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FESPACO 2017 : L’affluence se fait attendre


La 25e  édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO)  bat son plein dans la capitale burkinabè depuis le   25 février  et se poursuit jusqu’au 4 mars 2017 sous le thème : « Formation et métiers du cinéma et de l’audiovisuel ». Nous avons sillonné quelques lieux, comme  le siège du FASPACO, la Maison du Peuple de Ouagadougou, le village Akwaba et quelques rues de la ville de Ouagadougou. Les organes de presse ont également pris des dispositions particulières pour assurer la couverture média du rendez-vous  africain du 7e art. 

Ouagadougou  vibre, depuis le 25 février 2017, au rythme  de la 25e  édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO).   Les sites qui abritent les activités de cette fête du cinéma africain sont les lieux de convergence de tous les Ouagalais et festivaliers.  Sur ces sites, on peut rencontrer toutes sortes d’articles. Des vêtements, de la  bière, des motos, de la nourriture, entre autres.  Ces lieux ne connaissent pas la grande affluence qui se fait attendre. C’est du moins le constat que nous avons fait ce 28 février 2017.    Ces sites sont pour le moment,  les  points de convergence   des journalistes  burkinabè et  étrangers.  Après  les premiers   jours,   Kadi Traoré, journaliste  et présentatrice en langue nationale dioula à la télévision Burkina Info, trouve que les choses se sont beaucoup améliorées en ce qui concerne l’organisation de la biennale du cinéma africain.  « J’ai une lecture très positive sur les FESPACO.  Cette année, il y a eu beaucoup d’innovations. Le pays invité qui est la Côte d’Ivoire a mis en place un village », s’est-elle réjouie.   Et pour rendre visibles les activités du FESPACO, certains organes de presse burkinabè ont pris des dispositions particulières. « Le journal de tous les Burkinabè »,  Sidwaya, réserve 4 pages aux activités  du FESPACO tous les jours ouvrables.

150 000 F CFA le stand

Neuf journalistes sont également désignés  pour suivre de prêt tout ce qui se passe au FESPACO.  La communication étant importante,  le comité d’organisation de la biennale du cinéma africain, à travers la commission presse, met à la disposition des festivaliers et des Burkinabè, un journal appelé « FESPACO News ». Ce  journal est  édité en français et en anglais.    FESPACO news est le journal du festival qui a pour objectif  de  mettre la visibilité sur tout ce qui est activité programmée au FESPACO, a expliqué Alassane Keré, Rédacteur en chef de FESPACO news. Ce journal relaie aussi les informations relatives aux   activités de certains  partenaires du festival. Cette  « rédaction circonstancielle » est composée de    journalistes  reporters,  de photographes, d’un secrétariat général de rédaction,  d’opératrices  de saisie.  « C’est une Rédaction à part entière.  Mais sa particularité est que ses membres viennent d’horizons divers.  Nous avons des journalistes  du quotidien Sidwaya, mais certains viennent des organes de presse privée. Il y a  aussi une équipe

chargée de traduire les articles écrits  en français et en anglais », a indiqué Alassane Kéré.  Si les journalistes sont débordés par les activités de cette 25e messe du cinéma africain, ce n’est pas toujours le cas pour les vendeurs et vendeuses.  Certains se plaignent  de la lenteur du marché.  Amadoum Cissé a eu comme recettes, 15 000 F CFA  au premier jour et 20 000 F CFA  le 2e jour. Il espère vendre mieux pour rentabiliser les investissements  qu’il a réalisés. En effet, la location de stand à la place de la Nation lui a coûté 150 000 F CFA.  Mais son voisin  Dr Alex  venu du Bénin vent pour le moment bien.  Il a en moyenne  50 000 F CFA de recettes par jour. Ce qui n’est pas le cas de  Clarisse Toé, vendeuse,  qui a du mal à rentabiliser son investissement. « Pour le moment ça ne va pas.  Les gens  sont plus dehors que dedans. Ils veulent rentrer mais ils ne peuvent pas rentrer. Hier j’ai vendu 60 000 F CFA. Si on va vendre 60 000 par jour, ça n’ira pas  parce qu’on a investi beaucoup.  Une place de la table vaux 100 000 F CFA », lance-t-elle amèrement.   Si les vendeurs et vendeuses se plaignent de la lenteur du marché, les clients  ou acheteurs  estiment que les produits sont chers au siège du FESPACO.  C’est du moins ce que pense   Benoît Bouda venu de Toma pour voir l’ambiance au FESPACO.  Pour lui,  l’ambiance n’est pas encore de taille, mais cela est  lié au moment. Pour Benoît Bouda, il n’est pas normal  qu’une  bière qui coûte  800 F CFA dehors soit  vendue à l’intérieur à  900 F CFA. D’autres  visiteurs trouvent  que le FESPACO est une occasion pour se faire de bonnes  affaires. C’est le point de vue de  la   présidente de l’Association Afrique sur Bièvre qui organise un festival de film africain dans la banlieue parisienne.   « C’est la 5e fois que je viens au   FESPACO. Pour le moment tout se passe bien et nous  attendons  de voir de grands  films qui nous feront voyager dans l’imaginaire.  Nous avons fait de belles découvertes les éditions précédentes. Nous espérons en avoir cette année. Ça nous permet de faire notre sélection pour notre propre festival en novembre », s’est-elle réjouie.  

Savoir tirer leçons des éditions passées

Quant aux   acteurs du cinéma, ils  se disent satisfaits.  Parmi eux,  Guy Kalou, acteur et producteur de cinéma  ivoirien, venu  pour présenter les films ivoiriens et saisir des opportunités dans le domaine du cinéma. «Je suis là au nom de la Côte d’Ivoire. Pour moi, le FESPACO est  le plus grand rendez-vous cinématographique dans cette partie du monde », a-t-il indiqué.    Son point de vue est partagé par   Georgette Paré, actrice de cinéma  burkinabè, par ailleurs promotrice de la Nuit des célébrités du cinéma. Pour elle, le FESPACO a grandi et continuera de grandir parce que ses organisateurs savent tirer leçons des éditions passées.   «  Je pense qu’il y a eu une évolution en ce qui concerne le FESPACO. On peut dire que le FES¨PACO a acquis de l’expérience. Normalement après chaque édition,  il faut faire le point pour voir ce qui a marché et ce qui ne l’a pas été afin de pouvoir corriger tout cela aux éditions à venir.   Pour ce que je constate, je vois qu’il y a eu beaucoup d’évolution », a-t-elle conclu.

Issa SIGUIRE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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