HomeA la uneCLEMENT SAWADOGO, 2e vice-président du MPP « Nous n’allons pas perdre du temps pour répondre aux gesticulations de partis de l’opposition »

CLEMENT SAWADOGO, 2e vice-président du MPP « Nous n’allons pas perdre du temps pour répondre aux gesticulations de partis de l’opposition »


 

Le Bureau politique national (BPN) du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a tenu, le 23 mars 2019 à Ouagadougou, sa première session de l’année. L’occasion a été saisie pour cette haute direction du parti de se pencher sur la vie du parti, la discipline et la cohésion au sein du parti, la situation nationale et le renouvellement des structures et organes du parti. Ladite session a enregistré la participation d’un invité de marque, en la personne du Premier ministre, Christophe Marie Joseph Dabiré.

2020 avance à grands pas. Au MPP, l’on se prépare déjà afin d’affronter sereinement les futures batailles électorales. C’était en tout cas, un des points clés à l’ordre du jour de la toute première session 2019 du BPN, le 23 mars dernier. Pour le président par intérim du parti, Simon Compaoré, 2019 est une « année charnière »   où tous doivent « être suffisamment en bonne santé pour entreprendre des initiatives ardues pour nous préparer à ce qui nous attend l’an prochain ». C’est pourquoi il a souhaité tous les vœux de santé, de paix, de succès et de bonheur du parti à tous les militants. A son avis, ces types de rencontre de la haute direction du parti constituent des occasions pour « discuter sereinement et apporter des idées neuves qui permettront un raffermissement des assises de ce parti phare ».
Pour le 2e vice-président du MPP, Clément Sawadogo, le parti doit faire face à deux défis dont le premier est de se préparer pour affronter les échéances. « C’est pourquoi nous voulons mettre en place des structures dynamiques et actives sur le terrain et resserrer la discipline et la cohésion. Depuis quelques mois, nous nous y attelons. A l’heure où nous sommes, plus de la moitié des structures l’ont déjà été et le processus se poursuit. Le 2e défi est celui de la mise en œuvre du programme présidentiel parce que nous serons jugés aux résultats », a déclaré Clément Sawadogo pour qui le parti n’entend pas « s’attarder sur les gesticulations » de partis d’opposition qui annoncent leur victoire aux prochaines échéances électorales. « Nous n’allons pas perdre du temps pour répondre à ces gesticulations. Nous, nous restons concentrés sur la mise en œuvre de notre programme dont la réalisation va profiter aux larges masses populaires », a-t-il dit.

Un clin d’œil fait à l’ex-Premier ministre, Paul Kaba Thiéba

Les questions de discipline et de cohésion n’ont pas été occultées à cette session. Pour Clément Sawadogo, tous les militants ou responsables du parti qui tiennent des propos aux antipodes de la ligne du parti seront rappelés à l’ordre et à l’obligation qui leur revient de travailler dans la cohésion et la discipline.Il faut noter que cette session du BPN se tient aux lendemains de la nomination d’un nouveau Premier ministre, Christophe Dabiré, de la formation d’un nouveau gouvernement et de la célébration du 5e anniversaire du MPP. Présent à la session, le chef du gouvernement a reçu, ainsi que les membres de son gouvernement, les félicitations du BPN pour avoir « bénéficié de la confiance du chef de l’Etat pour continuer et parachever la mise en œuvre de son programme déjà entrepris ».
L’ancien Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, n’a pas été oublié. Le président par intérim du MPP a salué les mérites de l’ex-chef du gouvernement, « qui a fait ce qu’il pouvait faire ». « Nous voulons lui dire merci pour ce qu’il a pu faire et féliciter tous les membres du parti qui ne sont plus au gouvernement et qui ont apporté leur contribution », a-t-il souligné. Parlant justement de la formation du gouvernement souvent décriée, le 2e vice-président a été on ne peut plus clair : « De nos jours, un parti politique ne peut pas, à lui tout seul, animer un gouvernement. Ce sera de l’aventure, un chemin sans issue. Parce que nous avons des sociétés civiles de plus en plus fortes, organisées. Quand on se réfère à l’histoire récente de notre pays, les gouvernements du chef de l’Etat ont été mis en place après une insurrection populaire qui a rassemblé large. Toutes les forces démocratiques, progressistes de notre pays ont été associées dans cette insurrection populaire. Comment pourrions-nous aujourd’hui gouverner en les ignorant ? Ce serait faire preuve d’une myopie… Notre parti soutient, de façon claire, le gouvernement mis en place par le président, soutient la présence de tous les acteurs qui ont contribué et contribuent, chaque jour, davantage à ce que notre pays aille de l’avant ».

Colette DRABO


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