HomeComoé infosAFFRONTEMENTS DANS LA COMMUNE RURALE DE LOUMANA : Le chef de village de Niguèni et une dizaine de personnes interpellés

AFFRONTEMENTS DANS LA COMMUNE RURALE DE LOUMANA : Le chef de village de Niguèni et une dizaine de personnes interpellés


Depuis le vendredi 7 mai 2015, les interpellations de présumés auteurs de dégâts et de crimes intervenus lors des affrontements entre les habitants des villages de Outourou et de Niguèni, ont commencé. La plupart des personnes prises dans les filets de la justice dont le chef du village Zana Siaka Ouattara himself, sont de Niguèni.

 

Après les affrontements du 2 juin 2015 entre les villages de Outourou et de Niguèni qui ont fait 3 morts du côté de Outourou et de nombreux dégâts, l’heure est maintenant aux interpellations des présumés auteurs des infractions et crimes. Dès le 3 juin 2015, une mission du gouvernorat s’est rendue dans les deux villages aux fins d’écouter les différents belligérants. Parmi les membres de cette mission, se trouvait le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance (TGI) de Banfora. Le même jour, une équipe de la CRS a été dépêchée sur place pour non seulement rétablir l’ordre, mais aussi procéder à des arrestations. C’est donc dans ce cadre que le chef coutumier du village de Niguèni, Zana Siaka Ouattara, a été l’un des premiers à être interpellés. Il ne sera pas seul dans la situation puisqu’à la date du 8 juin 2015, les présumés auteurs interpellés, en majorité des jeunes, a-t-on appris de sources concordantes, étaient environ une dizaine de personnes. Ils ont été conduits à Banfora le 9 juin 2015, où ils devront être présentés au parquet du TGI de Banfora. Par devers eux, des fusils, des machettes et des gourdins ont été trouvés. Selon le procureur Moussa Konaté, ils sont poursuivis pour assassinat, incendie et incendie aggravé, coups et blessures volontaires, dégradation volontaire de biens, détention illégale d’armes à feu et de munitions. Quant aux peines encourues, a fait savoir le procureur, les interpellés, s’ils venaient à être reconnus coupables, risquent la peine de mort vu la gravité des faits. Pour l’heure, l’affaire est en instruction et les interpellations se poursuivront au fur et à mesure que des rapports arriveront. Dans la foulée, on apprend que plusieurs personnes dont l’imam de Niguèni, Dou Seydou Koné, qui étaient dans le collimateur des forces de l’ordre, ont réussi à traverser la frontière du côté du Mali. Le président du Comité villageois de développement (CVD), également recherché par les forces de l’ordre, a lui aussi pris la poudre d’escampette.

Mamoudou TRAORE

 

 


No Comments

Leave A Comment