus importante, mais la volonté de Dieu ». Les parents sont donc invités à valoriser leur apport dans l’accomplissement de tout don de soi à Dieu que leurs enfants viendraient à vouloir faire. Il n’y a rien de contradictoire pour ceux qui éduquent leurs enfants dans la vie chrétienne, à leur parler de la vocation religieuse ou sacerdotale, et à les guider sans bien sûr faire écran à l’action de l’Esprit saint. C’est à tout le moins ce que proclame la vie de Mgr Joseph Sama, l’auteur de ce refrain que nous chanterons désormais avec plus d’attention aux paroles : « O Seigneur, mets Ton amour dans nos cœurs, aide nous à nous donner sans retour. Pour Ta gloire, nous servirons tous nos frères. Dans la joie, nous porterons Ton amour ».

Abbé Joseph KINDA
www.egliseduburkina.org


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