HomeA la uneCOMMISSIONS AD HOC SUR L’APUREMENT DU PASSIF DU FONCIER URBAIN : Les OSC membres se disent inquiètes

COMMISSIONS AD HOC SUR L’APUREMENT DU PASSIF DU FONCIER URBAIN : Les OSC membres se disent inquiètes


 

Les Organisations de la société civile qui ont pris part aux commissions ad hoc chargées de l’apurement du passif du foncier urbain dans les arrondissements de Ouagadougou et des communes rurales du Kadiogo, sont inquiètes et se demandent quel sort sera réservé aux dossiers des milliers de demandeurs de parcelles qu’elles ont recueillis auprès de la population. Elles étaient face à la presse, hier 23 novembre, à la Maison des jeunes de Ouagadougou, pour apporter un éclairage à la population et interpeller les autorités.

L’inquiétude, la tristesse et la colère se lisaient, le jeudi 23 novembre dernier à la Maison des jeunes de Ouagadougou, sur les visages des membres des Organisations de la société civile qui ont pris part aux commissions ad hoc chargées de l’apurement du passif du foncier urbain des arrondissements de Ouagadougou et des communes rurales de la région du Centre. La raison est qu’ils ne savent pas quel sort sera réservé aux dossiers des milliers de demandeurs de parcelles qu’ils ont eu à recueillir et ont transmis à qui de droit. Et face à la presse, le jeudi 23 novembre dernier, les responsables de ces OSC ont tenu à apporter un éclairage à l’endroit de la population qui est actuellement dans l’expectative. Mais de quoi s’agit-il ? Selon le contenu de la déclaration liminaire lue par le porte-parole des OSC, Jacques Kiedga, les membres des commissions ad hoc ont dit avoir exécuté une partie de leur mission qui a consisté à recueillir, du 1er au 30 août 2017, auprès des populations concernées, des milliers de demandes qui devaient être transmises après l’exécution de la deuxième phase de l’opération, au président en charge des commissions d’arrondissement, le haut-commissaire du Kadiogo. Mais pour eux, cette première phase étant terminée, les commissions n’ont pas pu entamer les opérations de la deuxième phase qui sont : la saisie individuelle des dossiers, le traitement de ces dossiers, les auditions des requérants et des personnes mises en cause et enfin des sorties de terrain. « Faute de moyens, les commissions n’ont pu poursuivre leur mission », ont-ils souligné. Et Jacques Kiega et ses camarades de se demander « Pourquoi avoir lancé une si grande opération d’envergure décidée en Conseil des ministres sans y porter tout l’intérêt ? ». Par ailleurs, les responsables des OSC ont indiqué qu’en dépit de nombreuses demandes d’audience auprès de certaines autorités chargées de l’apurement du passif du foncier urbain, pour plus d’éclairages, ces audiences sont restées à ce jour sans suite. Alors, vu tout cela, ils se posent cette question lancinante : « Quelle est la suite réservée à cette opération sensible qui peut constituer une poudrière ? ».
En rappel, c’est suite aux conclusions du rapport d’enquête parlementaire sur les opérations foncières, qu’une commission interministérielle a été mise en place et qui a pour mission, l’apurement du passif du foncier urbain. Pour ce faire, cette commission ad hoc a été décentralisée au niveau des arrondissements et communes et des régions avec onze membres par commission et le tout chapoté par la Primature. Au niveau de la région du Centre, c’est au total 10 arrondissements qui sont concernés par cette opération. Répondant aux questions de la presse, Jacques Kiedga et ses camarades ont dit ne pas savoir à quel niveau se trouvent actuellement les dossiers. Toutefois, ils se demandent qui pourra les sortir de ce qu’ils qualifient de « bourbier ».

Welman GUINGANI
(Collaborateur)

 


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