HomeA la uneAUDIT DE LA GESTION 2017 DU GOUVERNEMENT : Les dépenses irrégulières de l’Etat s’élèvent à plus de 5 milliards de F CFA

AUDIT DE LA GESTION 2017 DU GOUVERNEMENT : Les dépenses irrégulières de l’Etat s’élèvent à plus de 5 milliards de F CFA


 

L’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC), a animé une conférence de presse le vendredi 30 novembre dernier à Ouagadougou. L’ordre du jour était de présenter aux Hommes de médias les résultats de l’audit N-1 de la gestion du gouvernement pour l’exercice 2017. Cet audit a concerné la Présidence du Faso, les départements ministériels et quelques institutions.

L’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC), pour répondre aux objectifs de sa structure, a procédé, du 1er février au 31 mars 2018, à la réalisation de la mission d’audit de la gestion 2017 du gouvernement. C’est dans ce contexte que la structure a organisé un point de presse le vendredi 30 novembre dernier afin de dévoiler le rapport final dudit audit.
L’objectif général de ce suivi et contrôle des actions du gouvernement est de mener des audits sur la gestion financière et comptable exercice 2017 de la Présidence du Faso, du Premier ministère, des départements ministériels ainsi que des institutions, couvrant la période allant du 29 décembre 2016 au 31 décembre 2017 et de situer, le cas échéant, les responsabilités.Selon le contrôleur général d’Etat de l’ASCE-LC, Luc Marius Ibriga, la dégradation des indicateurs en termes d’irrégularités commises dans la gestion d’une année sur l’autre corrobore la perception d’une augmentation des pratiques de corruption au Burkina Faso entre 2016 et 2017. « Cette situation est préoccupante car le laisser- aller à l’inobservance des règles de gestion est la traduction du sentiment, au sein de l’Administration, que les pratiques de corruption ne sont pas des opérations à risques du fait du manque de sanctions dissuasives et de l’impunité ambiante », a-t-il déploré. A en croire le contrôleur général d’Etat de l’ASCE-LC, l’audit au titre de l’année 2017 a permis de constater des avancées positives en matière de transparence de gestion des ressources financières au niveau des institutions. Et de souligner que bon nombre des acteurs institutionnels du Burkina Faso sont en possession et en strict respect des textes régulant les dépenses sur la consommation du carburant. « A la Présidence du Faso, les décaissements anarchiques des fonds ont connu une baisse. Aussi, à la primature, on note une nette avancée vis-à-vis de la bonne gestion des ressources financières », a confié le contrôleur général d’Etat, Luc Marius Ibriga.

Les domaines audités

L’audit de 2017, à entendre le contrôleur général d’Etat de l’ASCE-LC, Luc Marius Ibriga, était essentiellement basé sur quatre domaines. A savoir les commandes publiques, les comptes de dépôt des structures, les régies d’avance et caisses de menues dépenses, le carburant et lubrifiant, gérés par les structures concernées. Sur la question du retardement de l’application des sanctions à l’égard des structures qui sont des nids de corruption et de mauvaise gestion, le contrôleur général d’Etat, Luc Marius Ibriga, a donné les raisons. Le constat actuel, a-t-il précisé, est celui de la non-fonctionnalité des conseils de discipline au sein des administrations, rendant inopérant le processus de sanction, ce qui installe et nourrit une culture de l’impunité et de la médiocrité. « L’ASCE-LC interpelle le gouvernement et les partenaires sociaux sur la nécessité de rendre fonctionnels ces rouages essentiels de la bonne gouvernance », a-t-il conclu.

Ben Issa TRAORE


Comments
  • On aurait bien aimé lire des détails sur ces dépenses dites irrégulières et leurs zones et auteurs. Ce serait un peu dissuasif et donc une participation avérée à la lutte contre cette corruption tant décriée. Messieurs les journalistes, fouillez publiez. De quoi avez-vous peur?

    4 décembre 2018

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