HomeA la uneBAGARRE AUTOUR DE LA GESTION DE LA COMMUNE DE REO : La hache de guerre est-elle vraiment enterrée ?

BAGARRE AUTOUR DE LA GESTION DE LA COMMUNE DE REO : La hache de guerre est-elle vraiment enterrée ?


Menacée de boycottage par un groupe de 23 conseillers, la première session ordinaire de l’année 2017 du conseil municipal de la commune de Réo, s’est finalement tenue du 4 au 5 avril dernier. Ce groupe, qui avait adressé une lettre de dénonciation au maire depuis le 21 novembre 2016, a réclamé une réponse de la part de l’édile de la ville sur cette note, condition sine qua non pour participer à la session. Chose qui a été faite par l’inscription de ce sujet comme premier point du débat du programme du conseil.

Depuis l’installation du conseil municipal de Réo, avec pour maire Dr Louis Bazimo, par ailleurs conseiller MPP, tous les conseillers ne se sont jamais réunis pour tenir une session. Cette distanciation entre 23 conseillers et le maire était liée à une note de dénonciation dans laquelle on lui reprochait le dysfonctionnement de l’exécutif municipal, sa mauvaise gestion et son comportement autoritaire et insultant, depuis le 21 novembre 2016. Depuis lors, cette note est restée sans réponse. Toute chose qui a amené les plaignants à boycotter les sessions. Ainsi, ce n’est que 5 mois après que le maire a décidé de se prononcer sur le sujet. Mais, cela ne s’est pas passé entre le groupe des plaignants et le maire. Les échanges sur cette note ont été inscrits comme premier point de la première session ordinaire, tenue les 4 et 5 avril 2017, dans la salle des fêtes de la mairie. Toute chose qui a amené les conseillers plaignants à prendre part à ladite session. Et le maire pouvait se targuer d’avoir réussi à réunir tous les conseillers, pour la première fois. Retransmis en direct sur les ondes de la Radio « La Voix du Sanguié », la lettre de dénonciation a été lue. Après cette étape, s’en est suivie la réponse de l’incriminé qui n’est autre que le maire. Une réponse qui a donné lieu à l’intervention de 12 conseillers. « Depuis que je suis là en tant que première adjointe au maire, il ne m’a jamais appelée et ne m’informe de rien. Même s’il y a quelque chose, il passe par le secrétaire général ou par un conseiller de son bord politique pour m’informer. Et je me demande pourquoi », a laissé entendre madame Kansolé. Des propos qui seront confirmés par le deuxième adjoint. Concernant la construction d’une école qui, pour le moment, n’est pas achevée dans le village de Zoula, village d’origine du maire, les intervenants ont laissé entendre que ce dernier fait preuve de populisme. Car, ils ont relevé que le maire a pris la décision tout seul, sans en informer le conseil, et l’argent n’était pas destiné à cela. Pour le conseiller Anicet Bazié, l’un des auteurs de la lettre, par ailleurs député à l’Assemblée nationale, il faut que le maire laisse chaque conseiller responsabilisé jouer son rôle. « Il est temps que le maire surmonte les divergences politiques pour travailler en équipe pour le bien-être de la population », a-t-il dit. Et d’ajouter : « il faut qu’il sache que la campagne est finie. Comment pouvez-vous comprendre que le maire responsabilise un président de commission au détriment de ses deux adjoints  » ? A l’en croire, leur démarche n’a pas pour but de dénigrer le maire, mais pour l’inviter à s’inscrire dans l’esprit de la décentralisation par le respect des textes en la matière. Pour le moment, un comité de suivi sera mis en place pour travailler à régler les tares qui ont été relevées, et leur participation, a informé M. Bazié, à la prochaine session, dépendra de l’intérêt que le maire accordera à leur plainte. Face à ces reproches multiples, le maire, en tant que premier responsable de la commune, joue la carte de l’apaisement et dit prendre acte des reproches à lui faits. Mais qu’à cela ne tienne, il estime que c’est une querelle politicienne. Et d’ajouter que ses camarades de l’opposition jouent à la diversion. Revenant sur le cas de l’école, le maire a signifié que son désir était de répondre aux besoins pressants de la population. « J’ai jugé qu’en construisant la classe pour les élèves du continium, cela serait mieux que de construire un magasin à la mairie, même si le fonds a été détourné de son premier objectif. Ce qui est sûr, les procédures ont été respectées en la matière. Outre cela, beaucoup de problèmes qu’ils ont soulevés, sont réglés. Mais comme les sessions ont été boycottées, je n’ai pas pu présenter les solutions », s’est défendu le maire. Pour lui, le développement qu’attendent les populations, demande à chacun d’être honnête et déterminé.
Modeste BATIONO

 


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