HomeA la uneEDDIE KOMBOIGO, président du CDP« Notre parti cherche à reconquérir le pouvoir non pas pour se venger, mais… »

EDDIE KOMBOIGO, président du CDP« Notre parti cherche à reconquérir le pouvoir non pas pour se venger, mais… »


 

Les femmes du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) ont tenu, le 4 mai 2019 à Ouagadougou, une assemblée générale autour du thème : « Avec le CDP, de nouvelles perspectives d’avenir pour les femmes du Burkina ». Objectif : voir les problèmes liés à l’autonomisation des femmes et trouver des solutions, mais également sonner la mobilisation pour les futures échéances électorales. Cette AG qui a enregistré la présence du président du parti, Eddie Komboïgo, a été l’occasion pour lui de s’adresser aux femmes de l’ex-parti au pouvoir.

Depuis le 7e congrès ordinaire du parti tenu les 5 et 6 mai 2018 à Ouagadougou, les femmes de l’ex-parti au pouvoir n’ont pas encore organisé une rencontre d’envergure nationale, à en croire les organisatrices. D’où l’AG du 4 mai dernier, qui a connu la participation de représentantes de structures venues des provinces du pays. Pour la secrétaire nationale chargée de la mobilisation des femmes du CDP, Catherine Ouédraogo, il s’agissait d’un « travail de visibilité » devant permettre au président du parti de s’adresser aux femmes. « Nous sommes confiantes parce que le CDP revient de loin. Nous nous reconstruisons sur les cendres et cela très bien », a-t-elle affirmé. En tout cas, c’est un président très satisfait de la mobilisation, qui a adressé des mots d’encouragement à ses interlocutrices d’une matinée. Conscient des pesanteurs socioculturelles, professionnelles qui entravent l’émancipation des femmes, Eddie Komboïgo les a exhortées à se battre pour leur plein épanouissement. « Nos devanciers ont déjà fait un travail important de formation et d’intégration ; nous souhaitons davantage que les femmes puissent être mieux intégrées dans le milieu socioéconomique et professionnel et qu’elles aient des revenus pour contribuer au mieux-être de leurs familles », a-t-il dit, ajoutant qu’il s’agit de  voir comment des perspectives peuvent être dégagées pour que les femmes aient de plus en plus d’emplois et contribuent surtout au développement du pays. Quant aux futures échéances électorales, le président du CDP a dit être confiant, au regard de la mobilisation des femmes.

Le CDP, un parti de tolérance

« A vous voir si mobilisées, nous pouvons dire que nous sommes prêts pour la bataille de 2020, prêts pour Kosyam, pour les députations. Avançons, avançons et allez leur dire… que les femmes du CDP se lèvent comme un seul homme pour avancer. Allez leur dire que rien n’arrêtera la marche glorieuse de notre parti vers Kosyam, vers l’Assemblée nationale et l’ensemble des mairies du pays », a-t-il clamé. A l’en croire, un des combats du parti consistera à continuer à élargir les bases, et récupérer les femmes qui ont rejoint d’autres partis tout en leur faisant comprendre « que le CDP est un parti de tolérance, d’ouverture qui les attend, sans rancœur ». « Le CDP cherche à reconquérir le pouvoir non pas pour se venger. Se venger de qui et de quoi d’ailleurs, mais pour développer le pays. C’est un engagement fort et nous ne saurions le faire sans cette moitié de l’humanité », a-t-il déclaré. A ce titre, il a lancé un appel au renforcement de l’engagement, de la conviction et de la détermination des militants envers le parti.
Réagissant à la lettre adressée au président du Faso, Roch Marc Kaboré, par le fondateur du CDP, Blaise Compaoré, Eddie Komboïgo a salué « la hauteur de vue de Blaise Compaoré, sa sagesse, son patriotisme et son amour pour sa patrie ». Tout en nourrissant l’espoir que le président Kaboré ne « se contentera pas seulement d’en prendre acte », il l’a invité à analyser « toute la profondeur du contenu de ladite lettre et en tirer les conséquences ». Aussi a-t-il souhaité que l’actuel locataire du palais de Kosyam « travaille dans le plus bref délai à permettre un retour honorable au président Compaoré et à l’ensemble des exilés », afin qu’ils prennent part à la construction de la paix et au développement du pays.

Colette DRABO

 

Quand la presse se met en colère

Annoncée pour le 4 mai à 9h, l’AG des femmes du CDP a démarré à 11h 13mn avec le chant de l’hymne du parti par les militants. Mais avant cette phase, il s’en est fallu de peu pour que la majorité des Hommes de médias ne couvre pas l’activité. En effet, la cérémonie ayant été annoncée pour 9h par les organisateurs, certains journalistes étaient au lieu indiqué, c’est-à-dire à la Maison du peuple, déjà dès 8h 45 pour la couverture et ce, malgré la pluie tombée dans la matinée. Pas besoin de dire qu’à cette heure, il n’y avait pas grand monde. A 9h 15-9h 20, bon nombre de journalistes étaient là, et n’ont eu d’autre choix que d’assister à l’arrivée au compte-gouttes des militants. Vers 10h, alors qu’on croyait que les choses allaient démarrer, quelle ne fut notre surprise d’assister à un show de femmes sur le podium. Ayant attendu jusqu’à 10h 40mn sans qu’aucun organisateur ne pipe mot, un des confrères approche un de l’organisation et demande le programme. C’est à ce moment que l’on se rendra compte que la cérémonie était prévue pour 11h pour finir à 13h 30. Ce qui a suscité la colère des journalistes. Pour ne pas rentrer bredouille, l’on demande alors CD, une des organisatrices, pour une interview. Nous évacuons tous la salle et c’est la secrétaire nationale chargée de la mobilisation des femmes, qui se présente pour ladite interview. Face aux plaintes des journalistes, la réponse qui nous a été servie est qu’il a plu. Aussitôt après avoir fini l’interview, l’on nous annonce l’arrivée du président du parti, Eddie Komboïgo, qui serait au niveau du Premier ministère en train de venir. Ayant perdu trop de temps, certains journalistes ont décliné la demande et sont partis. Mais face aux demandes de pardon des organisatrices d’arracher quelques mots au président du parti, quelques uns décident alors d’attendre, toujours dehors, afin de l’intercepter dès son arrivée et continuer nos chemins. A son arrivée à 11h05mn, une des organisatrices lui fait comprendre que la presse veut juste arracher quelques mots avant qu’il n’entre en salle. Mais le président refuse et invite plutôt les journalistes à rentrer dans la salle pour suivre la cérémonie. Furieux, les journalistes décident de partir. S’ensuivent les supplications à n’en point finir des organisateurs. Face à leur persistance, nous retournons encore en salle, espérant qu’après quelques minutes, le président sortirait pour répondre à quelques questions des journalistes. Malgré les interpellations, il ne sortira pas, contraignant ainsi les scribouillards à suivre toute la cérémonie, jusqu’à 12h passées. Ceci n’est qu’un cas isolé parmi tant d’autres. C’est à croire que certains organisateurs n’ont aucun respect pour la presse et c’est bien dommage !


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