HomeA la uneCAN 2017 : Quand les Etalons font bouger les petits commerces

CAN 2017 : Quand les Etalons font bouger les petits commerces


Ils ont retrouvé  leurs produits phares. Les opérateurs économiques et les petits commerçants, puisque c’est d’eux qu’il s’agit, profitent de la belle chevauchée des Etalons pour faire de bonnes affaires. Nous l’avons constaté  ce mardi 31 janvier 2017,  à la veille des demi-finales de la CAN.

C’est devenu une tradition. A chaque participation  du Burkina Faso  aux compétitions internationales , notamment la Coupe d’Afrique des Nations  (CAN), ils se spécialisent  pour la plupart  dans la vente de gadgets, de maillots, de posters  aux couleurs nationales, de sifflets, etc. A quelques heures de la première demi-finale  qui aura lieu ce soir à 19 h, la ferveur monte à Ouagadougou et dans toutes les villes de l’intérieur du pays. A telle enseigne que tous les produits à l’effigie de l’équipe nationale s’arrachent comme de petits pains.  C’est le constat  fait aux différents carrefours  de la capitale burkinabè   et de certains grands commerces.  Justement,  l’une des zones  les plus visitées  par les fans des  Etalons, c’est bien le grand marché  de Ouagadougou. Aux alentours comme  partout ailleurs, le match entre les Etalons et les Pharaons d’Egypte semble se jouer déjà.

« Je vends en moyenne 50  douzaines de maillots par jour »

Des appareils de musique distillent des sons de soutien  aux Etalons. Sur les étals, l’on trouve  toutes sortes d’objets  ayant forcément un lien avec Charles Kaboré  et ses camarades. «C’est un signal pour dire qu’il ne reste que quelque heures pour entrer dans l’ambiance de ces demi-finales. Le plus important, c’est d’avoir l’amour  de son pays et lui apporter  tout le soutien dont il a besoin dans les compétitions internationales. Notre objectif est d’attirer la clientèle  afin que chaque Burkinabè s’achète  au moins un accessoire aux couleurs nationales. Je suis heureux de constater que mes  compatriotes ne se font pas prier pour se procurer  ces produits. J’ai même  une commande de Vuvuzelas  qui  arrive dès ce soir du Ghana», nous a expliqué  Démé Issouf.  Chez Abdoul  Aziz Yaméogo, les trois couleurs qui constituent le drapeau national sont visibles  (vert, rouge, jaune). « Chez moi, il y a toute une gamme de produits allant des maillots aux survêtements. Je vends  aussi des casquettes, des bonnets, des écharpes, des drapeaux, des bandeaux, des fanions,  etc.   Il y en a pour toutes les bourses. En fonction de la matière et du design, les maillots et les polos varient entre 6000 et 8000 F CFA.  Quant aux sifflets, drapeaux, bracelets et autres badges, ils vont de  500 F CFA  et 1000 F CFA. J’avoue que mes chiffres sont en hausse», s’est-il réjoui  sans donner de précision  sur ses gains.  Même décor chez le grossiste Tapsoba Boureima du grand marché  Rood Woko, qui n’a pas hésité à ouvrir de nouveaux magasins pour vendre les produits Etalons. Des investissements, rien que pour rester en phase avec cette compétition continentale, la plus prestigieuse. « Les Burkinabè ne cessent d’’exprimer leur soutien à notre équipe nationale à travers l’achat des maillots. Je suis débordé. Je vends en moyenne 50  douzaines de maillots par jour» nous a-t-il confié.

Les prix des maillots varient entre 7 500 et 10 000 F CFA

Chez TOVIO situé sur l’avenue Kwame, N’Krumah, un célèbre magasin spécialisé dans la vente d’équipements sportifs  de toutes origines, les prix des maillots  varient selon la qualité.   « Chez nous, il y a une particularité. A la demande du client, nous pouvons  inscrire son nom au dos du maillot. Mais cela  va lui coûter 2500 F CFA», nous a lancé Yalouwe Romaric, le gérant. A l’en croire, plusieurs supporters préfèrent ce style. « Les prix de nos maillots varient entre 7 500 et 10 000 F CFA. Nos clients sont  de toutes les couches socioprofessionnelles. Il y a parmi eux  des ministres, des députés, des cadres de l’administration et aussi des citoyens lambda. Et je vous avoue que  ça ne désemplit pas »  a-t-il ajouté. Si pour les  premiers  commerçants cités plus haut, cette activité est habituelle, d’autres, par contre, font remarquer qu’elle est provisoire. Ils se sont lancés dans le commerce d’articles des Etalons,  juste pour  être dans le tempo. «J’ai toujours vendu des vêtements d’hommes et de femmes. Pour soutenir notre équipe nationale, j’ai décidé, cette fois-ci, d’essayer les produits touchant aux couleurs nationales et aux joueurs», a argumenté  Pebgada Abdoulaye,  vendeur au grand marché  de Ouagadougou.  Avant d’ajouter avec le sourire que la demande sera encore plus forte le jour du match.

Seydou TRAORE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


No Comments

Leave A Comment